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    Les équipements de protection individuelle (EPI) : présentation
     
      • Publié le 12 janv. 2023
      • Mis à jour le 29 août 2023
    • 15 min

    Les équipements de protection individuelle (EPI) : présentation

    Les équipements de protection individuels, qui sont-ils ?

    Article publié le 28/08/2020. Mis à jour le 30/03/2022

    Il n’est pas aisé d’établir, de façon précise, un inventaire des risques auxquels les salariés sont exposés sur leur lieu de travail. Que ce soit dans une entreprise commerciale, industrielle, une administration, sur la route, dans un entrepôt, un port ou un aéroport, les dangers sont légion. C’est pourquoi le port d’équipements de protection individuelle (EPI) est fortement recommandé en situation professionnelle. Les EPI servent à prévenir ou à maîtriser les accidents de travail ou la survenue des maladies professionnelles. Leur importance sur le lieu de travail n’est donc plus à démontrer.

    Les EPI à la loupe

    Qu’est-ce qu’un équipement de protection individuelle ou EPI ? Selon la définition du Code du travail, Article R.233-83-3, "un EPI est un dispositif ou un moyen destiné à être porté ou tenu par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa sécurité ou sa santé, principalement au travail". La notion d’ EPI concerne aussi les usages sportifs ou de loisirs, par exemple les casques de vélo ou les lunettes de soleil, ils sont alors soumis au Code du Sport.

    Un EPI est donc destiné à protéger son porteur, à la différence d’un vêtement de travail ou d’un uniforme, qui souvent caractérisent une profession. Autre distinction importante, un EPI concerne la prévention du risque et non le traitement de l’accident ; un dispositif d’alarme ou de détection n’est donc pas considéré comme un EPI.

    Les principaux risques auxquels répondent les EPI

    Les EPI sont envisagés dans les entreprises en complément d’autres mesure de réduction des risques. Le choix des EPI se fera donc en fonction des risques à prévenir, des conditions de travail et des utilisateurs. Le médecin du travail peut également être consulté dans le choix des EPI. C’est donc à partir d’une évaluation précise de ces risques, des conditions de travail et du porteur que sont déterminés leur type et leur utilisation. Les risques peuvent être d’origines diverses :

    • Biologiques par inhalation de micro-organismes
    • Chimiques par inhalation de vapeur ou projections de produits toxiques
    • Mécaniques par chocs, coupures, projections de particules dans les yeux, etc.
    • Électriques par contact avec des fils dénudés
    • Thermiques par brûlure au contact ou projection de métal fondu, etc.
    • Rayonnements, infrarouges, ionisants, etc.
    • Bruits

    À chaque risque professionnel correspond un équipement de protection individuel, ils sont donc très divers, on trouve par exemple les casques, les gants, les lunettes ou les bouchons d’oreille, les chaussures de sécurité mais aussi les barrières antichute ou encore les vêtements de protection contre la chaleur ou le feu, etc.

    Les différents EPI

    Les différentes catégories d’EPI

    Il existe des normes strictes pour la conception et la fabrication des EPI selon leur classe et leur mise sur le marché. Chaque catégorie est associée à une procédure de l’évaluation de la conformité du modèle d’EPI, plus contraignante pour les classe II et III, lesquelles font intervenir un organisme tiers évaluateur indépendant, dit « organisme notifié ». Selon les normes, certains résultats d’essais donne lieu à l’attribution d’un niveau de performance, par exemple pour les gants de protection.

    Les EPI sont classés selon trois catégories :

    Classe I : les équipements de travail couvrant les risques mineurs (classe I), de type lunette ou gant. Seul le fabricant est responsable ici de la conformité de ses produits par rapport aux exigences européennes . Il s'agit d'une auto-certification CE.

    Classe II : les équipements de protection spécifique pour les risques importants, c’est-à-dire des lésions graves susceptibles de mutiler un individu. Ils doivent comporter un marquage CE, et sont de type casque, vêtement de visibilité ou chaussures de protection.

    Classe III : les équipements de sécurité pour les risques graves à effets irréversibles ou mortels, ils doivent comporter un marquage CE et le numéro de l’organisme notifié en charge des contrôles. Ils sont de type harnais antichute, appareil de protection respiratoire ou gilet de sauvetage.

