Récemment recherché
      • Publié le 3 févr. 2023
      • Mis à jour le 13 mars 2024
    • 6 min

    Focus sur les méthodes d'optimisation des achats

    méthode  optimisation achat

    Article publié le 06/12/2022

    Dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie d’achats B2B, comprendre les attentes des acheteurs est indispensable pour améliorer le référencement des produits et services. Ceux-ci doivent certes répondre aux besoins, mais aussi intégrer certains critères et exigences. Qu’il s’agisse d’achats stratégiques ou non, il est important d’identifier les enjeux, afin de réduire les risques et les incertitudes liés à la performance, à l’approvisionnement ou encore à l’éthique. Différentes méthodes existent pour optimiser à la fois les coûts et la productivité d’une entreprise. Quelles sont ces méthodes ? Comment leur mise en œuvre lors de la digitalisation des achats permet-elle d’améliorer l’ensemble des processus d’achats ?

    La Loi de Pareto et la méthode ABC

    La méthode ABC pour « Activity Based Coasting », est l’analyse des coûts par activité. Apparue dans les années 50 aux Etats-Unis, elle est utilisée depuis les années 1980. Elle a été développée par les professeurs Robert Kaplan et Robin Cooper pour distinguer les charges directes des charges indirectes des entreprises. Selon eux, le coût des capacités disponibles équivaut au coût des capacités utilisées, ajouté au coût des capacités inutilisées. Cette méthode vise à faciliter le calcul des charges d’une entreprise.

    La méthode ABC est une déclinaison du principe de Pareto. Elle segmente les produits en 3 catégories. A pour les achats directs dits stratégiques, B pour les achats indirects récurrents et stratégiques, C pour les achats indirects non récurrents et non stratégiques. En savoir plus sur les différentes typologies d’achats.

    Cette méthode reprend la loi de Pareto des 20/80 selon laquelle 20% des causes produiraient 80% des effets, c’est-à-dire que 20% des produits correspondraient à 80% du chiffre d’affaires. Les 80% des causes restantes produisant seulement 20% des effets.

    La méthode d’analyse ABC a été affinée pour les achats, estimant que :

    • Les produits de classe A (20% des achats) représentent 80% des achats
    • Les produits de classe B (30% des achats) représentent 15% des achats
    • Les produits de classe C (50% des achats) représentent 5% des achats

    Si chacune de ces catégories d’achat peut être optimisée et source d’économie, les achats de classe C, bien qu’ils ne représentent que 5% des achats, ne sont pas pour autant à négliger. Ils sont nombreux et engendrent des coûts cachés importants en termes de frais administratifs et de charge. Parmi les principales clés d’optimisation des achats de classe C ? La réduction du nombre de fournisseurs et le regroupement des commandes. Des actions qui sont largement facilitées par la digitalisation des achats, avec notamment l’e-sourcing et l’e-procurement.

    Loi de Pareto

    L’analyse de Kraljic

    La matrice dite de Kraljic a été développée par l’économiste Peter Kraljic. C’est en 1983 qu’il publie ses travaux dans la Harvard Business Review. Il s’agit d’une analyse de l’ensemble des achats d'une entreprise, tenant compte de la valeur ajoutée du fournisseur et de la complexité du marché.

    Cette cartographie des achats est aujourd’hui utilisée en complément de la méthode ABC. La matrice de Kraljic permet en effet d’analyser les achats en fonction des risques d’approvisionnement et de leur impact sur la rentabilité de l’entreprise. Elle distingue 4 catégories de produits :

    • les articles simples
    • les articles leviers
    • les articles critiques
    • les articles stratégiques

    La matrice de Kraljic permet donc aux services achats de définir quels sont les achats stratégiques et ceux qui sont à considérer en priorité. Elle est également très utile pour orienter la stratégie d'achats de l’entreprise en fonction du contexte environnemental, économique et social.

    La méthode ACDE

    Déclinée de la méthode AMDEC et KC, la matrice ACDE consiste en l’Analyse de la Causalité, des Défaillances et de leurs Effets et s’intéresse à 4 critères :

    • Attentes
    • Contraintes
    • Données
    • Exigence

    Cet outil permet de mieux cerner les attentes de l’acheteur et de catégoriser les achats en fonction de leur niveau de pertinence. Quelles sont les performances attendues ? Existe-t-il des contraintes législatives, environnementales, etc ? Quels quantités, délais, nombre d’utilisateurs, etc. ? Ces achats sont-ils impératifs ou négociables ?

    La méthode ACDE vise donc à déterminer les besoins réels des acheteurs afin de les formaliser dans un cahier des charges précis. Celui-ci permettra aux services achats, lors de la phase d’e-sourcing, de sélectionner les meilleurs produits ou services, auprès des fournisseurs les plus compétitifs et répondant aux différentes contraintes évoquées.

    Analyse des achats

    La méthode REPERES

    Cet acronyme pour Reconnaissance, Ethique, Prix, Emotion, Renouveau, Efficacité, Sécurité, permet d’identifier les motivations des acheteurs, selon des critères à la fois rationnels (qualité, prix, délais, etc.) mais aussi non-rationnels (image de marque du fournisseur, antériorité, relation de confiance, contexte économique et social, politique de l’entreprise, etc.)

    Reconnaissance : parce que le produit ou le service doit offrir une qualité irréprochable, et le fournisseur être une référence dans son domaine.

    Ethique : parce que dans une société en pleine mutation, connaître les engagements sociaux et environnementaux des fournisseurs est devenu incontournable, notamment lors de la digitalisation des achats qui est au cœur du processus RSE.

    Prix : parce que le TCO ou coût total d’acquisition est étudié à la loupe par les services achats. C’est l’un des avantages apporté par l’e-procurement.

    Emotion : parce que 80% des décisions d’achats sont émotionnelles, et seulement 20% sont rationnelles.

    Renouveau : parce que l’innovation est souvent synonyme de performance et de gain de compétitivité.

    Efficacité : parce qu’il s’agit d’un critère de productivité déterminant. Une motivation 100% rationnelle.

    Sécurité : parce que la fiabilité et la qualité des produits est la base de tout achat. Les certifications et labels qualité sont des éléments tangibles qui vont rassurer l’acheteur.

    Avec la transformation numérique des entreprises, la fonction achat s’est développée bien au-delà de la dématérialisation de ses achats. Les nouveaux outils et solutions d’e-procurement contribuent en effet à rendre les process de sourcing et d’achats plus agiles et plus performants.

    Services associés

    solution e-procurement

    RS eProcurement®

    Nos solutions vous aident à créer un processus efficace tout en vous fournissant les informations nécessaires pour gérer les achats.

    RS eProcurement®

    Pour aller plus loin