Pour une protection optimale, les équipements de protection individuelle (EPI) doivent être adaptés à chaque tâche et à la spécificité de chaque risque. Une évaluation des risques professionnels (EvRP) est donc à mener au préalable : elle doit être consignée dans le DUERP (Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels)
Se protéger contre les risques physiques/mécaniques :
Les travailleurs du secteur agroalimentaire sont exposés à de nombreux risques liés aux déplacements physiques et à l’utilisation de machines munies de lames ou d’objets tranchants tels que des hachoirs ou les trancheuses : glissages, chutes et coupures sont fréquentes.
Quels EPI porter ?
Des chaussures de sécurité bien sûr, munies de semelles antidérapantes et/ou de surchaussures, mais aussi des gants de protection contre les coupures. Les bouchers, les charcutiers et les poissonniers utilisent souvent des gants en acier inoxydable ou en Kevlar.
Se protéger contre les risques thermiques :
Les travailleurs du secteur agroalimentaire peuvent être exposés à des températures extrêmes, que ce soit la chaleur des cuisines et des fours ou les températures très basses des chambres froides. Aux risques liés au froid, il faut ajouter les risques liés l’humidité : des risques qui concernent les employés qui travaillent en entrepôt ou à l’extérieur, mais aussi dans des milieux humides et traversés par des courants d’air, comme dans le secteur de la pêche.
Quels EPI porter ?
Des EPI adaptés à la température ambiante pour protéger le corps contre les agressions thermiques. Ce sont par exemple des vêtements isolants thermiques, des gants cryogéniques, des vêtements de protection contre la chaleur.
Se protéger contre les risques biologiques et chimiques :
Les travailleurs du secteur agroalimentaire sont exposés à des agents pathogènes tels que des bactéries, des virus et des parasites. D’autre part, ils sont également très souvent en contact avec les nombreux produits utilisés pendant les opérations de nettoyage et de désinfection, une utilisation strictement réglementée dans le secteur agro-alimentaire : les désinfectants, les pesticides et les additifs alimentaires peuvent être irritants, corrosifs ou toxiques. Les EPI utilisés doivent donc être résistants et imperméables pour protéger la peau, les yeux et les voies respiratoires de contacts et d’inhalations toxiques.
À savoir : Les affections respiratoires dues à l'inhalation de poussières ou de produits chimiques et les dermatoses causées par le contact avec des substances irritantes ou allergisantes sont, après les TMS, les maladies professionnelles les plus courantes dans l’industrie agro-alimentaire.
Quels EPI porter ?
Des vêtements de protection, comme des blouses, des manchettes, des pantalons, etc. Ils doivent être fabriqués dans des matériaux résistants aux produits chimiques et ajustés pour éviter toute exposition cutanée. Des gants en nitrile, en latex et en vinyle, des protections oculaires (lunettes de sécurité et de protection) des masques respiratoires et des appareils respiratoires filtrants viendront compléter l’équipement.
Attention : Fournir des équipements de protection individuelle (EPI) à ses employés ne dispense pas l’employeur de mettre en place ce qu'on appelle des équipements de protection collective (EPC). Les EPI viennent en complément des EPC : Les EPC, ce sont par exemple des dispositifs de protections contre les chutes, l’isolation des machines dangereuses, des systèmes de ventilation et d’aspiration, des douches oculaires et rince yeux, des équipements de lutte contre les incendies, la signalisation etc.