L’objectif d’un agent ou d’un technicien de maintenance est de détecter tous signes de défaillance sur une armoire électrique, en particulier les signaux faibles sur des tableaux basse et moyenne tension car les principales causes de défaillance résident dans le serrage de connexion entre le tableau et le disjoncteur. Autres causes de défaillance : l’environnement poussiéreux ou humide, et donc générateur de corrosion, ou encore des défaillances dans le mécanisme du disjoncteur.
Heureusement, de nombreuses solutions et équipements existent, à commencer par des instruments de test et mesure destinés à contrôler l’installation électrique comme les contrôleur, les multimètres numériques, les pinces multimètre, les testeurs d’isolement, de terre et d’appareillages électriques… Pour l’isolement, des diélectromètres sont nécessaires pour mesurer la tenue diélectrique, et un mégohmmètre pour la mesure de la résistance d’isolement. En matière d’outillages aussi, il convient de s’équiper à la fois de pinces coupantes et d’une pince à dénuder, de tournevis, de jeux de cliquet et de clés plates, d’une pince et de colliers Colson ou encore d’une perceuse à batterie…
Pour des démarches relevant davantage de la maintenance prévisionnelle, il est aussi possible de monitorer les tableaux électriques et les équipements critiques, de recourir à la thermographie infrarouge même si, durant les intervalles de maintenance préventive, des défaillance peuvent survenir et déclencher un incendie. Des solutions de surveillance en temps réel se développent cependant de plus en plus, à l’image de capteurs de température auto-alimentés et positionnés entre le disjoncteur et le tableau ou les câbles, des capteurs d’humidité pour surveiller en temps réel les risques d’humidité, de corrosion et les points de rosé.
Enfin, il est important de ne pas négliger deux aspects. L’un est inhérent à la sécurité de l’opérateur que sont les équipements de protection tels que les harnais de sécurité et bien sûr les EPI contre les risques électriques : casque isolant et de protection contre les projections de particules en fusion, équipements de protection oculaire et faciale, sans oublier naturellement les gants, chaussures et combinaisons spécifiques et isolants. À ce titre, l’INRS précise que ces équipements (de catégorie III, c’est-à-dire présentant un risque mortel) doivent impérativement être marqués CE et répondre à une classification précise déterminée par la réglementation européenne. Second aspect, la gestion des pièces de rechange afin d’éviter la coupure d’alimentation et assurer la continuité de la production : ainsi, câbles, cosses, connecteurs, disjoncteur et disjoncteur différentiel, parafoudre… doivent être disponibles à tout moment en magasin de pièces.