Logistique verte : 5 actions pour un entrepôt éco-responsable

La sobriété énergétique est sans conteste l’une des mesures phares de la logistique verte et durable ! Bien qu’elle soit aujourd’hui une évidence pour la plupart des entreprises, elle doit toutefois se matérialiser par des actions concrètes pour être efficace ! Zoom sur les mesures clés à prendre en considération pour rendre votre entrepôt plus respectueux de l’environnement.

L’isolation thermique de l’entrepôt logistique

Pendant longtemps, les entrepôts ont été perçus comme peu performants sur le plan énergétique en raison de leur structure métallique ou en béton dépourvue d’isolation. Désormais, la réduction des pertes de chaleur en hiver et la préservation de la fraîcheur en été sont au cœur de chaque projet de construction ou de rénovation de bâtiments logistiques.

De plus, cet investissement est triplement avantageux :

Il permet une réduction significative de la consommation de chauffage.

Il limite l’usage de la climatisation.

Il améliore le confort de travail de vos opérateurs.

Les énergies renouvelables

Diversifiez vos sources d’énergie en optant pour des solutions renouvelables telles que la chaufferie au bois, le raccordement à un réseau de chaleur, les panneaux solaires ou encore l’énergie éolienne. Ainsi, vous remplacez une énergie polluante et coûteuse par une source d’énergie propre et écologique. Ces décisions vous permettent non seulement de réduire votre empreinte carbone, mais aussi de réaliser des économies significatives à long terme.

Pour les entreprises utilisant une grande quantité d’eau pour leurs activités de production, les systèmes autonomes de gestion des eaux de pluie sont également une option intéressante à considérer !

Le relamping

Le relamping est une pratique de plus en plus courante dans la logistique verte. Il consiste à remplacer vos anciennes ampoules énergivores par des lampes LED à basse consommation, dont la durée de vie est nettement plus élevée.

En complément, il est utile de prévoir :

Des puits de lumière, pour apporter de la lumière naturelle à votre entrepôt ;

Des détecteurs de mouvements, pour automatiser l’éclairage selon l’activité ;

Des capteurs de luminosité, pour adapter l’éclairage en fonction de la lumière naturelle et des besoins. Comptez environ 100 à 150 lux pour la partie stockage, 200 lux pour la zone de préparation des commandes et des livraisons et 500 lux pour les espaces de travail (travaux sur machines, contrôle qualité, etc.) ;

Une surveillance de la consommation énergétique, en procédant à des relevés mensuels.

La gestion efficiente de l’espace est une priorité pour tout responsable logistique. Elle présente un intérêt économique évident, en évitant les coûts d’agrandissement ou de construction de nouveaux espaces de stockage. Mais elle représente également une démarche écologique, en préservant des ressources naturelles, telles que le sol et les matériaux de construction.

Optimisation de la chaîne d’approvisionnement avec la méthode ABC

La méthode ABC consiste à classer les produits en fonction de leur demande. Ainsi, les produits à forte rotation sont judicieusement placés à proximité des zones de picking. De même, les marchandises les plus lourdes sont entreposées dans le bas des rayonnages. L’idée est d’optimiser l’espace de stockage afin de diminuer les déplacements et limiter l’usage des appareils de manutention électriques.

En concentrant le gros de votre activité sur une zone de travail spécifique, ce procédé permet d’allonger la durée de vie des batteries, d’éviter le déclenchement automatique des éclairages et, par conséquent, d’alléger votre consommation d’électricité.

Automatisation et numérisation de la supply chain

L’automatisation des tâches répétitives permet non seulement d’augmenter votre efficacité, mais aussi de vous épargner quelques erreurs, et donc de réduire les déchets. Par exemple :

• Le stockage automatisé (AS/RS) maximise l’espace ;
• Les systèmes de convoyage automatisés assurent un transport fluide des marchandises ;
• Les robots (AGV et AMR) sécurisent la manutention tout en préservant la santé des travailleurs ;
• Les systèmes de tri automatisé accélèrent les opérations de tri des produits ;
• L’intelligence artificielle (IA) et le machine learning anticipent précisément les besoins en stock ;
• Les systèmes d’identification et de suivi automatiques améliorent la traçabilité ;
• Les portes automatiques limitent les déperditions de chaleur.

