En usine, il est nécessaire d’identifier les équipements les plus consommateurs d'énergie. Bien souvent, il s’agit des moteurs électriques lorsqu’ils sont surdimensionnés, mais pas seulement. Les compresseurs d'air chargés d’alimenter les outils et les machines peuvent être très énergivores et nécessitent souvent une surveillance et un entretien réguliers pour minimiser les pertes d'énergie. Il en est de même pour les fours, les séchoirs et autres chaudières, couramment utilisés pour chauffer des matériaux et de l'eau ; ceux-ci utilisent bien souvent des combustibles fossiles. Quant aux équipements de production automatisés tels que les robots, leur consommation peut se révéler excessive lorsqu'ils sont laissés en veille ou lorsqu'ils sont mal réglés et fonctionnant à des niveaux de production inférieurs.
Avant toute chose, il est préférable de mener une campagne d’économie d’énergie dans l’entreprise et de nommer le cas échéant une équipe dédiée. Celle-ci doit prendre en compte l’ensemble des consommations du site, à la fois de l’usine et de l’outil de production, mais également de la partie tertiaire et bâtiment, de la consommation d’électricité (engendrée par exemple par les outils informatiques) et l’éclairage ou encore l’utilisation d’eau sanitaire sans oublier le chauffage et la climatisation (CVC). Elle permet aussi de savoir quelle énergie – comment et combien – est réellement utilisée dans l’entreprise, puis dans l’atelier et enfin sur quelle machine.
Pour ce faire, il semble pertinent d’installer une GTC (gestion technique du bâtiment – GTB – mais dans un ensemble plus vaste, comprenant aussi les dépenses énergétiques de l’atelier de production et de maintenance). En centralisant la gestion des équipements techniques, ce système informatique va dès lors aider à identifier les gaspillages d’énergie, à réguler la température – par exemple – mais également repérer les dysfonctionnements des équipements de l’usine pouvant à leur tour provoquer des surconsommations. Mais attention, ce système peut s’avérer à la fois coûteux et complexe à mettre en place et à exploiter, en particulier dans les sites anciens.
La GTC va surtout permettre d’agir au bon endroit et de prendre des décisions rapides et efficaces, comme le remplacement de pièces sur des moteurs ou des variateurs, l’installation d’un éclairage LED, améliorer l’entretien des machines et replanifier les interventions de maintenance préventive des équipements de production, à l’image des opérations de lubrification, le nettoyage des machines afin d’éviter l’accumulation de saleté, de poussière et tout autre contaminant pouvant affecter leur performance. Il en est de même pour le remplacement des pièces susceptibles de casser prochainement... ce qui nécessite des inspections régulières afin de détecter des problèmes potentiels et les réparer avant qu'elles ne deviennent critiques.