Mesures de protection contre le froid et la chaleur
Si le Code du Travail ne mentionne pas de température minimale ou maximale pour travailler, il impose cependant certaines règles à l’employeur qui doit protéger les salariés des conséquences du froid ou de la chaleur. En général, la plupart des bureaux sont donc chauffés durant l'hiver. Un climatiseur réversible permet quant à lui de chauffer les pièces en hiver, et de les rafraîchir en été.
Si la réglementation ne spécifie pas de limite de travail à la chaleur, l'INRS estime cependant qu'au-delà de 30°C pour une activité sédentaire, et 28°C pour un travail nécessitant une activité physique, la chaleur peut constituer un risque pour les salariés. Ainsi, les risques liés à des ambiances thermiques au travail dépassant 30°C doivent être pris en considération et des mesures de prévention et de protection doivent être envisagées. D'autant qu'il est reconnu que l’âge, la condition physique et certaines pathologies peuvent accentuer les effets des fortes chaleurs sur l’organisme et donc détériorer les conditions de travail de l'employé.
Dans certains bâtiments de bureaux, les systèmes combinés de chauffage et de climatisation permettent, été comme hiver, de maintenir une plage de température offrant des conditions de travail appropriées qui peuvent être améliorées par une isolation efficace. La climatisation rafraîchit l’air ambiant tout en renouvelant l'air afin de procurer une ambiance thermique agréable. Cependant, de nombreuses entreprises, petites ou grandes, ne peuvent proposer des bureaux climatisés à leurs employés pour des raisons techniques, économiques voire même éthiques (la climatisation est notamment consommatrice d'énergie).
Mesures préventives en cas de fortes chaleurs
La fréquence et l'intensité des canicules ont tendance à augmenter dans l'Hexagone. Durant l'été, les canicules surviennent plus précocement ou plus tardivement. Des températures dépassant 30 degrés, même si elles ne sont pas fréquentes, ne sont donc pas exceptionnelles. L’employeur doit donc définir les mesures préventives à mettre en place en cas de fortes chaleurs telles que l’aménagement des horaires, le roulement des équipes, la mise en place du télétravail, le déploiement de systèmes de rafraîchissement de l’air...
Selon un guide du CSE (Comité social et économique), un salarié peut exercer son droit de retrait s’il estime qu’il court un danger grave et imminent à cause des températures très élevées qui règnent dans son bureau alors que l’employeur n'adopte pas de mesures préventives pour adapter ses conditions de travail à cette circonstance. Aucune température légale précise n’est définie et le salarié n’aura pas à apporter la preuve du caractère réel et effectif de la gravité du danger. Toutefois, s’il y a litige sur l’usage du droit de retrait, pour quelques raisons que ce soit, le motif pour se retirer sera apprécié par le juge au conseil de prud’hommes.