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      • Publié le 12 janv. 2023
      • Mis à jour le 7 sept. 2023
    • 5 min

    Les bonnes pratiques pour travailler à l'extérieur l'été

    Les bonnes pratiques pour travailler à l'extérieur l'été ?

    Article publié le 16/06/2022

    Une étude récente révèle qu'en France, en 2019, le tiers des sujets consacrés aux vagues de chaleur ont été illustrés par des clichés de bords de plage et de loisirs au soleil. Un imaginaire souriant qui masque les dangers d’une exposition prolongée à la chaleur, surtout quand il faut travailler.

    Ce que dit le code du travail

    Le Code du travail ne donne aucune indication de température maximale au-delà de laquelle il serait dangereux ou interdit de travailler.

    TOUTEFOIS le texte oblige chaque employeur à procéder à une évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs liés à l'ambiance thermique. (Article R 4121-1 du Code du travail)

    • Ces risques doivent être consignés dans le « document unique d’évaluation des risques », accompagnés des mesures de prévention à adopter pour assurer la santé et la sécurité de ses employés et de ses collaborateurs.

    L’article D 4161-2 du Code du travail précise aussi les températures extrêmes déclenchant l’obligation de prévention de la pénibilité : au-delà de 30°C pour une activité sédentaire, et de 28°C pour un travail nécessitant une activité physique.

    Chaleur et santé

    Que se passe-t-il dans notre corps quand il fait chaud ?

    • D’abord, on transpire, pour rafraîchir l’organisme. Selon les températures, notre métabolisme, notre état de santé, on peut perdre jusqu’à 1 litre d’eau par heure,
    • Dans le même temps, ce sont des sels minéraux essentiels au fonctionnement de nos organes qui s’évaporent.
    • La respiration s’accélère : à chaque expiration, une partie de la chaleur est évacuée.
    • Dans le même temps, nos veines se dilatent
    • Notre rythme cardiaque s’accélère
    • Dans le même temps, le sang se répartit vers les extrémités, les vaisseaux cutanés se dilatent

    Toutes ces réactions mettent à rude épreuve notre organisme et peuvent entrainer des dommages plus ou moins fâcheux

    Des symptômes courants (voir infographie), annonciateurs d’un « coup de chaud » peuvent être avant-coureurs de troubles plus graves, parfois mortels : déshydratation, insolation mais aussi risques cardio-vasculaires – crise cardiaque, AVC etc.

    WARNING : Travailler au chaud peut augmenter les risques d’accidents du travail.

    Baisse de la vigilance, augmentation des temps de réaction, transpiration qui rend les mains glissantes ou qui glisse du front aux sourcils pour finir dans les yeux et troubler la vue ou obliger à fermer les yeux… autant de phénomènes qui peuvent être à l’origine d’un accident aux conséquences plus ou moins graves.

    Bonnes pratiques

    D'une manière générale, c’est à chaque employeur qu’il revient de mettre en place des mesures de prévention appropriées pour garantir la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés au travail (article L. 4121-1 du Code du travail)

    A NOTER: Mettre de l'eau fraîche et potable à la disposition de ses collaborateurs est une obligation, quelle que soit la température

    • Les boissons et les aromatisants mis à disposition sont choisis en fonction des souhaits exprimés par les salariés, validés par le médecin du travail.
    • Lorsque des conditions particulières de travail conduisent les travailleurs à se désaltérer fréquemment (notamment dans le bâtiment et les travaux publics), l'employeur met gratuitement à leur disposition au moins une boisson non alcoolisée. La liste des travailleurs concernée est établie par l'employeur en concertation avec les membres du comité d’entreprise (CSE) et la médecine du travail
    • Dans le secteur du BTP, il faut prévoir une réserve d'eau de 3 litres minimum, par jour et par employé, mais aussi une douche sur le lieu de travail
    • En cas de fortes chaleurs, il faut boire souvent, même en l’absence de soif
    Se rafraîchir au travail quand il fait chaud

    Port des EPI: quelques conseils

    Une attention toute particulière doit être apportée aux travailleurs qui sont obligés de porter des EPI, même s’il fait chaud. Le Ministère du Travail recommande à chaque employeur de s’assurer que le port des EPI est compatible avec les fortes chaleurs.

    • Fournir des vêtements de protection clairs et des lunettes de protection teintées
    • Privilégier des EPI légers et aérés, qui protègent contre le soleil, dotés d’un effet rafraîchissant. Nombreux sont les fabricants d’EPI à proposer une gamme d’EPI Printemps/Été
    • Dans le secteur du BTP, le port des EPI réglementaires est obligatoire: Si les EPI obligatoires ne sont pas compatibles avec des conditions climatiques extrêmes, l’employeur peut décider l’arrêt temporaire des travaux.

    A SAVOIR : les vêtements dotés d’une protection spéciale anti-UV sont désormais considérés comme des EPI

    La fabrication d'EPI est soumise au règlement européen (UE) n° 2016/425. Parmi les nombreux décrets, l’un d’entre eux concernent les EPI dotés d’une protection spéciale anti-UV : ce sont aux fabricants et aux fournisseurs de vêtements de protection anti-UV doivent prouver qu’ils peuvent « absorber ou réfléchir la majeure partie de l’énergie rayonnée dans les longueurs d’onde nocives. »

    Infographie : les signaux d'alerte

    Les signaux d'alerte

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