Le Code du Travail désigne l’employeur comme le garant de la sécurité et du bien-être de ses employés sur leur lieu de travail. C’est à lui de prendre des mesures pour prévenir les risques professionnels pouvant entraîner un accident de travail. Une obligation avant tout légale, qui entraîne des sanctions en cas de non-respect.
Pour prévenir les accidents du travail, les employeurs disposent de différents leviers :
Aucun métier n’est dénué de risques. Pour mieux s’en prémunir, il est essentiel de connaitre dans le détail les risques auxquels on est exposé.
Ainsi, selon les réglementations en matière de prévention des risques professionnels, l'employeur doit proposer des formations à la santé et sécurité au travail (Article L4121-1).
Certaines formations sont obligatoires. Elles concernent l’ensemble des secteurs d’activités. D’autres sont recommandées, comme la formation concernant les chutes de plain-pied. Toutefois, quand on sait que 11 accidents de travail sur 100 sont imputables à ce type de chutes, et qu’elles sont responsables de 29 % des incapacités permanentes les plus sévères, pourquoi faire l’impasse ?
À noter : Les formations aux premiers secours (PSC1 et SST), qui font partie du Programme annuel de prévention des risques professionnels présenté par l’employeur (PAPRIPACT), sont obligatoires. Et c’est tant mieux : dans les cas de malaise, de perte de connaissance, de saignement, de brûlure, d’étouffement, de traumatisme, d’arrêt cardiaque etc., les gestes de premiers secours peuvent sauver des vies.
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Organiser des audits de sécurité : Ces consultations sont réalisées par l’employeur, un responsable QVT ou par un prestataire extérieur – bureaux d’étude, organismes de formation - pour évaluer l'état de sécurité d'un système, d'une infrastructure ou d'une organisation. Elles consistent à identifier les risques et les vulnérabilités potentiels, afin de
proposer des mesures correctives.
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Mettre à disposition les équipements de protection adaptés : Il incombe à l’employeur de mettre en place et de fournir des équipements de protection adaptés aux risques propres à un environnement de travail spécifique, des équipements en bon état et conformes aux normes de sécurité en vigueur.
Ces équipements de protection sont de deux types :
- Les équipements de protection collective (EPC), des dispositifs ou des systèmes de protection isolant un danger des personnes qui pourraient y être exposées. Ce sont par exemple les garde-corps, les revêtements de sol antidérapants, les encoffrements des machines, la ventilation….
- Les équipements de protection individuelle (EPI), comme les chaussures de sécurité, les casques, les harnais de sécurité etc.
À noter : En outre, le port d’EPI, comme les protections oculaires ou auditives, peuvent prévenir de nombreuses maladies d’origine professionnelle.
Comme le précise le Code de travail, la fonction de ces équipements n’est pas d’empêcher la survenue d’accidents mais de protéger le travailleur contre « un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa sécurité ou santé au travail. » Des risques de différentes natures – biologiques, chimiques, mécaniques, électriques, thermiques ou liés aux rayonnements et au bruit.
À noter : Les accidents de travail ont un coût. Un coût sur le plan humain qui se répercute sur la compétitivité et la rentabilité de l’entreprise. Selon l’Assurance maladie, le coût des accidents du travail en France en 2022 est estimé à 46,6 milliards d'euros7. Soit un coût moyen de 75 000 euros, un coût plus élevé en cas d’incapacité de travail totale et / ou permanente. Un coût lié aux indemnités journalières versées aux victimes d'accidents du travail, aux frais médicaux et pharmaceutiques, aux frais de rééducation, mais aussi aux frais de justice en cas de faute ou de contentieux.
7Rapport annuel 2022 de l'Assurance Maladie - Risques professionnels.