Quels sont les trois principaux contaminants traités ?
S’il n’est pas traité préalablement, l’air comprimé peut contenir des contaminants présentant un risque. Il existe une dizaine de contaminants, qui peuvent être regroupés en trois grandes familles :
- les impuretés (micro-organismes, particules solides et impuretés atmosphériques, rouille, tartre) ;
- l’eau (vapeur d’eau, eau condensée, aérosols aqueux) ;
- l’huile (sous forme liquide, de vapeur ou d’aérosol).
Ces contaminants sont produits par plusieurs sources. D’abord l’air atmosphérique absorbé par les compresseurs contient par défaut un grand nombre d’impuretés, d’eau, d’huile et de micro-organismes. Le fonctionnement du compresseur d’air lui-même génère des quantités infimes d’huile lors de la compression, puis d’eau lorsque l’air est réfrigéré en fin de processus. Enfin, le collecteur d’air et le système de distribution sont susceptibles de polluer l’air comprimé avec de la rouille ou de l’entartrage.
Pourquoi ces contaminants doivent-ils être maîtrisés ?
Il est important d’éliminer ou de réduire au maximum la teneur en contaminants de l’air comprimé. La contamination de l’air comprimé affecte les processus de production et réduit leur efficacité, en augmentant les coûts de fabrication et le risque d’avoir des produits endommagés ou impropres à la commercialisation. En effet, l’absence de traitement peut conduire à des problèmes dans le système de production d’air comprimé.
- Ainsi, les contaminants issus de l’eau provoquent la corrosion du système de stockage et de distribution. Ils peuvent détériorer les outils de production, mais aussi les produits et les emballages en contact avec l’air. Ils accentuent les risques de contamination microbiologique.
- Les contaminants issus de l’huile sont susceptibles d’imprégner les produits et les emballages, tout en créant des odeurs désagréables. La viscosité générée dans l’environnement de travail accentue les risques d’accidents du travail (surfaces glissantes). L’huile sous forme liquide ou aérosol détériore elle aussi le matériel de production par l’action des condensats.
- Les impuretés, enfin, sont les plus nuisibles. La rouille et l’entartrage peuvent boucher les tuyaux, voire les endommager durablement. Par ailleurs, les particules contenues dans l’air atmosphérique et les micro-organismes peuvent altérer la qualité des produits et le rendre impropre à la consommation. Si les produits nuisent à la santé des consommateurs, cela peut avoir des conséquences financières et judiciaires graves sur l’entreprise.
C’est pourquoi une alimentation fiable en air comprimé permet de conserver une production efficace et rentable, tout en respectant les normes sanitaires.