L’oscilloscope est l’outil de test indispensable à tout électronicien. Les modèles numériques ont aujourd’hui largement supplanté leurs homologues analogiques. Ils sont dotés de 2 ou 4 entrées analogiques (il existe cependant quelques modèles 8 voies) qui offrent une bande passante selon les modèles allant de quelques dizaines de MHz à plusieurs dizaines de GHz pour les appareils les plus performants. Ils permettent de visualiser sur leur écran les formes d’ondes des signaux numérisés par leur étage de conversion analogique/numérique qui échantillonne les signaux à des cadences pouvant atteindre plusieurs dizaines de Géch./s.
Les formes d’onde sont enregistrées en mémoire de l’appareil. Si bien qu’outre la possibilité d’observer leur évolution en quasi temps réel, elles peuvent être rejouées ultérieurement à l’écran pour une analyse plus approfondie grâce à des fonctions de zoom, de recherche d’échantillons particuliers, de marqueurs, de calcul mathématique, de statistiques, de test Bon/Mauvais… Les données peuvent également être sauvegardées sur une mémoire externe telle qu’une clé USB et peuvent être transférées vers un PC.
Les oscilloscopes numériques permettent de sélectionner divers modes de déclenchement : sur des largeurs d'impulsions, sur des niveaux logiques qui ne sont pas atteints (Runt), des perturbations de signal (Glitch), des temps de montée (Rise time »)...
Le type de déclenchement le plus classique est le déclenchement sur front. Dans ce mode, le déclenchement se produit lorsque le seuil de tension défini est atteint, soit sur le front montant soit sur front descendant d’une forme d'onde. Un mode de déclenchement définit donc les conditions qui doivent être rencontrées avant que l'oscilloscope ne lance une acquisition des signaux ou une capture des échantillons numériques. Il permet de stabiliser un signal périodique ou répétitif, en s’assurant que chaque balayage débute à un point donné sur le signal. Il peut également être utile pour capturer des événements uniques non-périodiques tels qu'une simple impulsion, un burst etc. Les fonctions de pré-déclenchement permettent en outre d’attendre un événement particulier tel qu’un pic de tension et, grâce à la fonction d’enregistrement, observer l’évolution du signal avant cet événement.
Les oscilloscopes peuvent également être équipés d’entrées numériques (8 à 16 en général) en complément de leurs entrées analogiques. Ce qui leur permet d’afficher simultanément à l’écran des formes d’ondes analogiques et numériques. Les oscilloscopes numériques proposent également en standard ou en option une grande variété de fonctions de décodage, de déclenchement et d’analyse de protocole pour des bus standards employés dans le secteur automobile et aérospatial : RS232/UART, I2C, SPI, CAN, LIN, FlexRay, Automotive Ethernet, MILSTD-1553...
De nombreux oscilloscopes numériques permettent également d’effectuer la transformée de Fourier rapide des signaux (FFT) permettant ainsi d’effectuer leur analyse dans le domaine fréquentiel. Il existe sur le marché quelquesmodèles portables fonctionnant sur batterie ainsi que des modules pilotés par PC via une liaison USB mais l’essentiel de l’offre est constitué d’instruments de table. Certains modèles intègrent également un voltmètre, un compteur de fréquence ainsi qu’un générateur de signaux d’une ou deux voies. Ce qui transforme un oscilloscope en une boîte à outils complète pour le dépannage de cartes électroniques.