Lorsqu'il s'agit de réduire la consommation énergétique des machines de production, les opérations de maintenance jouent un rôle crucial, à commencer par la maintenance préventive, laquelle porte notamment sur le nettoyage et l’entretien réguliers visant à éliminer les saletés, l'accumulation de poussière et autres dépôts pouvant affecter la performance et augmenter la consommation d'énergie. Car l’un des rôles de la maintenance réside dans la chasse aux gaspillages, notamment dans les réseaux fluidiques et gazeux afin de limiter les pertes de charge en ligne ou les pertes de qualité des échanges thermiques. L’objectif est d’éviter toute obstructions, sédimentation, embouage ou empoussièrement.
Le contrôle visuel régulier est également de mise, notamment au niveau des filtres à air et des joints. De la même manière, une lubrification appropriée des composants mobiles est essentielle pour réduire les frottements et minimiser les pertes d'énergie, tout comme la vérification régulière des réglages et des calibrations des machines pour s’assurer de leur fonctionnement optimal. Notons que le sur-graissage ou, à l’inverse, le manque de graisse des roulements, consomment de l’énergie. Une bonne lubrification des réducteurs est aussi une source d’économie d’énergie, mais ce n’est pas tout : bien maîtriser l’alignement et la tension des courroies permet aussi d’optimiser la consommation d’énergie.
Dans le cadre du préventif, le remplacement des pièces usées doit s’effectuer en fonction des recommandations du constructeur mais aussi de l’utilisation de la machine sans oublier l’environnement de l’atelier. Il est également possible d’installer des équipements permettant de gagner en économie d'énergie, à l’exemple des variateurs de vitesse pour une utilisation conforme aux besoins réels et évitant ainsi de surdimensionner les fonctions de la machine… et de trop consommer. La chasse aux fuites figure également comme l’une des tâches de la maintenance pouvant optimiser l’efficacité énergétique de la machine : celles-ci usent en effet prématurément la machine et affectent son rendement… la poussant à consommer davantage.
Du point de vue curatif ou au niveau du retrofit, agir sur les moteurs est tout aussi pertinent. En remplaçant un moteur ancien par un moteur à haut rendement énergétique de type IE5, les économies peuvent vite dépasser 20%. Mais en fonction des process, il s’avère parfois plus intéressant d’intégrer de la variation de vitesse pour des démarrages moins consommateurs et pour travailler à des régimes de vitesses plus basses.
Enfin, n’oublions pas que la sensibilisation et la formation du personnel sont essentielles ; si les salariés sont conscients de l'importance de l'efficacité énergétique et de l'impact de leurs actions sur la consommation d'énergie, l’utilisation des machines a de fortes chances d’être moins énergivore.