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      • Publié le 16 févr. 2023
      • Mis à jour le 29 août 2023
    • 6 min

    Comment se protéger des nuisances sonores ?

    Prévenir plutôt que guérir pour se protéger du bruit

    Quelles protections contre les nuisances sonores ?

    Se protéger du bruit ? Pas toujours facile, dans notre monde industrialisé, toujours en mouvement, saturé des bruits de nos voitures, de nos machines, de nos appareils de communication. A commencer par le bruit du réveil, de bon matin, à portée d’oreilles si on veut l’entendre. Une décharge pouvant osciller entre 80 décibels à 113 décibels, pour le réveil le plus puissant du monde… soit le bruit d´une scie circulaire.

    Trêve de plaisanterie : le bruit pollue nos oreilles et nos vies ; à 105 dB la durée d’exposition tolérable (sans protection) est fixée à 5 minutes par jour. Que ce soit le buzz de votre réveil ou celui de la scie circulaire. L’affaire est entendue depuis longtemps. Une affaire devenue une affaire d’Etat même. En mai 2021, l’amélioration de l’environnement sonore et la réduction des expositions au bruit sont devenues l’une des priorités du 4e plan national santé environnement (PNSE) diligenté par le ministère de la Santé.

    Une manière de rappeler que le bruit constitue une nuisance majeure qui impacte notre vie quotidienne et la qualité de notre travail. Gêne, fatigue cognitive et stress et bien sûr, des troubles de l’audition pouvant aller jusqu’à la surdité, irréversibles.

    La meilleure protection contre le bruit ? La prévention

    Hormis le fait d’aller vivre au fond du désert ou sur île au milieu du Pacifique, la meilleure protection contre le bruit reste la prévention. A fortiori lorsqu’on est exposé à plus de 85 dB.

    Une durée d’exposition sans protection qui décroît au fur et à mesure que le nombre de décibels augmente.

    • à 85 dB la durée d’exposition tolérable (sans protection) est fixée à 8 heures par jour.
    • à 94 dB la durée d’exposition tolérable (sans protection) est fixée à 1 heure par jour.
    • à 100 dB la durée d’exposition tolérable (sans protection) est fixée à 15 minutes par jour.
    • à 105 dB la durée d’exposition tolérable (sans protection) est fixée à 5 minutes par jour.
    EPI et bruit

    La prévention collective, avant tout

    Pour prévenir les risques d’exposition, il est essentiel d’agir le plus en amont possible. Qu’il s’agisse de réduire le bruit à la source ou d’agir sur sa propagation.

    • Utiliser des machines moins bruyantes : par exemple des tondeuses à gazon électriques plutôt qu’à moteur thermique
    • Rendre les machines les plus silencieuses possibles. Notamment dans l’industrie lourde ou les entreprises du bâtiment, qui utilisent de l’équipement ou des machines thermiques imposantes.

    A savoir : La plupart du temps, le bruit est généré par les vibrations émanant de pièces en mouvements dans les machines et le engins industriels ou par les chocs mécaniques entre des pièces internes

    • Mettre en place des supports anti vibratoires, qui permettent de réduire les chocs et vibrations sur et à l’intérieur des moteurs, machines-outils et autres engins industriels.
    • Encoffrer les machines bruyantes dans des « boites » isolantes.
    • Séparer les machines par des parois hermétiques ou mettre en place des écrans acoustiques autour des postes de travail bruyants.

    On installe une barrière phonique entre une source de bruit et son point de réception. Si la source des bruits peut être isolée dans une salle ou une enceinte fermée (telle qu’une pièce d’équipement ou de machinerie), une enceinte acoustique peut s’avérer être la meilleure solution.

    Les écrans acoustiques sont par exemple utilisés à proximité des voies de transport terrestre ou ferroviaire.

    Elle est souvent construite à partir de panneaux d’acier et de matériaux insonorisants, auxquels on peut ajouter un système d’amortissement des vibrations.

    A savoir : Pour qu’ils soient efficaces, ces écrans acoustiques doivent être bien positionnés, à proximité immédiate des sources de nuisances, et à une hauteur  importante.

    • Utiliser une mousse acoustique insonorisante, qui permet de limiter la propagation du bruit provenant des machines industrielles

    Les différentes vibrations peuvent également être amplifiées en fonction de l’espace et des matériaux qui entourent les machines. Plus ces éléments seront conducteurs du phénomène de résonnance, plus la nuisance provenant des vibrations sera plus importante.

    • Effectuer un traitement acoustique des locaux de travail : revêtir les parois du local de travail - le plafond, mais aussi les murs et les cloisons – d'un matériau possédant la propriété d'absorber fortement le son.
    Prévention collective contre les nuisances sonores

    La prévention individuelle

    Depuis 2018, les Equipements de Protection Individuelle destinés à protéger contre le bruit entrent, dans la troisième catégorie d’EPI.

    Une astuce de bon sens : Lorsque c’est possible, on limite le niveau sonore d’émission ou d’exposition ou l’on s’éloigne de la source sonore.

    En cas d’impossibilité, Il est essentiel de se protéger.

    Les protecteurs individuels contre le bruit (PICB) sont des indispensables à inclure dans l'équipement des travailleurs exposés à des environnements à haut niveau de bruit. Ces protections individuelles contre le bruit reposent sur le même principe : former un obstacle à l'accès des ondes sonores dans l'appareil auditif.

    Les protecteurs individuels contre le bruit (PICB) sont des indispensables à inclure dans l'équipement des travailleurs exposés à des environnements à haut niveau de bruit. Ces protections individuelles contre le bruit reposent sur le même principe : former un obstacle à l'accès des ondes sonores dans l'appareil auditif.

    Un PICB doit être :

    • performant, pour affaiblir suffisamment le bruit auquel est exposé celui qui le porte
    • le plus confortable possible
    • porté en permanence, sans aucune interruption

    Les bouchons d’oreilles

    Les bouchons d'oreilles

    Ils répondent à la norme EN 352-2

    Ils sont bon marché, légers et réutilisables, à condition de maintenir une bonne hygiène.

    Dotés d’un niveau de réduction du bruit pouvant aller jusqu'à 36 dB, ils ne conviennent pas à tous les environnements de travail

    Attention : Comme ils sont jetables, il faut veiller à acquérir des bouchons d’oreille conçus dans des matériaux recyclables et non toxiques pour l’environnement.

    Les casques anti-bruit

    Casque antibruit contre les nuisances sonores

    Ces protecteurs avec coquilles englobent le pavillon de l’oreille et forment ainsi un obstacle.

    Placés sur les oreilles, ils enveloppent la tête ; ils peuvent être fixés sur un casque de protection.

    Ils répondent à la norme EN 352-1

    Un peu plus lourd et plus cher que les bouchons d’oreille, ils sont aussi plus résistants et plus confortables. Ils sont aussi indispensables pour les travailleurs exposés à un niveau sonore élevé, au sein d’environnements sonores industriels dans lesquelles des machines telles que des scies électriques ou des perceuses sont manipulées.

    Attention : Pour les environnements de travail marqués par des températures élevées, on trouve sur le marché des casques anti-bruit dont une partie est conçue dans des matières anti transpirantes.

    A savoir : Dans certaines situations extrêmes, on peut combiner les deux types de protection auditive.

    Produits associés

    Casque anti-bruit 3M

    Casques anti-bruit

    Lorsque vous travaillez dans des environnements bruyants comme des usines ou des chantiers, il est important de protéger votre audition avec des bouchons anti-bruit ou un casque anti-bruit.

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    Bouchons d'oreilles

    Bouchons d'oreilles

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