Dans l’industrie, les machines sont, pour la plupart et depuis longtemps, connectées à des solutions logicielles de supervision de la production, des systèmes MES (Manufacturing Execution System) qui permettent de contrôler les processus de fabrication aux différentes étapes de production et à d'autres applications logicielles de surveillance et de gestion des process de fabrication. Mais aux côtés des équipements récents, dotés d'interfaces numériques de transmission de données, sont également exploitées dans les ateliers des machines plus anciennes qui mettent en œuvre des liaisons de communication analogiques ou qui en sont complètement dépourvues. Pour rappel, selon une étude Accenture sur l’industrie en France présentée par l’Alliance Industrie du Futur et les organisations professionnelles Gimelec et Symop, l’âge moyen du parc productif qui était de 19 ans en 2012 est passé à 17 ans ces dernières années. Dans ce contexte, il est particulièrement difficile pour un industriel de mettre en œuvre une application IIoT (Internet Industrial of Things) et de connecter ses équipements de production d'ancienne génération afin d'en surveiller et optimiser le fonctionnement, d'en améliorer le rendement, de planifier des interventions de maintenance…
Cependant, qu’elles soient d’anciennes ou de nouvelles générations, les machines génèrent toutes une variété de données. Le principal défi des applications IIoT est d’extraire ces données, parfois inutilisées, les collecter et les transmettre pour une analyse locale ou sur des plates-formes Cloud via des applications de traitement dédiées. Ces données peuvent provenir des capteurs, actionneurs et autres systèmes de commande qui pilotent et assurent le fonctionnement des machines. Il peut s'agir de simples contrôleurs en passant par les automates plus sophistiqués et des variateurs pilotant des moteurs, jusqu’aux commandes numériques indispensables à de nombreuses machines-outils. En outre, la variété des bus de terrain et réseaux industriels exploités par les machines ne facilite pas la transmission et la centralisation des données. Ces données sont souvent disponibles dans des formats distincts. Ce qui rend délicat leur exploitation.