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      • Publié le 31 janv. 2023
      • Mis à jour le 29 août 2023
    • 6 min

    12 choses à savoir sur le bruit au travail

    Le bruit au travail

    Article publié le 16/01/2022

    Le bruit constitue une nuisance majeure dans le milieu professionnel. Difficile de se concentrer dans un environnement bruyant. Difficile aussi de conserver la santé sans mesures de prévention collectives mais aussi individuelles. Tour d’horizon en 12 points.

    51%

    C’est le pourcentage des actifs français qui se disent perturbés par le bruit et les nuisances sonores au travail, selon le baromètre dévoilé en octobre 2022 à l’occasion de 7e édition de la Semaine de la Santé Auditive au Travail .

    Le bruit, au cœur du PNSE

    L’amélioration de l’environnement sonore est l’une des priorités du 4e Plan National Santé Environnement (PNSE), intitulé « Un environnement, une santé », publié en mai 2021.

    Le bruit au travail

    47 milliards d’euros

    C’est le coût social, par an, du bruit en France. Dans le milieu du travail, il est estimé à 21 Md€/an (14,2% du total). Il se répartit entre les milieux industriel et tertiaire, scolaire et hospitalier. (Source : ADEME, 2021)

    Et la pollution sonore

    En 1929, la municipalité de New York commande une étude approfondie sur les bruits urbains. Pour qualifier l’intensité et la puissance d’un son, des ingénieurs de la compagnie de téléphonie Bell utilisent le décibel, une unité qu’ils ont créée en 1926 pour mesurer la perte d’intensité d’un signal téléphonique. La notion de « pollution sonore » rassemble tous les sons qui peuvent altérer les cellules. Ces sons, provenant de sources diverses, peuvent causer une gêne passagère jusqu’à des répercussions graves sur la santé, sur la qualité de vie et sur le fonctionnement des écosystèmes.

    Le bruit, une cause de maladie professionnelle

    Depuis 1963, l’exposition au bruit est reconnue comme une cause de maladies professionnelles. Une réglementation vise à protéger les travailleurs contre les risques liés à une exposition prolongée (articles R. 4213-5 à R. 4213-6 ; articles R. 4431-1 à R. 4437-4 du Code du travail). Aujourd’hui, les surdités professionnelles se classent au 3ème rang des maladies professionnelles, aux côtés des allergies notamment. (Source : Assurance Maladie, Risques professionnels, L’Essentiel 2019, Santé et sécurité au travail)

    80 décibels

    C’est le niveau de décibels (dB) durant une journée de travail de 8 heures à partir duquel on considère que le seuil de risque pour l’audition est franchi. Au-delà d’une exposition à 120 décibels (dB), même de très courte durée, c’est le seuil de la douleur qui est franchi.

    Mesurer les décibels

    Plus le niveau de décibels est élevé, plus la durée d’exposition néfaste est faible…

    … et les conséquences sur la santé graves, voire irréversibles. C’est l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) qui le dit.

    • < 80 dB (A) : une exposition prolongée au bruit peut provoquer fatigue auditive, troubles cardiovasculaires, hypertension…
    • A partir de 80 dB (A) : le bruit peut provoquer des bourdonnements, des sifflements d’oreille ainsi qu’une baisse temporaire de l’audition. Une fatigue auditive réversible, qui peut disparaître en quelques jours ou quelques semaines (à condition de ne pas être de nouveau exposé au bruit durant cette période).
    • À partir de 140 dB (C) : un bruit soudain très intense, comme celui d’une explosion, peut entraîner une surdité brutale, totale ou partielle, réversible ou non.

    3 étapes clés pour évaluer les risques d’exposition au bruit

    Usine, chantier, exploitation agricole, salle de concert… Quel que soit le lieu de travail, la prévention du bruit au travail s’articule en trois étapes clés :

    • L’identification et la caractérisation des sources de bruit et de ses modes de propagation, si nécessaire, par des mesurages. Dans le cas spécifique des bureaux ouverts, la caractérisation de l’exposition passe également par l’évaluation du ressenti des salariés à l’aide de questionnaire.
    • La mise en place des mesures nécessaires pour empêcher ou contrôler les risques éventuellement identifiés.
    • Le suivi régulier de l’efficacité des mesures en place.
    Evaluation du bruit

    La prévention collective, avant tout

    Les mesures collectives de lutte contre le bruit sont les plus efficaces. Pour prévenir les risques d’exposition, il est essentiel d’agir le plus en amont possible.

    L’objectif ? Réduire le bruit à la source et agir sur la propagation du bruit dans le local de travail. Des moyens existent pour limiter l’exposition des travailleurs aux nuisances sonores :

    • Au moment de la conception des machines et des locaux de travail
    • Grâce au traitement acoustique des locaux
    • Avec l’encoffrement des machines bruyantes

    La prévention individuelle, capitale

    Il est essentiel de protéger les travailleurs exposés au bruit. A ce sujet, la réglementation française est stricte. Elle impose de mettre en place des actions de prévention et de protection spécifiques en fonction des niveaux sonores d’exposition :

    • Des protecteurs individuels contre le bruit (PICB) : bouchons d’oreille et casques anti-bruit.
    • Un programme de réduction de l’exposition au bruit.
    Les EPI contre le bruit

    Un suivi individuel renforcé

    Les salariés affectés à des postes présentant des risques particuliers doivent bénéficier d’un suivi individuel renforcé (SIR) de leur état de santé et peuvent bénéficier d’un examen audiométrique préventif.

    Attention : le port de protecteurs auriculaires réduit les risques de dommage auditif. Mais ils n'éliminent pas le bruit.

    Des EPI classe III

    Il est désormais inscrit dans les textes officiels que le bruit au travail peut causer des lésions irréversibles sur l'organisme et qu'il est obligatoire de s'en protéger quand les intensités deviennent élevées. Parce que le bruit peut entraîner des lésions irréversibles ou mortelles, les Equipements de Protection Individuelle destinés à protéger contre le bruit entrent, depuis 2018 dans la troisième catégorie d’EPI. Un changement qui montre une évolution des consciences sur la question du bruit en général et de la surdité professionnelle en particulier.

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