Le droit de retrait est un dispositif introduit dans le Code du travail en 1982 (article L4131-1)
Il permet aux salariés de cesser leur activité sans retenue de salaire, le temps que leur employeur mette en place des mesures de protection.
A quelles conditions ? Si le travailleur constate qu’aucune disposition n'a été prise ou considère que les mesures prises sont insuffisantes au regard des conditions climatiques constatées (voir infographie), il peut estimer que les conditions dans lesquelles il exerce son activité professionnelle présente « un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé. » Dans ce cas, il peut saisir les services de l’inspection du travail.
Attention : si l’exercice du droit de retrait apparait disproportionné par rapport au danger allégué, le travailleur risque une sanction pouvant aller jusqu’à un licenciement.
Qui tranche en cas de litige ? Ni à l’inspecteur du travail, ni le salarié, ni l’employeur, mais bien le juge.
Mesures à appliquer
- Aménagement de la charge de travail des horaires et plus généralement de l’organisation du travail
- Révision de la liste des salariés pouvant bénéficier du télétravail (notamment pour les femmes enceintes, les personnes souffrant de pathologies chroniques ou en situation de handicap, etc.)
- Arrêt temporaire des travaux dans le cas de tâches accomplies à une température très élevée, avec une charge physique importante (travaux d’isolation en toiture ou de couverture, manutention répétée de charges lourdes…)
¹Rapport du GIEC, « Changement climatique : impacts, adaptation et vulnérabilité », février 2022.