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      • Publié le 22 nov. 2023
      • Mis à jour le 22 nov. 2023
    • 6 min

    Comment la RSE prend en considération la réparation et le recyclage du matériel dans l’industrie ?

    réparation et rse

    Les entreprises et les acteurs du secteur industriel reflètent les évolutions sociales actuelles. Face aux enjeux écologiques, ils accordent de plus en plus de crédit à la RSE. Pour réduire l’impact des produits ou services, les industriels sont amenés à prendre des engagements et mettre en place des actions durables. Gros plan sur le recyclage et la réparation : deux leviers activables pour limiter l’incidence environnementale, faire des économies et améliorer l’image des entreprises.

    En quoi consiste la Responsabilité Sociale des Entreprises ?

    Le ministère de la Transition écologique et de la Cohérence des territoires définit la responsabilité sociale des entreprises (RSE) comme « un concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire. »

    La réglementation de la RSE

    Dans le monde, aucune loi ne contraint les entreprises à mettre en place une politique RSE. Néanmoins, de nombreux états les incitent à être plus responsables. En France, différentes réglementations issues des lois de Grenelle définissent des obligations en matière de reporting RSE, et l’ADEME et l’AFNOR accompagnent les structures dans leurs démarches de développement durable.

    L’International Standard Organisation (ISO) offre un cadre de référence commun : ISO 26000 . L’organisme est connu pour ses normes, pourtant ISO 26000 se contente de proposer des lignes directrices relatives à la responsabilité sociale et non des obligations. Ces pistes de réflexion s’adressent à tout type de structures, quelles que soient l’activité, la taille ou la localisation. Elles donnent la possibilité aux entreprises de traduire des concepts en actes concrets. Cette norme sert également à évaluer l’engagement des entreprises en faveur du développement durable.

    La place responsabilité sociale dans les entreprises

    Encore peu connue il y a une dizaine d’années, la RSE fait désormais partie du langage commun des dirigeants d’entreprise. De plus en plus institutionnalisée au sein des organisations, elle repose sur 3 critères et concerne tous les acteurs impliqués.


    Critères

    Parties Prenantes

    Sociaux

    Dirigeants et salariés

    Environnementaux

    Fournisseurs

    Gouvernance

    Clients

    Présente dans de nombreux domaines, la RSE peut-être économique, sociale, culturelle ou encore éducative. Cependant, la protection de l’environnement en est désormais le critère central. Le rapport RSE regroupe ainsi, entre autres, les différentes politiques mises en place au sein de l’entreprise en faveur du développement durable, par exemple :

    • un plan de réduction des gaz à effet de serre ;
    • un programme de réduction des déchets ;
    • l’écoconception de produits ;
    • le développement du recyclage ;
    • ou encore une politique de réparation des biens.

    Intégration de la réparation et du recyclage dans la politique RSE

    Dans le secteur de l’industrie, l’axe environnemental de la RSE est le plus fortement investi. Les entreprises mettent principalement en œuvre des actions de réduction de la production de déchets, de maîtrise de la consommation d’énergie et d’amenuisement de l’empreinte carbone. En voie de développement, le recyclage et la réparation répondent également aux enjeux RSE.

    La RSE pour une industrie responsable

    Afin de diminuer son impact environnemental, le secteur industriel doit minimiser ses retombées négatives et œuvrer en faveur de la préservation des ressources naturelles. Développer une industrie responsable et durable est possible et nombre d’actions sont réalisables à plusieurs niveaux de l’activité :

    • le choix de fournisseurs responsables ;
    • la maîtrise de la consommation énergétique des locaux et des sites de production ;
    • la réduction des émissions de carbone par exemple lors du transport ;
    • mais aussi la réduction de la production de déchets, leur gestion et leur revalorisation.

    Le recyclage et la réparation : 2 leviers durables

    Le recyclage et la réparation s’inscrivent parfaitement dans la politique RSE des entreprises. En allongeant la durée de vie des objets, ces opérations participent de fait à la préservation des ressources naturelles.

    Par ailleurs, l’un des avantages majeurs à associer réparation, recyclage et RSE réside dans la réduction et la revalorisation des déchets. Réparer évite, ou du moins repousse, la mise au rebut d’objets en augmentant leur cycle de vie. Quant au recyclage, il offre une deuxième vie aux biens usagés. Plutôt que de devenir des déchets, ils se transforment alors en ressources.

    Service réparation RS

    Avantages économiques et sociaux

    Au-delà des intérêts écologiques, intégrer le recyclage et la réparation à la politique RSE d’une entreprise présente également des avantages économiques et contribue à améliorer l’image de l’organisation.

    Améliorer l’image de marque de l’entreprise

    Dans un contexte RSE, le milieu de l’industrie est amené à utiliser des technologies plus vertes, à faire appel à des compétences liées à l’écologie et à mettre en place de nouvelles méthodes de production : écoconception, recyclage ou réparation. De telles démarches acquièrent de plus en plus de valeur aux yeux des clients, des prospects, mais aussi du personnel et d’employés potentiels.

    Il est clair que pour les Français, la transition écologique est un sujet important au sein de l’entreprise. En 2021, à offre égale, 78 % des salariés déclaraient préférer intégrer une entreprise engagée en faveur de l’environnement. Travailler pour une organisation vertueuse est source de motivation pour un nombre croissant d’employés. On observe d’ailleurs une mobilisation accrue et une baisse de l’absentéisme dans les structures à fort engagement RSE. L’attractivité à l’embauche y est aussi plus importante.

    En externe, développer des produits et des services en adéquation avec les préoccupations sociales et environnementales des clients est un facteur d’adhésion supplémentaire de leur part.

    Faire des économies

    La mise en place d’actions de recyclage et de réparation au sein d’une politique RSE participe à un défi de taille : la maîtrise des dépenses. La raréfaction des matières premières, l’augmentation des coûts d’approvisionnement et les frais de traitement des déchets représentent une charge financière importante pour le secteur industriel. Recycler etréparer favorisent donc la réduction de certains postes de dépenses tout en diminuant l’impact environnemental.

    Par ailleurs, développer une stratégie RSE tournée vers l’économie circulaire permet non seulement d’être en avance sur la concurrence, mais également d’anticiper d’éventuelles taxes à venir pour les industries les plus polluantes. La réparation aide à diminuer les émissions de gaz à effet de serre et les taxes associées visent à réduire la dépendance aux énergies fossiles, comme la taxe carbone. De quoi inciter l’industrie à s’orienter vers l’économie circulaire et la réparation.

    La RSE ne doit pas être une simple opération de communication. Mettre en place des actions concrètes comme le recyclage et la réparation affirme la motivation des entreprises à agir contre le changement climatique et améliore l’image du secteur industriel. La démarche se doit d'être sincère.

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