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      • Publié le 10 janv. 2023
      • Mis à jour le 29 oct. 2024
    • 5 min

    Le développement durable dans l'approvisionnement

    developpement durable approvisionnement

    Article publié le 30/06/2022

    Avec la pandémie de Covid-19, puis la guerre en Ukraine, les chaînes d’approvisionnement se sont révélées vulnérables et incertaines. Les dépendances vis-à-vis d’autres pays incitent aujourd’hui les entreprises – et leur direction des achats – à reconsidérer leur politique d’approvisionnement. Quels sont les enjeux ? Comment repenser ses pratiques d’achat ? Quels critères environnementaux et sociaux prendre en compte dans le choix de ses fournisseurs ? L’économie circulaire peut-elle répondre à ces nouvelles attentes et relever le défi du développement durable ? Analyse.

    Des crises salutaires pour le développement durable

    Le premier confinement de 2020 a été un élément déclencheur (pour ne pas dire une bombe à retardement) dans cette prise de conscience tardive des organisations. Avec les restrictions imposées par le contexte sanitaire, de nombreux sites de production à travers le monde ont dû fermer leurs portes ou ralentir leur fabrication, entraînant des pénuries de produits et des augmentations de coûts importantes. En même temps, les achats en ligne ont explosé, ajoutant des tensions supplémentaires. Avec des problèmes de logistique et de transport en prime, tout un pan de l’activité, industrielle notamment, s’est retrouvé asphyxié. Un scénario, aux conséquences quasi identiques, s’est rejoué avec le conflit entre la Russie et l’Ukraine : pénurie de matières premières, de céréales, embargos sur le pétrole, taxes sur les importations de gaz, etc. Les répercussions économiques sont mondiales.

    Développement durable

    Pourquoi développer une politique d’achats plus responsable et plus résiliente ?

    Au-delà de l’engagement responsable des entreprises, la question est de savoir comment changer de politique pour contourner ces problèmes d’approvisionnement. Sachant que l’objectif pour les directions des achats est aussi de maîtriser les risques fournisseurs. En février 2022, la Commission européenne a voté une loi dont l’enjeu est de réguler les chaînes d’approvisionnement des entreprises européennes pour les rendre plus durables, mettre fin aux violations des droits humains, de l’environnement et du climat.

    Les chaînes d’approvisionnement se retrouvent donc au cœur du mouvement. D’un point de vue économique mais aussi éthique. Chaque organisation, en fonction de sa taille, de son activité, etc. peut décider d’actions différentes, permettant par exemple de réduire son empreinte carbone. La loi « Bilan carbone simplifié » ayant été élargie aux entreprises de moins de 500 salariés.

    Le choix des fournisseurs est donc déterminant aujourd’hui. Si le critère économique reste très important, les risques sociaux et environnementaux sont désormais pris en compte.

    Comment pratiquer un approvisionnement durable ?

    Impliquer les fournisseurs dans une démarche durable commune est l’une des clés de réussite pour passer à une politique d’achats responsables. Les questionnaires d’auto-évaluation, les audits fournisseurs et les notations fournies par EcoVadis, organisme indépendant évaluant l'engagement RSE des entreprises, permettent aux services achats de comparer les différents fournisseurs par rapport à des critères environnementaux et éthiques.

    Les normes RSE

    Mais l’e-sourcing doit aussi prendre en compte l’ACV ou Analyse de Cycle de Vie des produits. L’ACV permet de mesurer différents critères pour évaluer l’impact environnemental d’un produit, depuis sa fabrication jusqu’à sa destruction, notamment selon les normes ISO 14001. Ainsi, sont pris en considération les « flux entrants » utilisés lors de la production, qu’il s’agisse du volume d’eau ou d’électricité ; mais aussi les « flux sortants » rejetés tout au long du cycle de vie du produit, comme bien entendu les émissions de CO2 et autres rejets polluants.

    Les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont l’une des principales conséquences de la mondialisation économique. Or la chaîne d’approvisionnement est au centre des enjeux. En optant pour une économie circulaire, la production des biens et des services devient durable. Limitation de la consommation, du gaspillage des ressources et de la production des déchets... l’économie circulaire peut assurer une certaine sécurité d’approvisionnement et une durabilité des produits, en plus de favoriser une économie locale.

    C’est ici que l’implication des fournisseurs entre en ligne de compte. En raccourcissant les chaînes d’approvisionnement, les entreprises pourront respecter les normes environnementales de plus en plus exigeantes. Si l’économie circulaire n’est pas la solution miracle, elle contribue néanmoins à amortir les tensions liées à la (sur)consommation mondiale. Qui plus est, l’économie circulaire s’appuie sur un modèle de production et de consommation vertueux, créateur d’activité et d’emplois durables, mais surtout non délocalisables.

    Approvisionnement durable, éco-conception, consommation responsable, allongement de la durée d’usage, recycling, downcycling, upcycling... l'économie circulaire est l’un des piliers du développement durable pour une croissance plus verte. Si la loi de transition énergétique de 2015 impose notamment de réduire de 30 % la consommation de ressources par rapport au PIB d’ici à 2030, elle vise surtout à réconcilier l’économie et l’environnement.

    Services associés

    solution e-procurement

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    Pour aller plus loin

    Synthèse du Baromètre EcoVadis

    Synthèse du Baromètre EcoVadis

    En 2021, 63% des directeurs des achats déclaraient comme « très importante » la réalisation des objectifs de développement durable de leur entreprise (contre 25% en 2019). En même temps, 46% des fournisseurs considéraient que l’engagement RSE de leurs principaux clients n’existait « que sur le papier » (contre 39% en 2019).

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