    Une utilisation encadrée par le Code du Travail

    L’utilisation d’un EPI répond à des normes précises définies par le Code du Travail. De nombreux textes réglementaires sont relatifs aux équipements de protection individuelle (EPI). Ils découlent de la loi n°91-1414 du 31 décembre 1991, issue elle-même de directives européennes. Les textes pris pour application concernent notamment les règles techniques applicables aux EPI, les mesures de certification de conformité, les mesures d’organisation, les conditions de mise en œuvre et d’utilisation pour chaque EPI.

    Le code du travail et les EPI

    On vous parle des EPI

    Les EPI sont indispensables pour de nombreuses fonctions. Découvrez l'interview de notre responsable QHSE Gaël Gastebois, qui revient sur l'importance de ces produits et pourquoi et comment ils sont intégrés à son quotidien ainsi qu'à celui de ses équipes.

    Quelle est l'importance de l'EPI dans ton travail quotidien?

    Gaël Gastebois : Je porte des chaussures de sécurité tous les jours, toute la journée et pas seulement à l’entrepôt. Ça fait partie de moi et de mon quotidien. Si je dois faire des activités spécifiques ou me rendre des dans des zones particulières, je porte les équipements adaptés, par exemple un gilet haute visibilité etc. Dans mon rôle, il est important d’être exemplaire en matière d’EPI, de montrer les bonnes pratiques aux autres employés pour les inciter à porter leurs EPI. Je dois être un miroir pour eux.

    Quelles sont les plus gros challenges de l'EPI pour toi?

    Gaël Gastebois : Mon plus gros challenge est que les employés acceptent de porter les EPI. Pour certains, c’est considéré comme une contrainte, car ils pensent que cela ralentit leur travail, ou diminue leurs performances. Mon objectif est de leur faire oublier cet équipement lorsqu’ils le portent. Il faut pour cela développer la participation, la consultation des employés dans le choix des EPI, pour cela des ateliers sont organisés. Ils ont deux objectifs :

    • Vérifier que l’équipement est adapté à leur activité. Si on ne choisit pas les bons modèles, cela aura un impact négatif sur eux.
    • Prendre en compte leur avis pour avoir des résultats positifs. On essaye de limiter la subjectivité. Nous définissons des critères ensemble.

    On doit expliquer l’importance des EPI et former les utilisateurs, et non pas seulement les obliger à les porter. Il faut leur indiquer comment bien les porter et comment être vigilant à leur usure. Par exemple, porter des gants est essentiel mais si ils sont usés, ils n’auront plus la même efficacité.

    De plus, les fabricants ont développer de nombreux paramètres, comme l’esthétique et l’adaptation des EPI aux différentes activités. Et maintenant, de nombreuses entreprises de sport, comme Puma, se sont lancés dans les EPI, ce qui permet de les populariser.

    Quels ont été les effets du covid-19 sur l'EPI ? A la fois en termes pratiques et attitudes.

    Gaël Gastebois : Au début, il y a eu une différence de perception entre l’aspect santé et sécurité. Il y a eu une très forte demande des collaborateurs pour obtenir des masques et des gants à usage unique car ils avaient vraiment conscience de cette maladie. Mais parfois, ils oubliaient un peu les autres EPI (par exemple les gants anti coupure étaient délaissés au profit des gants jetables). Ils priorisaient en fait le côté santé avec le virus plutôt que le côté sécurité. Il était difficile d’additionner ces deux types de risques. Mais après quelques mois, dans la majorité des cas, les gens portent correctement les deux types de protection.

    Pour conclure, ma première recommandation serait d’inclure les collaborateurs dans le choix des EPI. Par exemple, nous les avons intégré dans le choix des chaussures de sécurité, ainsi que les fabricants car nous avons aussi besoin d’experts pour sélectionner les meilleurs EPI selon les activités. Ce fût un travail très positif pour aider l’utilisateur final à porter ces équipements.

