Télétravail, l’heure du bilan

Le « flex office » est désormais largement plébiscité par les salariés, et notamment par les femmes/mères de famille et la génération Z. La liberté de gérer son temps, de pouvoir (télé)travailler de manière hybride ou d’avoir des horaires aménagés renforce l’épanouissement, en rééquilibrant vie professionnelle / vie personnelle. Cela contribue aussi à diminuer le stress, à accroître la motivation, l’autonomie et in fine améliorer la productivité.

Des arguments chocs qui ne laissent pas indifférentes les entreprises, malgré les nouveaux risques psycho-sociaux liés aux difficultés de se déconnecter, à la surcharge de travail, à la perte de lien social ou au stress. A noter que seuls 12 % des télétravailleurs français interrogés ont ressenti le besoin de recourir à un professionnel de santé pour obtenir un soutien psychologique lors du confinement.

Des solutions logicielles existaient bien avant la pandémie pour faciliter la digitalisation de certains process, d’achats notamment. Mais le télétravail a permis d’accélérer la transformation numérique des entreprises, avec par exemple la dématérialisation des documents de bout en bout. Les solutions de GED (Gestion Électronique de Documents), couplées à la signature électronique, ont ainsi permis à bon nombre d’acheteurs de signer numériquement leurs bons de commandes, bons de livraison ou validations de factures. Par ailleurs, les solutions d’e-procurement apportent elles-aussi des réponses électroniques fiables, avec un accès et un suivi en temps réel : qu’il s’agisse des catalogues hébergés, Punch out, commandes ou factures électroniques et outils de gestion des achats.

Concernant le bien-être d’une grande majorité de salariés, le télétravail s’avère donc positif. Il les rendrait même plus heureux et contribuerait à les fidéliser, à réduire les arrêts maladie et faire baisser l’absentéisme, selon une étude de Globalization Partners.

Avec le télétravail, la limitation des trajets entre le domicile et l’entreprise, mais aussi le développement des visioconférences, ont réduit considérablement les déplacements professionnels en voiture, en train ou en avion. D’un point de vue écologique, le télétravail permet de diminuer d’environ 30 % les impacts environnementaux. Sachant qu’un jour de télétravail hebdomadaire représente une économie de 271 kilos de CO2 par an, selon une étude menée par l’ADEME² en septembre 2020.

Ainsi, ce nouveau mode de travail nomade permet non seulement de gagner du temps sur les transports, mais il contribue aussi à réduire nos consommations d’énergie électrique (éclairages, climatisation, chauffage, machines à café ou encore imprimantes). Les émissions de CO2 ont en effet chuté de près de 7 % en 2020, d’après le bilan annuel du Global Carbon project.

Autre point positif mis en avant par l’ADEME, 40 % des Français ont passé plus d’une heure quotidienne en moyenne par jour dans leur cuisine, contre 26 % avant le confinement. Disposant de plus de temps pour faire leurs courses et cuisiner, ils ont modifié leurs habitudes alimentaires et ont opté pour un mode de consommation plus responsable.

L’ADEME nuance toutefois ces bénéfices notamment à cause de la pollution numérique accrue. Selon L’OCDE, l’augmentation du trafic internet a atteint jusqu’à 60 % peu après le début de l’épidémie. L’ADEME préconise par conséquent le travail hybride ainsi qu’une sobriété numérique. En effet, préférer les appels audios aux visioconférences et vider sa boîte mail et son espace de stockage sur le Cloud sont plus que jamais d’actualité.

¹Chiffres du télétravail en France, étude DARES (Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques), janvier 2022 ² Impact environnemental du télétravail, étude ADEME, septembre 2020