Certains dispositifs médicaux, produits pharmaceutiques ou d’éléments chimiques nécessitent d’être fabriqués dans des environnements parfaitement maîtrisés et exempts de risques de contamination : les zones à atmosphère contrôlée ou à empoussièrement contrôlé.
En quoi consiste une zone à environnement contrôlé ?
Une zone à environnement contrôlé ou à atmosphère contrôlée peut se définir comme un espace scellé et hermétique dans lequel différents paramètres (température, humidité, concentration de particules...) sont étroitement surveillés. L’accès à cet espace s’effectue par un sas et en suivant certaines procédures de décontamination ou de nettoyage. Enfin, la ZAC est équipée d’un système de traitement de l’air avec filtration et maintien d’une certaine pression.
Ces zones sont destinées à maintenir une atmosphère stable et saine. Dans l’industrie pharmaceutique et la chimie, ces « salles propres » servent à stocker des matériaux spéciaux, mais surtout à maintenir un environnement stérile propice à l’expérimentation scientifique. Elles s’utilisent aussi pour traiter des patients atteints de maladies respiratoires ou contagieuses.
L’avantage d’une ZAC ou d’une ZEC est de pouvoir maîtriser les paramètres comme la qualité de l’air, les conditions de températures et d’hygrométrie. Les processus industriels et les expériences de laboratoires sont ainsi rigoureux et d’une efficacité optimale, sans interférences liées à l’environnement de travail.
Utiliser une zone à environnement contrôlé créé un environnement sain et sécurisé pour les employés opérant dans les salles, tout en garantissant le niveau de qualité des produits pharmaceutiques ou chimiques. Économes en énergie, les salles propres réduisent les coûts de fonctionnement et sont modulables en fonction des besoins spécifiques de chaque expérience.
Quelles sont les normes relatives aux salles propres ?
Les zones à environnement contrôlé sont soumises à plusieurs normes. De manière générale, les salles propres doivent se conformer à la norme ISO 14644-1. Elle spécifie les classes de propreté de l’air en termes de nombres de particules en fonction du volume d’air.
Concentration maximale admissible en particules / m3 d’air pour les particules de taille égale ou supérieure à :
Classe ISO
| | | | | | |
---|
| 0,1µm
| 0,2µm
| 0,3µm
| 0,5µm
| 1µm
| 5µm
|
1
| 10
| | | | | |
2
| 100
| 24
| 10
| | | |
3
| 1000
| 237
| 102
| 35
| | |
4
| 10 000
| 2370
| 1020
| 352
| 83
| 0
|
5 (BPF A)
| 100 000
| 23 700
| 10 200
| 3520
| 832
| 0
|
6 (BPF B)
| 1 000 000
| 237 000
| 102 000
| 35 200
| 8320
| 293
|
7 (BPF C)
| | | | 352 000
| 83 200
| 2930
|
8 (BPF D)
| | | | 3 520 000
| 832 000
| 29 300
|
9
| | | | 35 200 000
| 8 320 000
| 293 000
|
La norme indique également les méthodes d’essai pour sélectionner les appareils, mesurer et interpréter les résultats obtenus. Elle préconise des conseils pour concevoir, construire et mettre en fonctionnement les zones à environnement contrôlé, ainsi que des indications pour la maintenance et l’entretien.
Les zones pharmaceutiques à atmosphère contrôlée doivent quant à **elles respecter les Bonnes Pratiques de Fabrication **(BPF ou GMP en anglais : good manufacturing practices). Ces règlementations fixent le niveau requis de propreté particulaire des dispositifs utilisés et ces derniers doivent être modifiés suivant le procédé de fabrication et le produit.
Les zones à atmosphère contrôlée destinées à la fabrication des médicaments stériles sont réparties en quatre classes (de A à D) selon l’usage, la concentration en particules et leur taille. Elles reprennent les exigences des classes ISO 5 à 8 de la norme ISO 14644.