Il convient avant tout de se poser les bonnes questions, à commencer par les besoins en autonomie – qui détermineront le choix du véhicule – mais aussi le nombre d’utilisateurs et de bornes souhaitées, la puissance nécessaire, l’emplacement des bornes ou encore la distance qui les sépare du tableau électrique. Se pose également le type de bornes et de prises choisir. Les besoins d’une entreprise n’étant pas adapté au « mode 1 » (c’est-à-dire un mode de recharge d’appoint), ni au « mode 2 » (recharge lente à domicile), celle-ci devra plutôt opter pour un « mode 3 » (pour des besoins moyennement soutenus avec une recharge la nuit) voire un « mode 4 », soit une recharge rapide d’une durée, certes variable, de l’ordre d’une heure environ pour une citadine.
Plusieurs types de bornes et de prises existent comme les borne de recharge murale de type « wallbox » qui présentent l’avantage d’être simples d’utilisation et peu encombrantes. Mais pour une entreprise désireuse d’équiper un parc de stationnement extérieur ou déjà existant, la borne de recharge sur pied s’avère une bonne alternative.
L’étape de l’identification des besoins et de l’étude technique passée, il convient de respecter certaines règles avant de se lancer dans l’installation de bornes de recharge de véhicules électriques au sein de l’entreprise. On peut également se tourner vers des chargeurs rapides mais attention à ne pas surdimensionner l’installation par rapport aux besoins réels. Du côté des prises, si la prise dite de « type 1 » est surtout répandue aux États-Unis et en Asie, en Europe, c’est la « type 2 » qui s’est généralisée… celle-ci présentant l’avantage d’offrir un large intervalle de puissance de charge (de 3 à 43 kW). L’entreprise peut également se tourner si elle le souhaite vers des prise de Type 2 Combo CCS pour de recharge rapide (de 43 à 350 kW !).
Avant tout, l’entreprise doit s’assurer que les équipements électriques disposent d’une capacité suffisante pour connecter les bornes de recharge de l’ensemble de la flotte et qu’il est possible d’effectuer leur pilotage énergétique. C’est là que le bureau d’études ou le prestataire qualifié va déterminer la puissance nécessaire et la réserver… en prenant soin d’anticiper les besoins de recharge à venir… le marché tendant à privilégier le « tout électrique ».
En matière de respect des normes et des qualifications nécessaires, une installation de recharge de véhicule électrique doit impérativement être posée par un technicien qualifié IRVE (acronyme signifiant « Infrastructure de recharge de véhicules électriques »). Cette qualification porte à la fois des niveaux de compétences dans l’installation de bornes de recharge de moins et de plus de 22 kW. Il est possible pour un électricien de l’entreprise de se faire qualifier IRVE, certification reconnue par IRVE Qualifelec ou AFNOR.
Déjà encadrée par le décret 12 janvier 2017 pour l’installation et la maintenance des bornes de recharge pour véhicule électrique d’une puissance supérieure à 3,7 kW, le fait de passer par un technicien qualifié IRVE permet aussi d’assurer la sécurité de l’installation, d’éviter tout surcharge électrique du système et in fine, tout problème lié à la fois à la borne, son alimentation et la batterie.