Au début du projet, quelques étudiants ingénieurs de l’ENSEM étaient à la manœuvre. Un an après, ce qui, à l’origine, n’était qu’un projet un peu fou de quelques étudiants rêveurs est devenu un vrai projet. Désormais, son développement est suivi par de nombreuses entreprises et États soucieux d’offrir des solutions de mobilité moins polluantes et plus écologiques. Une boucle expérimentale de 200 m de long a été mise sur pied pour permettre aux concepteurs de réaliser tous les tests de sécurité. Environ 250 personnes parmi lesquelles une centaine d’étudiants, dont deux Américains, travaillent, jour et nuit, sur ce projet.
Jean Philippe Mangeot est le directeur du projet Urban Loop à l’université de Lorraine. Dans son argumentaire, l’on en apprend davantage sur ce concept d’envergure mondiale. Le principe consiste à faire passer une capsule sur les rails à l’intérieur d’un tube. L’alimentation du courant électrique se fait par le rail qui d’ailleurs est isolé du reste de la structure. La tension à injecter sur le système sera d’environ 36 volts. Les capsules individuelles auront l’aspect d’une rame miniaturisée. Le temps d’attente pour embarquer dans une capsule est estimé à moins d’une minute en plus d’une vitesse moyenne de 80 km/h.
« C’est un projet algorithmique et d’intelligence artificielle puis qu’il faut prédire le comportement des usagers de manière à ce qu’il y ait toujours une capsule qui attende à la station, router les capsules de manière intelligente pour qu’elles consomment moins d’énergie dans le global, qu’il y ait moins de capsules vides qui naviguent dans le système et que l’attente des usagers soit moins longue », explique le directeur du projet. Et de poursuivre, « cela nécessite un gros calcul et un travail à l’échelle globale des simulations, et c’est là que les étudiants de Télécom Nancy font un travail remarquable. »
Urban Loop prenant la parole pour expliquer son projet :