    Des EPI pour tout le monde

    Des EPI pour tout le monde

    Pour celles qui veulent des lignes plus « féminines »

    De nombreuses marques proposent des lignes complètes pour les femmes, notamment dans le secteur du bâtiment, où les équipes mixtes sont des plus en plus fréquentes.** Un large éventail de tailles et couleurs sont disponibles pour assurer la protection de ses utilisatrices tout en contribuant à leur confort** et en leur en permettant de soigner son allure. Plus besoin d’aller choisir ses chaussures de sécurité ou un pantalon de travail dans les petites tailles du vestiaire masculin.

    Pour les sportifs et les sportives

    Les chaussures de sécurité comme les vêtements de travail et les lunettes de sécurité ont évolué pour suivre les tendances de la mode. Dans de nombreux tons, avec leurs formes profilées, ils affichent un look sportif, si bien qu’on pourrait presque les porter à la ville, s’il ne fallait pas les laisser au vestiaire pour ne risquer de rapporter de polluants à la maison.

    Pour ceux et celles qui se soucient de l'impact environnemental de leur dressing

    Pourquoi pas des EPI recyclés ? Matières, provenance et mode fabrication sont assurées éco-responsables et tout à fait compatibles avec les normes de sécurité en vigueur.

    Pour ceux et celles qui ont des exigences particulières

    Pourquoi pas des EPI sur mesure ? Des marques comme UVEX proposent des solutions parfaitement adaptées : lunettes de protection avec verres correcteurs, bouchons d'oreille fabriqués sur mesure à partir d'une empreinte du conduit auditif (otoplastiques), chaussures de sécurité ajustables, matières hypoallergéniques etc.

    Pour les fanas d’innovation

    Pourquoi pas des EPI 4.0 ? Des EPI connectés et innovants, de plus en plus nombreux sur le marché : des casques connectés qui sonnent l’alarme quand deux travailleurs ne respectent plus les distances de sécurité réglementaires ou des chaussures reliées à une application disponible sur Google Play (via Android), qui donnent l’alerte en cas de chute lourde : grâce à un capteur de présence et un accéléromètre intégré, le travailleur est aussitôt joint pour estimer la gravité de la situation. Si celui-ci confirme son besoin d’assistance, un mail et un SMS sont transmis sur-le-champ aux secours et à son entreprise.

    Pour les adeptes du tout-en-un

    CepovettDelta PlusParade… De plus en plus d’entreprises textiles spécialisées dans les EPI fabriquent aujourd’hui des produits polyvalents et multirisques : leurs vêtements tout-en-un permettent à ceux et celles qui le portent de ne pas avoir à se changer en fonction des tâches à accomplir tout au long de leur journée de travail : des vêtements qui protègent à la fois du feu, de l’électricité tout en permettant d’être vu-e-s de loin.

    Entretenir ses EPI

    L'entretien des EPI

    L'inspection

    Même s’il n’existe pas de protocole précis défini par le Code du travail, c’est à l’employeur de s’assurer que les EPI fournis à ses employés sont correctement nettoyés et entretenus (article R4323-95)

    Cette étape cruciale permet de déceler les malfaçons endommageant les EPI : des rayures et des fissures sur des lunettes de protection, des bosses ou des déformations sur la coque d’un casque de chantier ou d’une paire de chaussures de sécurité, des sangles de harnais anti-chutes déchirées ou déformées…

    Le suivi et le contrôle des EPI doit être assurée par une personne compétente, formée aux consignes d’utilisation des équipements et aux risques qu’ils permettent d’éviter.

    Les résultats de l’inspection doivent être consignés dans le registre de sécurité unique.

    À savoir : une vérification par an est obligatoire pour les EPI suivants

    • Les appareils de protection respiratoire
    • Les cartouches filtrantes anti-gaz
    • Les gilets de sauvetage gonflables
    • Les systèmes de protection individuelle prévenant les chutes en hauteur

    La réparation

    C’est encore à l’employeur qu’il revient d’engager la réparation des EPI ou leur remplacement, et de prendre en charge les frais qui en découlent.

    À savoir : Les éventuelles réparations effectuées sur des vêtements de sécurité ne doivent pas altérer les caractéristiques du vêtement : la visibilité, l’imperméabilité, l’isolation thermique ou chimique etc.

