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    Eclairage : Les nouveaux objectifs pour accroître les économies d'énergie

    Eclairage : Les nouveaux objectifs pour accroître les économies d'énergie

    Article publié le 07/02/2023

    Alors qu’il représente en moyenne 12 % de la consommation d’énergie dans les bâtiments (il peut aussi atteindre plus d’un tiers de celle-ci selon l’activité exercée par l’entreprise naturellement), l’éclairage est bien souvent perfectible. Il peut déjà – rapidement et facilement – faire faire des économies. La généralisation de la led, de systèmes de régulation ou de détection sans oublier le contrôle et la gestion de l’éclairage à distance sont autant de moyens à combiner afin de faire baisser de façon drastique sa facture d’électricité.

    Miser sur l’éclairage pour réduire sa facture énergétique

    S’attaquer à la sobriété énergétique d’une entreprise industrielle nécessite d’être sur plusieurs fronts à la fois, tant au niveau de l’atelier que du bâtiment lui-même. Pour lancer une démarche d’efficacité énergétique, il est nécessaire de réaliser une étude à la globale, prenant en compte la totalité des points de consommation, puis d’affiner poste par poste. Si certains peuvent s’avérer difficiles à identifier et, surtout, à résoudre pour les rendre moins énergivores, d’autres se révèlent en revanche plus évidents et plus simples à mettre en place. C’est le cas notamment de l’éclairage.

    Plusieurs raisons expliquent la nécessité de changer son système d’éclairage : tout d’abord, réduire sa facture d’électricité dans un contexte de forte tension et d’explosion des prix de l’énergie ; en moyenne, les économie d’énergie atteindre 40 % pour un retour sur investissement compris entre trois et cinq ans. Ensuite, réduire son empreinte carbone va dans le sens d’un monde meilleur, mais aussi d’une réglementation toujours plus sévère à l’encontre des sites industriels les plus énergivores. Par ailleurs, changer son système d’éclairage, c’est aussi saisir l’opportunité de repenser entièrement : bien souvent, dans un entrepôt ou une usine, les activités ont évolué au fil du temps. En changeant son éclairage, on insiste sur certaines zones plutôt que d’autres (tout en maintenant le niveau de luminosité pour garantir la sécurité) ; cela permet de mieux répartir la lumière et ne plus gaspiller, d’améliorer le confort, la sécurité et la productivité grâce à une ambiance lumineuse mieux adaptée.

    Enfin, un système d’éclairage vieillissant suppose des opérations de maintenance plus fréquentes, ne serait-ce que pour remplacer les ampoules et les néons, nécessitant la mobilisation de matériel spécifique de type élévatrice (et souvent de tout remplacer d’un coup à titre préventif).

    Vers quelles solutions se tourner ?

    Dans le cas d’une migration du système classique d’éclairage vers la led plus tardive, il est aussi possible de remplacer les réflecteur de lumière. Les technologies actuelles offrent en effet une efficacité spectrale bien supérieure et permettent de diriger la lumière de la lampe (souvent une seule suffit à éclairer autant que deux lampes soit une première économie réalisée) précisément là on l’on souhaiter éclairer davantage une zone plutôt qu’une autre.

    Mais incontestablement, la technologie de diode électroluminescente (led) apparaît comme l’alternative la plus directe et la plus efficace pour réduire sa consommation d’électricité liée à l’éclairage de l’atelier et du reste du bâtiment. Les leds consomment moins d'énergie que les néons et possèdent une durée de vie plus élevée (50 000 à 100 000 heures environ contre 10 000 pour le néon) tout en étant dépourvus de substance toxique et améliorant la qualité de lumière. Bien que plus onéreux que le tube néon, il consomme jusqu’à 50% d’énergie en moins.

    Ces technologies n’ont cependant du sens que lorsqu’on met en œuvre un vrai contrôle d’éclairage, à partir de minuteries par exemple, de détecteurs de lumière et de capteurs de mouvement. Il est également possible d’installer des cellules photoélectriques et les capteurs de lumière naturelle, des horloges programmables ou encore des capteurs de tension et des ballasts. On peut y ajouter lorsque c’est nécessaire des potentiomètres ou des variateurs afin de modifier et d’adapter simplement l’éclairage. Enfin, il est préférable d’intégrer l’éclairage dans un système de gestion technique centralisée (GTC) couplée à d’autres postes tels que le pilotage du CVC – chauffage-ventilation-climatisation. Plus globalement, un système de gestion technique du bâtiment GTB) intègre de manière efficace l’éclairage.

    Comment s’y prendre ?

    Concernant les lampes et leur puissance, celles-ci sont naturellement déterminées en fonction des besoins préalablement étudiés. Il est également important de s’équiper de ballasts, composant électronique intercalé entre le réseau électrique et la source lumineuse led. Celui-ci est chargé de produire la tension qui sera nécessaire à l'allumage de la lampe. Mais le ballast est également destiné à réguler la tension et ainsi de stabiliser le courant électrique. Pour les leds, les ballast conventionnels ou électroniques sont requis, mais aussi des drivers qui jouent le même rôle. Ces drivers sont des transformateurs qui, à travers une carte de circuit imprimé (PCB), contrôlent électroniquement les leds.

    Deux solutions s’offrent à l’entreprise. Il est possible de partir de l’existant en ne remplaçant que la source lumineuse. En somme, il s’agit de changer la lampe en retirant le ballast et en y mettant à la place un tube led associé à un driver. Plus économique, cette solution présente toutefois l’inconvénient de ne pas pouvoir régler l’intensité lumineuse et de risquer de détériorer le système en raison d’une éventuelle incompatibilité avec la tension générée par le ballast existant. À l’inverse, il est préférable de tout remplacer. Plus coûteuse, cette solution offre la possibilité de repenser et d’adapter entièrement son système d’éclairage aux besoins réels de l’entreprise.

    Quelles étapes pour se lancer dans un projet led ?

    Après avoir mené un diagnostic de l’installation existante (de préférence à l’aide d’un prestataire, soit par un bureau d’études qui utilisera le plus souvent un logiciel de simulation, soit directement par un fournisseur de solution), un cahier des charges (le plus précis possible) peut enfin être rédigé. Celui-ci prendra en considération un maximum de paramètres : besoins de l’entreprise en éclairage bien sûr (zonage, moments de la journée où l’éclairage sera plus ou moins intense), sécurité, confort des salariés sans oublier – naturellement – le retour sur investissement (ROI), soit le coût global de l’installation (de son intégration dans le bâtiment à sa maintenance), la durée de vie des lampe et de tout le système, la consommation et ses coûts associés…

    Pour ce qui relève cette fois de l’utilisation au quotidien de l’éclairage, rien ne vaut, comme pour tout projet d’entreprise (et celui-ci, en s’inscrivant dans le cadre d’une réduction de la consommation d’énergie en est un), une bonne communication en plus d’impliquer tous les salariés de l’entreprise, expliquer et faire accepter l’intérêt la démarche.

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