La France était en 2019 le pays de l’Union européenne doté du taux le plus élevé d’accidents du travail mortels.
En 2022, le rapport de l’Assurance Maladie-Risques professionnels dénombrait, pour l’année 2021, près de 605 000 accidents du travail et 47 400 maladies professionnelles
Combien de troubles musculosquelettiques, de bronchites chroniques, de blessures à l’œil, de coupures ou de brûlures, accompagnées de séquelles pénibles, auraient être évitées grâce à des vêtements de travail adaptés, au port de lunettes de sécurité, de masques ou de gants ?
Les statistiques nous manquent encore.
Mais dans de nombreux secteurs d’activité, comme l'industrie, l'agriculture, les travaux publics, l'exploitation forestière, la santé, l’agro-alimentaire etc., les équipements de protection individuelle (EPI) sont obligatoires.
Et pour cause :
La manutention manuelle (18 %) et les chutes de hauteur (13 %) sont encore aujourd'hui deux des principales causes d'accidents mortels du travail. Le secteur de la construction est celui où la fréquence d'accidents mortels est la plus élevée, devant celui de l'agriculture, de la sylviculture et de la pêche.
Quant aux troubles musculosquelettiques, 8 secteurs sont particulièrement touchés : le transport et la logistique, le commerce, l’agroalimentaire, le bâtiment et les travaux publics, la propreté, l’industrie métallurgique, le sanitaire et médico-social,
Si les équipements et les dispositifs regroupés sous l’acronyme EPI n’empêchent pas la survenue d’accidents du travail, ils protègent contre leurs dommages, qui peuvent être fatals.
En outre, ils préviennent les maladies d’origine professionnelle.
C’est d’ailleurs ainsi qu’ils sont présentés par le Code de Travail (art R. 4311-8) : les EPI sont « destinés à être portés par le travailleur en vue de le protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa sécurité ou santé au travail. »
Et pourtant : Bien que le port d’EPI adaptés soit une question de santé et de sécurité soumise à une obligation légale, il reste encore négligé dans trop de situations professionnelles « à risques ».