    Le nettoyage

    Si c’est à l’employeur de s’assurer du bon entretien d’un EPI, c’est à l’employé de penser à le nettoyer régulièrement. Un bon moyen de préserver sa performance mais aussi de repérer les signes d’usure. Selon le Code du travail (art. R4323-95), l’employeur doit assurer le maintien des EPI dans un “état hygiénique satisfaisant”. La réglementation précise aussi que les mesures de protection de la santé et de la sécurité ne peuvent entraîner aucune charge financière pour les employés. C’est donc à l’employeur de prendre en charge le coût d’entretien :

    • soit en indemnisant les salariés pour les frais de nettoyage ;
    • soit en prenant en charge directement le nettoyage des tenues de travail ;
    • soit en proposant une possibilité de nettoyage sur place des tenues.

    À savoir : Pour que les vêtements de travail soient compatibles avec l’entretien industriel, ils doivent répondre à la norme ISO 15797.

    Le rangement

    De nombreux fabricants proposent des boîtes de rangement et des espaces de stockage dédiés pour assurer aux EPI un stockage sûr, à l’abri de de la lumière et de l'érosion. Ces équipements de rangement ont plusieurs avantages :

    • avoir un lieu de stockage clairement défini et repéré par les salariés ;
    • éviter que les EPI ne soient souillés ou endommagés lorsqu’ils ne sont pas utilisés ;
    • conserver les EPI dans des conditions optimales.
    • Le stockage des EPI garantit leur durée de vie et évite également les pertes ou les vols.

    À savoir : Ces boîtes de rangement sont repérables grâce au pictogramme d’obligation de port des EPI.

    La formation

    Prendre soin de ses EPI, les entretenir et les ranger au bon endroit doit être enseigné lors de journées de formation, au même titre que la façon de les porter, les ajuster, les utiliser.

    À savoir : Quels sont les risques d’un EPI mal entretenu ?

    Si nous ne disposons pas d’un bilan chiffré des accidents de travail dus à des EPI mal entretenus, il faut savoir qu’il peut être plus dangereux de porter un EPI défectueux à cause d’un manque d’entretien que de s’en passer. On se croit à tort protégé, et on relâche sa vigilance. Toutefois, en cas d’accident, c’est l’employeur qui sera tenu responsable.

    Comment l’employeur peut-il optimiser l’entretien et le nettoyage des EPI ?

    Un bon entretien garantit une durabilité plus longue pour les EPI et préserve leurs capacités de protection. Remplacer ou réparer un EPI génère des coûts importants qui pourraient être évités grâce à un entretien soigné, un nettoyage régulier et un stockage adapté. Optimiser la gestion des EPI fait gagner du temps et réduit les risques encourus par les salariés.

    On peut utiliser pour cela un logiciel de gestion d’EPI avec lequel l’entreprise peut suivre quels EPI ont été distribués et à qui. Elle peut aussi suivre en temps réel le cycle de vie de l’EPI et si les vérifications et entretiens ont été effectués.

    La gestion des EPI repose sur quelques grands principes :

    • la traçabilité des EPI grâce à un marquage par code-barres ou puce RFID, qui permet de suivre la réglementation de chaque équipement et tout son historique (date d’achat et de contrôle…) ;
    • l’automatisation des rappels pour les contrôles ou le nettoyage, mais aussi de certaines procédures ou de l’affectation aux salariés ;
    • la formation des utilisateurs aux contrôles de routine afin de détecter et signaler rapidement tout problème.

    L’utilisation de casiers connectés ou de vending machine pour gérer la mise à disposition des EPI est également une solution très intéressante pour suivre les EPI. La connexion des casiers avec le logiciel de gestion des EPI permet de suivre les stocks en temps réel, d’effectuer automatiquement les commandes ou de gérer les plannings de contrôles périodiques. Les utilisateurs peuvent enfin faire remonter des incidents relatifs aux EPI (non conforme, inadapté, défectueux…).

    De cette manière, l’employeur peut contrôler les consommations, mais aussi suivre et anticiper les réassorts. Le coût global (le TCO) des EPI est réduit tout en préservant la sécurité des salariés.

    À noter enfin : à l’exception des EPI mécaniques qui ont une durée de vie illimitée, à condition d’être réparés et certifiés conformes après chaque inspection périodique, un EPI a une durée de vie limitée. Même bien entretenu. En fin de vie, il doit être détruit et mis au rebut, pour être recyclé, enfoui ou incinéré.

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