De la maintenance corrective ou préventive à la maintenance prédictive
Encore aujourd’hui, la maintenance des bâtiments s’opère majoritairement de deux façons :
- La maintenance corrective : Des experts interviennent lorsqu’un équipement est défaillant, à réparer ou à remplacer.
- La maintenance préventive : Des professionnels viennent s’assurer de l’état de l’équipement de manière régulière (visites trimestrielles, annuelles…).
C’est principalement grâce à la maintenance préventive qu’il est possible d’anticiper les problèmes de panne ou de dysfonctionnement. Toutefois, cela représente un coût et n’est pas toujours optimal.
Le smart building permet la mise en place d’une maintenance prédictive. Autrement dit, grâce à l’analyse des données fournies par les équipements techniques installés dans le bâtiment, il devient entièrement possible d’anticiper les pannes et les défaillances. Il faut, bien évidemment, mettre en place un système de reporting des données, collectées grâce à différents capteurs interconnectés.
Mais comment fonctionne, dans les faits, la maintenance prédictive ?
- Les équipements fournissent des informations basées sur des critères objectifs de “bon fonctionnement”. Par exemple, on estime en amont la consommation idéale d’eau, de chauffage, de lumière. Selon les mesures récoltées, l’ajustement est possible pour une meilleure efficacité énergétique.
- Ces différents services connectés permettent également de constituer un historique des pannes et des dysfonctionnements. On s’appuie alors sur cet historique pour estimer les niveaux de risques et cibler les équipements techniques à surveiller.
- Une fois les différents seuils de risques ou de dérives définis, les équipes de maintenance peuvent travailler dans les meilleures conditions.
La mise en place de la maintenance prédictive permet aux professionnels d**’optimiser** leur travail. Si défaillance il y a, ils sont immédiatement alertés du problème, mettent le bon protocole en place et apportent les pièces de rechange ainsi que le matériel adéquat.
Vers une mutation des métiers de la maintenance des bâtiments ?
Le smart building est une petite révolution dans l’univers architectural et technologique, à la fois pour les occupants et pour les constructeurs. Pour les professionnels de la maintenance, les bâtiments connectés représentent bien des avantages… À condition de s’y préparer.
Les professionnels de la maintenance du bâtiment sont habitués aux méthodes de maintenance classiques. Les appels en urgence, la recherche de pièces adéquates pour une intervention spécifique, les contrôles annuels… Avec le smart building, toutes ces démarches ont considérablement changées.
C’est pourquoi les professionnels doivent être formés à ces nouveaux usages ! Formation sur le fonctionnement des systèmes de monitoring, sur le reporting et l’analyse des données… Tout doit être conçu pour faciliter le travail du personnel chargé de la maintenance. Le risque ? Passer trop rapidement sur cette phase de formation et rendre toutes les démarches contre-productives. Si un agent de maintenance passe plus de temps à comprendre l’application de reporting des données qu’à réaliser la prestation attendue, cela est embêtant. Il faut donc tout miser sur l’intuitivité, l’ergonomie et la facilité des outils intégrés au bâtiment intelligent.
Cette évolution ne pourra d’ailleurs se faire sans une mutation au niveau de la formation. Les nouveaux métiers de la maintenance des bâtiments devront prendre en compte les enjeux d’aujourd’hui et de demain. Le smart building est en passe de devenir la norme, que ce soit pour des questions économiques ou écologiques. Dans un monde toujours plus connecté, l’émergence de ce type de bâtiment n’est qu’une question de temps.