Le Masquage peinture

Les utilisations des rubans de masquage sont très diverses. On trouve ces produits sur différents marchés, que ce soit pour la maison ou dans l’industrie.

Les rubans sont utilisés en premier lieu pour protéger des parties de pièces qui ne doivent pas être recouvertes de peinture. Ils servent à camoufler de petits espaces ou des pièces complexes.

Le ruban de masquage permet également de maintenir les bâches de protection pour délimiter de grandes surfaces, par exemple dans l’automobile ou dans l’aéronautique. Dans certains cas, les rubans de masquage doivent résister à des process et des températures définis, comme lors d’une cataphorèse, par exemple. Dans ce cas, la caisse subit un traitement anti-corrosion puis passe dans une étuve à plus de 180 °C pour faire polymériser le revêtement. Le ruban de masquage doit donc résister à ces différentes phases sans s’altérer.

Enfin, les rubans de masquage sont aussi utilisés pour faire de la reprise de peinture ou vernis et ainsi masquer, là aussi, les parties ne devant pas être reprises ou retouchées.

Les applications pour les particuliers sont plus basiques et concernent la mise en peinture des sols et murs, de meubles ou d’objets de décoration. Les adhésifs sont souvent multi-usages, comme ces rubans de masquage 3M destinés à un usage intérieur ou extérieur.

Un ruban de masquage est constitué de 5 éléments différents : un support, un primaire, un vernis, une couche barrière et un adhésif. Chaque élément remplit une fonction précise.

Premier élément : le support

Il donne au ruban adhésif sa caractéristique mécanique. Il peut être soit en papier lisse, soit crêpé ou filmique. Le papier saturé est le plus utilisé, car il évite le déchirement lors du déroulement.

• Le papier lisse permet une délimitation nette, ce qui va, entre autres, faciliter le chevauchement entre deux rubans. On l’utilise essentiellement pour tracer des lignes droites, par exemple pour réaliser un motif sur un mur. Son aspect lisse rend l’adhésion meilleure sur le support à masquer.
• Le papier crêpé a la particularité d’être conformable, c’est-à-dire flexible : il peut en effet s’allonger d’environ 10 %. On l’utilise principalement pour masquer sur des formes galbées ou dessiner des courbes.
• Les supports filmiques ont une meilleure résistance mécanique que les supports papier à épaisseur équivalente. Les supports filmiques vinyles sont aussi très conformables et permettront d’effectuer des opérations de lignes fines par exemple.

L’épaisseur du ruban adhésif de masquage peut varier selon les besoins. Un ruban épais évite en effet les risques de déchirement lors des retraits sur peintures sèches ou multi couches. Le ruban fin, quant à lui, donne un meilleur rendu, car il délimite parfaitement les teintes et limite la formation d’arêtes.

Deuxième élément du ruban de masquage : le primaire

Le primaire renforce la tenue de l’adhésif sur le support et diminue ainsi les risques de migration d’adhésif sur le substrat à masquer. L’accroche de l’adhésif sur son support doit être plus importante que la tenue sur vos pièces. De cette manière, le démarouflage (c’est-à-dire le décollage) se fait ainsi sans trace. Cela permet un gain de temps et de qualité.

Troisième élément : le vernis.

Le vernis facilite le déroulement du ruban sans pour autant en perdre le contrôle. Vous pouvez ainsi dérouler le ruban adhésif de masquage sans contrainte, sans effort et sans outil pour le découper. Vous pouvez obtenir une pose précise et nette, sans occasionner de rupture du ruban. Il est indispensable de ne pas soumettre le ruban à une trop forte tension, car s’il s’étire trop facilement, la pose devient incontrôlable.

Quatrième élément : la couche barrière.

La présence de cette couche sur le ruban améliore la résistance aux agressions chimiques. Elle renforce aussi la résistance mécanique du ruban. La couche barrière freine la pénétration des peintures sur le ruban et évite les casses à basse température.

Cinquième élément du ruban de masquage : l’adhésif.

Il a évidemment un rôle essentiel dans la composition du ruban. C’est lui qui définira l’accroche sur le substrat. Il définit la résistance en température du ruban, sa résistance aux contraintes chimiques et au cisaillement (c’est-à-dire sa capacité à supporter les charges de peinture). Il permet aussi d’adhérer immédiatement tout en ne laissant pas de trace lors de l’enlèvement du ruban.

Le choix du ruban de masquage lors de travaux de peinture ou de sablage est primordial pour éviter les reprises ultérieures. Un ruban de mauvaise qualité ou inadapté donnera des résultats décevants :

• décollement du ruban après l’application de la peinture générant des traces sous l’adhésif ;
• traces d’adhésifs sur le support après le retrait ;
• rupture du ruban lors du retrait, pouvant occasionner des traces sur le support ;
• arrachage de la peinture, voire du revêtement, avec un adhésif trop puissant...

Ces désagréments génèrent une perte de temps et un défaut qualité, puisqu’il faut reprendre, parfois entièrement, la peinture ou le vernis.

Pour bien choisir son ruban adhésif de masquage, il faut tenir compte de plusieurs paramètres :

La nature de la surface à masquer

Il s’agit bien entendu du matériau à masquer : bois, plâtre, placo, métal, plastique… Le ruban de masquage bleu est par exemple adapté aux supports texturés de type vinyle, bois, béton, tandis que le ruban jaune ou beige est plutôt utilisé en peinture et en décoration.

Si vous avez besoin de protéger des surfaces complexes, sensibles ou de tailles différentes, il existe des rubans violets pour les supports délicats et non texturés.

L’environnement de pose

Certains rubans de masquage sont spécifiquement conçus pour être utilisés en extérieur : ils résistent à l’eau et aux basses températures, mais aussi aux UV, comme le 3M 244. En intérieur, tenez compte de l’hygrométrie et de la température de la pièce où vous travaillez.

Dans l’industrie, le choix du ruban de masquage va tenir compte du process (en ligne, automatique, manuel) afin d’adapter par exemple la résistance mécanique du ruban.

La technique de peinture choisie

En fonction de la technique de peinture, on choisira un ruban de masquage bien précis. L’épaisseur de peinture et son type sont aussi importants à prendre en compte, notamment pour choisir l’épaisseur du ruban.

Certains rubans adhésifs de masquage sont destinés à des techniques bien précises. Par exemple, le ruban en polyester 3M 8991 bleu est spécialement conçu pour les opérations de peinture poudre. Il résiste à la cuisson de la peinture à plus de 200°C et se retire sans trace.

La résistance en température recherchée

Demandez-vous à quelle température doit résister le ruban de masquage lors des phases de séchage ? Par exemple, le ruban de masquage 3M™ 301E résiste à l’humidité et aux solvants. Il peut être utilisé dans des fours de cuisson jusqu’à 100°C.

La durée du masquage

C’est le dernier critère et il est parfois oublié : au bout de combien de temps devez-vous démaroufler ? Certains rubans ont en effet un pouvoir adhésif plus faible afin de pouvoir être retiré après un temps de séchage plus important.

Le choix d’un ruban de masquage est une étape essentielle dans les travaux de peinture, vernis ou sablage. Grâce à 3M, vous avez à votre disposition toute une gamme d’adhésifs performants et adaptés à chaque type de configuration.