Les vêtements de protection
Dans l’industrie chimique et pharmaceutique, une tenue de travail est obligatoire. Même si les risques sont variables, elle doit couvrir, a minima, les bras et le corps. Ainsi, ce peut être une simple blouse et, dans des environnements plus critiques, une combinaison complète.
Chaque composant ne doit pas entraver les gestes de l’opérateur, car la mobilité est essentielle pour réaliser les tâches en toute sécurité.
Mais dans certains environnements, des risques supplémentaires peuvent apparaître. Par exemple, en laboratoire, lors de manipulations de verreries, les gants doivent être parfaitement antidérapants pour ne pas glisser et éviter les risques de chutes. L’emploi d’objets coupants implique aussi que les gants doivent résister aux coupures.
Comme pour les vêtements, il convient aussi de considérer les risques thermiques, électriques et électrostatiques, notamment lorsque des substances chimiques inflammables sont utilisées en zone ATEX.
Les chaussures de sécurité
Pour assurer la sécurité des travailleurs, la norme EN 345 S2 impose le port de chaussures hautes et fermées.
De nombreuses normes répondent à des exigences spécifiques. Pour prévenir les risques de glissade et de chute, les semelles antidérapantes, NF EN ISO 20344 à 20347, sont en parfaite conformité.
Les normes NF EN 13832-1 à NF EN 13832-3 sont plus spécifiques au risque chimique et résistent à la corrosion.
Les protections respiratoires
Dans le secteur chimique et pharmaceutique, l’atmosphère peut être nocive ou toxique sur certains lieux de travail. Toute personne exposée à des vapeurs d’aérosol, de gaz ou des émanations de liquides chimiques doit impérativement porter un masque de protection.
Il existe différents modèles :
- Les filtres à poussière et les masques à cartouches qui doivent être conformes aux normes NF EN 132 à 149.
- Les appareils respiratoires sont privilégiés lorsque la concentration de polluants est particulièrement élevée pour alimenter en air non contaminé l’opérateur.
Les accessoires de protection supplémentaires
En fonction de la nature des activités, des protections complémentaires sont recommandées.
Pour protéger les yeux : des lunettes ou un masque à visière en polycarbonate (NF EN 166). À noter qu’il est fortement déconseillé de porter des lentilles de contact afin de se protéger des risques de projection.
Lorsque le niveau sonore est particulièrement élevé, du fait de l’emploi de certains équipements ou machines, le personnel doit pouvoir disposer de protections auditives comme des bouchons d’oreille.
Si la nature des produits employés et leur niveau de dangerosité est le premier critère à considérer, le choix de la composition des vêtements de protection prend en compte une multitude de facteurs :
- Les tâches de travail et la durée d’exposition
- L‘environnement : espace confiné, température, pression…
- Les risques thermiques et électriques sur leur poste de travail. Les tenues doivent répondre dans ce cas à des normes spécifiques supplémentaires.
- Les contraintes spécifiques à chaque travailleur pour personnaliser les EPI et leur garantir un confort optimal.
Il existe 6 classes différentes pour protéger des risques chimiques :
- Classes 1 et 2 : normes NF EN 943-1 et 2 qui qualifient les combinaisons étanches au gaz.
- Classe 3 : norme NF EN 14605, utilisée pour des manipulations de substances liquides.
- Classe 4 : norme NF EN 1460, préconisée lors des opérations de pulvérisation.
- Classe 5 : norme NF EN ISO 13982-1, pour les poussières ou particules solides d’agents chimiques pouvant être transportées dans l’air.
- Classe 6 : NF EN 13034. Il s’agit d’une protection plus limitée.
Les gants : Une protection individuelle indispensable
Il s’agit d’une des protections les plus importantes. Si le gant fin à usage unique peut être parfois indiqué, les gants réutilisables aux normes NF EN 420 restent les plus recommandés. Leur composition dépend évidemment de la nature des produits chimiques utilisés ou manipulés.
L'épaisseur du gant doit également être adaptée à la tâche : pour des manipulations fines, le gant doit être suffisamment souple pour permettre une bonne dextérité, tandis que pour des manipulations plus lourdes ou présentant des risques élevés, des gants plus épais et résistants sont nécessaires pour offrir une protection renforcée.