Dans le secteur industriel, ce sont les capteurs qui sont le plus fréquemment employés. En fonction de la chaleur relevée, ces appareils fournissent un signal électrique qui est converti en une unité de mesure de température : le degré Celsius.
On distingue trois grands types d’instruments de mesure.
Les capteurs de contact avec connexion à un indicateur
Ils établissent un contact avec le matériau et permettent ainsi de réaliser des mesures directes pour des relevés de température à cœur.
- Les capteurs résistifs appeler RTD (Détecteur de Température à Résistance)
Ils utilisent les variations de la température du métal qui les compose.
- Le platine : - 200 à 600° C (norme DIN 60751 : 2009).
- Le nickel : - 60 à 250° C.
- Le cuivre : - 190 à 150° C.
- Le tungstène : - 100 à 1400° C.
Les sondes les plus employées sont les capteurs PT100 (résistance de 100 Ohms à 0° C) et PT 1000. Plus l’unité de résistance électrique est élevée, plus les mesures sont précises.
Ces appareils sont très fiables mais ils ont l’inconvénient de fournir des réponses sur des temps un peu longs.
Ces dispositifs sont équipés d’un semi-conducteur en céramique. Ils utilisent les fluctuations de la résistance d’oxyde métallique pour mesurer la température.
Le plus employé est le CTN (Coefficient de Température Négative).
À la différence des sondes résistives, la résistance peut atteindre jusqu’à 10 000 Ohms.
Ces instruments sont ainsi d’une très grande précision et se démarquent pour leur rapidité de mesure. Précisons cependant qu’ils sont assez fragiles et que leur gamme est limitée.
Ils sont composés de deux fils conçus dans des matériaux conducteurs différents. Ils utilisent la force thermoélectrique, FEM (effet Seebeck).
Les données relevées sont donc des grandeurs électriques exprimées en mV. Elles permettent de calculer la température.
On distingue les thermocouples en fonction des métaux qui les composent :
- T
- Composition : cuivre et constantan (alliage de 55 % de cuivre et 45 % de nickel).
- Plage de température : - 250 à 400° C.
- Environnements : résistants à la corrosion, oxydants, lieux humides et sous vide.
- E
- Composition : chromel (alliage de 80 % de nickel et 20 % de chrome) et constantan.
- Plage de température : - 40 à 900° C.
- Environnements : oxydants et inertes.
- J
- Composition : fer et constantan.
- Plage de température : - 180 à 750° C.
- Environnement : sous vide.
- S
- Composition : platine rhodium et platine.
- Plage de température : - 0 à 1700° C.
- Environnements : corrosifs, très hautes températures.
Les thermocouples ont l’avantage de supporter des températures extrêmes et de fournir rapidement des mesures. Il est aussi possible d’automatiser les relevés de température.
Ces appareils sont ainsi adaptés pour des réacteurs, des pompes, des fours, des presses…
Mais, en termes de précision, ils restent moins performants que d’autres instruments tels que les RTD.
Les capteurs de contact sans connexion.
Ils effectuent des mesures indirectes pour un contrôle de température en surface en fonction des conditions atmosphériques du milieu.
Précisons que les données recueillies nécessitent des corrections pour une bonne interprétation du résultat.
- Les capteurs à extension fluide
Il s’agit de thermomètres utilisant des liquides organiques ou du gaz. Précisons que le mercure est de moins en moins employé pour ces instruments afin d’éviter tout risque d’explosion ou de pollution.
- Le thermomètre à immersion : Il est employé dans des milieux liquides et visqueux. Il se compose d’un capteur et d’une partie qui réagit aux changements de température. Il est possible de trouver des thermomètres à immersion partielle ou totale en fonction des applications.
- Les thermomètres de surface : Ils sont fixés sur la surface dont on veut mesurer la température. Leur choix dépend des applications et des besoins : plage de température supportée, instrument équipé d’un écran d’affichage pour faciliter la lecture des données ou d’une interface pour récupérer les relevés à distance… Notons que cet appareil nécessite un étalonnage.
- Les appareils de mesure bimétalliques
Ils se composent de deux métaux dont l’un va se dilater davantage en fonction de la température. La différence entre le taux de dilatation de chacun permet d’obtenir après conversion la température.
Ces appareils portatifs n’ont pas besoin d’alimentation électrique mais leur précision est relative et les températures relevées ne sont pas enregistrées automatiquement.
Ils se composent de cristaux liquides, d’étiquettes, de laques ou de pastilles. Ils changent de couleur lorsque la température dépasse un certain seuil.
Ces appareils ne sont pas d’une grande précision mais ils sont parfaits pour surveiller facilement la température d’un local industriel ou d’une machine. Ils sont aussi employés lors de certains procédés comme une stérilisation ou lors d’une expédition de produits, en guise de justificatif technique ou juridique.
Les thermomètres hygromètres : des instruments indispensables dans l’industrie
La mesure de l’humidité est une des clés pour réguler correctement la température.
Ce type d’appareils permet de mesurer l’humidité et la température. Il se décline sous de nombreuses formes :
- Thermomètre mécanique avec cadran de température et bobine bimétallique pour mesurer l’humidité relative.
- Thermomètre numérique portatif équipé de capteurs sans fil pour effectuer des mesures internes et extérieures à distance.
Les capteurs sans contact :
Les pyromètres laser ou capteurs infrarouges sont utilisés dans l’industrie essentiellement pour repérer des problèmes internes de surchauffe.
Leur technologie repose sur le rayonnement thermique. En effet, tout objet émet de la chaleur par rayonnement. Il s’agit d’une énergie qu’on peut sentir mais qu’on ne peut pas voir. Ces instruments la convertissent en un signal afin d’obtenir, via l’interface de l’instrument, la température.
La thermographie infrarouge se décline en de nombreux modèles intégrant une lumière, un écran numérique, une caméra… Ces appareils offrent des mesures très précises et surtout la possibilité de mesurer la température dans des espaces inaccessibles ou dangereux.
Pour ne pas interférer les mesures, il est nécessaire qu’aucun obstacle ne soit placé entre le corps dont on veut mesurer la température et le capteur sans contact.