Il existe une large gamme de filtres. Les modèles se distinguent en fonction des contaminants qu’ils retiennent.
Les filtres anti poussières : DDp+ et PDp+
Ces filtres à particules permettent d’arrêter les particules fines et microniques : poussière sèche, pollen, particules métalliques provenant de la corrosion des tuyaux, micro-organismes…
Pour retenir les particules, trois mécanismes sont utilisés :
- L’interception: Un média filtrant en microfibre de verre retient les particules les plus grosses.
- L’impaction inertielle: elle permet de piéger les particules solides de moins de 2 microns qui sont capables de traverser le média filtrant et se retrouvent alors capturés dans le média fibreux.
- La diffusion: Il s’agit du mouvement aléatoire des particules fines de moins de 0,2 microns qui entrent en collision avec les plus grosses particules, appelé aussi mouvement brownien. La diffusion facilite la séparation des particules en fonction de leur taille afin d’optimiser leur rétention.
Les filtres à coalescence : DD+, PD+ et UD+
Il s’agit d’une cartouche contenant un système de filtration capable d’éliminer les liquides en suspension dans l’air comprimé : eau, aérosols d’huile, agents nocifs, particules submicroniques.
Appelés aussi filtres coalesceurs, ils utilisent le principe de la coalescence. Sous l’effet d’une diminution de la pression, les gouttes d’une même substance liquide vont fusionner et être emprisonnées dans le filtre. Cela permet à l’air de se décharger de toute humidité et impureté.
Attention , ces filtres ne sont pas efficaces pour retenir les vapeurs.
Les filtres à charbon actif : QD+ et QDT
Ils sont utiles pour faire barrage aux odeurs et aux vapeurs d’huile qui sont adsorbées dans le charbon. Il est important de le changer régulièrement et de le combiner avec avec un filtre anti-poussière afin que des particules de charbon ne s'immiscent pas dans le flux d’air. Les tours à charbon (QDT) offrent une filtration des vapeurs d’huile de plus haute efficacité.
Les autres éléments filtrants existants
- Les catalyseurs: utilisés essentiellement pour produire de l’air respirable, ils permettent de dépolluer l’air par réaction chimique. On les associe avec un filtre coalesceur.
- Le tamis moléculaire: utilisé pour le séchage de l’air, ce filtre à charbon actif se sert de matériaux poreux pour tamiser l’air et retenir les vapeurs d’eau.
- Les filtres à air comprimé stériles: employés dans les industries agro-alimentaires et pharmaceutiques, ils sont installés au niveau du point d’utilisation de l’air comprimé. Ils vont ainsi limiter au maximum les risques de contamination post filtration.
- Les purgeurs de condensat: ils s’installent en complément des filtres pour retenir le condensat sous forme liquide de l’air comprimé.
- Les filtres régulateurs de pression: ils permettent de maintenir une pression continue dans le compresseur.
- Le filtre lubrificateur: il se compose d’une cuve de graisse intégrée qui va lubrifier automatiquement les composants pour éviter les dommages de l’humidité, que ce soit le calcaire ou la rouille.
- Le séparateur huile / eau: il sert à séparer les deux liquides afin de retenir les huiles pour ne pas les rejeter dans le réseau d’assainissement des eaux usées.
Un système de filtration adapté est indispensable pour éliminer les différents risques de contamination de l’air comprimé. Le choix des filtres et leur dimensionnement dépend de l’application et de la qualité de l’air requise.