De plus, en utilisant un logiciel de gestion des stocks (WMS) et des solutions d’inventaire, vous bénéficiez d’une visibilité en temps réel sur les livraisons en cours et le stock des marchandises. En outre, vous éliminez tout risque de rupture de stock et de commande dans l’urgence.

La relocalisation des entrepôts logistiques

En rapprochant les entrepôts des clients finaux, vous limitez les distances de transport, les émissions de gaz à effet de serre et les coûts logistiques de votre entreprise. De plus, cela permet une livraison plus rapide et plus flexible, répondant ainsi aux attentes croissantes des consommateurs en matière de qualité de services.

Un nouveau concept a d’ailleurs fait récemment son apparition : le micro-fulfillment center. Il consiste à implanter de petits centres de préparation en plein cœur des zones urbaines ou à proximité immédiate des magasins.

Le suremballage est une pratique encore largement répandue de nos jours ! Et pourtant, il est tout à fait possible d’adopter certains processus simples qui, en plus d’accroître la compétitivité de votre entreprise et de fluidifier les flux d’approvisionnement, améliorent son image de marque.

La gestion des 5 flux de déchets

Depuis le 1^er juillet 2016, chaque entreprise doit procéder au tri de 5 catégories de déchets dans des poubelles dédiées : papier/carton, métal, plastique, verre et bois. Cette mesure du gouvernement vise à lutter contre le gaspillage et à encourager la valorisation des déchets.

La méthode des 5 R de l’emballage

Les « 5 R » représentent 5 actions clés à mener :

Réduire la quantité, le poids et le volume des emballages.

Réutiliser, à l’aide d’emballages réutilisables ou consignés, de type caisses, étuis, pochettes ou boîtes aller-retour.

Remplacer les emballages à fort impact environnemental par des solutions écoresponsables.

Renouveler les emballages en privilégiant des matériaux biosourcés.

Recycler, tout en favorisant une économie circulaire.

Le transport des marchandises est le mouton noir de la logistique ! Souvent pointé du doigt pour la pollution qu’il génère, ce domaine offre néanmoins un grand potentiel d’optimisation.

Gestion optimisée des livraisons et des fournisseurs

Ici, l’objectif est de bannir le transport à vide en maximisant la capacité de chargement des véhicules et en restreignant les distances parcourues, grâce à la planification d’itinéraires plus courts. Ainsi, en plus d’éviter les retards de livraison, vous minimisez la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre. Le cotransportage, qui implique la mutualisation des livraisons entre plusieurs entreprises logistiques, est une alternative qui tend à se développer dans les années à venir.

Le transport multimodal et la mobilité douce

Le transport multimodal combine l’utilisation de plusieurs modes de transport pour un même trajet (terrestre, maritime, aérien ou ferroviaire). Ainsi, en tenant compte du type de produit et de la distance à parcourir, le mode de transport le plus approprié et le moins polluant est soigneusement étudié !

Parallèlement, le recours à des véhicules électriques, hybrides ou alimentés par des énergies propres est largement plébiscité.

Il est essentiel de dispenser une formation adéquate aux employés pour qu’ils comprennent les enjeux de la transition de votre entreprise vers une supply chain verte et durable. Cela inclut :

• L’acquisition de compétences relatives aux méthodes de travail respectueuses de l’environnement et à la gestion durable de l’entrepôt, telles que la maintenance prédictive ;
• La sensibilisation du personnel à la gestion des déchets, y compris la formation au tri sélectif, aux économies d’énergie et à la réduction du gaspillage ;
• La mise en place d’une stratégie de compensation carbone, avec des investissements dans des projets écologiques, socialement responsables et éthiques, tels que la reforestation, les énergies renouvelables, ou d’autres initiatives visant à compenser les émissions de carbone générées par les processus logistiques.