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      • Publié le 26 nov. 2024
      • Mis à jour le 26 nov. 2024
    • 7 min

    Optimiser l'entretien des équipements de protection individuelle - Les 6 étapes

    Entretien des équipements de protection individuelle

    En mettant en place une gestion rigoureuse de l’ensemble des EPI et de leur entretien, les entreprises garantissent l’optimisation de leur fonction première : protéger leurs employés des risques encourus au sein de leur environnement de travail. Quelles sont les étapes clés à respecter pour un entretien optimal des EPI ?

    Malgré une diminution du nombre d'accidents du travail, notamment dans le secteur industriel, attribuable à une sensibilisation accrue aux risques professionnels et à une prévention optimisée, des défis subsistent :

    • Le nombre d'accidents mortels demeure préoccupant dans certains secteurs industriels : c’est le cas notamment dans secteur du bâtiment, de l'industrie manufacturière et de l'agriculture, où les chutes de hauteur, les écrasements et les chocs restent les principales causes de décès.
    • Si les accidents de travail mortels sont en baisse, les maladies professionnelles sont en augmentation : en particulier les maladies liées à l'exposition au bruit, aux vibrations, aux températures extrêmes, à l’exposition aux substances dangereuses mais aussi à la réalisation de mouvements répétitifs et à l’adoption de postures contraignantes.

    Les équipements de protection individuelle (EPI) viennent compléter les autres moyens de prévention des risques professionnels, comme l’évaluation des risques, l’organisation du travail, la prévention collective et la maintenance des équipements.

    Un EPI efficace est un EPI en bon état de fonctionnement

    Et le bon fonctionnement d’un EPI passe par un entretien et des contrôles réguliers.

    Si nous ne disposons pas d’un bilan chiffré des accidents de travail dus à des EPI mal entretenus, il faut savoir qu’il est parfois plus dangereux de porter un EPI défectueux que de s’en passer. Outre le fait qu’il ne protège plus de manière optimale celui ou celle qui le porte, on se croit à tort protégé, et on relâche sa vigilance.

    Toutefois, en cas d’accident, c’est l’employeur qui sera tenu responsable ?

    C’est donc à l’employeur de s’assurer que les EPI fournis à ses employés sont correctement nettoyés et entretenus (article R4323-95). C’est aussi à lui d’engager, dans certains cas, la réparation des EPI ou leur remplacement, et de prendre en charge les frais qui en découlent.

    Étape 1 : Former ses employés

    Avant toute chose, les employés doivent être formés à l’utilisation et au fonctionnement des EPI dont ils ont l’usage. Ils doivent aussi être sensibilisés à l'importance de leur entretien et avertis de la mise en place de contrôle régulier de leurs EPI.

    Le choix du formateur dépendra de plusieurs facteurs : la catégorie d’EPI, le secteur d’activité, le niveau de risque.

    Étape 2 : Mettre en place le suivi des EPI fournis

    Chaque EPI doit faire l'objet d'un suivi individuel. Un suivi qui sera ensuite consigné dans le registre de sécurité unique contenant les informations suivantes :

    • À quelle catégorie l’EPI appartient-il ?
    • Le nom du salarié ?
    • Quelle est sa date d’achat, sa date de mise en service, le cas échéant la date des contrôles, quelles observations ont été faites ?
    • La date de son remplacement ?

    Étape 3 : Organiser des contrôles réguliers

    Les contrôles portent sur :

    • L'état général de l'EPI, la présence de défauts, comme de fissures, de coupures, de déformations, de salissures, etc.
    • L'usure des matériaux
    • Le bon fonctionnement des dispositifs de réglage, boucles, sangles, fermetures
    • La présence et la lisibilité du marquage CE
    • La date de fabrication et, le cas échéant, la date de péremption

    La fréquence des contrôles dépend de la nature de l'EPI et de son utilisation.

    Qui organise le contrôle des EPI ?

    Les contrôles doivent être effectués par des personnes jugées « compétentes ». Ce peut être le responsable hiérarchique direct, le service de prévention et de santé au travail (SPST), des entreprises spécialisées, un fabricant d’EPI.

    La notice d’utilisation fournie par le fabricant de l’équipement vous indiquera qui est habilité à procéder à la vérification des équipements de protection individuelle (EPI). Pour certaines catégories d’EPI, comme les protections respiratoires, il est obligatoire de faire appel à des centres techniques de contrôle agréés par le fabricant.

    Une vérification annuelle est obligatoire pour les EPI suivants :

    À chaque EPI ses points de vigilance

    • Pour les harnais anti-chutes : on vérifie l'intégrité des sangles, des boucles, des points d'ancrage, etc.
    • Pour les casques : on vérifie l’état de la coque, de la jugulaire, de la visière.
    • Pour les chaussures de sécurité : on regarde le bon état de la semelle, de la tige, de la résistance de la pointe et de la semelle anti-perforation.
    • Pour les gants de protection : on vérifie l'intégrité du revêtement, la bonne tenue des coutures.

    Les employés ne doivent pas hésiter à signaler tout défaut ou dommage constaté sur leur EPI.

    Étape 4 : Entretenir ses EPI

    Si c’est à l’employeur de s’assurer du bon entretien d’un EPI, c’est à l’employé de penser à le nettoyer régulièrement. Nettoyer avec soin ses EPI est un moyen sûr de préserver leur performance mais aussi de repérer les signes d’usure éventuels : pour savoir comment procéder, consultez les consignes d’utilisation et d’entretien livrées par le fabricant.

    La fréquence de nettoyage dépend de la nature de l'EPI et de ses conditions d'utilisation. Il faut toujours veiller à utiliser des produits de nettoyage et de désinfection compatibles avec les matériaux de l'EPI.

    À savoir : pour que les vêtements de travail soient compatibles avec un entretien industriel, ils doivent répondre à la norme ISO 15797.

    Un entretien régulier des EPI permet de prolonger la durée de vie de certains d’entre eux. C’est bon pour les finances mais aussi pour l’environnement.

    Étape 5 : Stocker les EPI dans un lieu adapté

    Les EPI doivent être stockés dans un endroit propre, sec, à l'abri de la poussière et des produits chimiques.

    Attention : avant d'être rangés, les EPI doivent toujours être séchés.

    De nombreux fabricants proposent des boîtes de rangement et des espaces de stockage dédiés pour assurer aux EPI un endroit sûr, à l’abri de la lumière et de l'érosion. Ils sont repérables grâce au pictogramme d’obligation de port des EPI.

    Étape 6 : Remplacer les EPI quand il le faut

    Lorsqu'ils sont endommagés, usés ou parvenus à leur date de péremption, les EPI doivent être remplacés. Des indications précises sont données par la réglementation en vigueur et/ou renseignées par le fabricant.

    Les gants, chaussures, vêtements, casques qui protègent des risques mécaniques - chocs, coupures, perforations, abrasions – ont une durée de vie illimitée, à condition d’être réparés et certifiés conformes après chaque inspection périodique.

    Certains EPI peuvent être réparés, comme c’est le cas par exemple pour les vêtements de sécurité. Toutefois, les réparations effectuées ne doivent pas altérer les caractéristiques du vêtement : la visibilité, l’imperméabilité, l’isolation thermique ou chimique etc.

    Les EPI protégeant des autres types de risques – électriques, chimiques, biologiques - ont une durée de vie limitée. Même bien entretenus, ils doivent, parvenus en fin de vie, être mis au rebut pour être enfouis, incinérés, ou dans le meilleur des cas, recyclés.

    La date limite d’utilisation d’un EPI est propre à chaque catégorie.

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