Chaque fabricant propose une vaste gamme de chaussures anti-dérapantes, distinguées selon leurs performances d’adhérence
- Des tests comme si vous y étiez
Pour classer une chaussure selon son niveau d’adhérence, on la soumet à des tests réalisés en laboratoire. Des tests effectués sur deux types de revêtement : sur un sol en céramique et sur un sol en acier.
- Pour recréer les situations de glisse rencontrées dan un environnement de travail, on verse sur la surface du sol en céramique, de l’eau et du laurylsulfate de sodium, un détergent et agent moussant utilisé dans les produits cosmétiques ; sur le sol en acier, on verse de l’huile et de la glycérine, un liquide visqueux résidu de la fabrication du savon.
- On incline ensuite la chaussure de 7° et on la soumet à une force de 500 N, soit une force équivalente à la pression d’un pas.
- Deux mouvements de mesures sont effectués, aussi bien sur le sol en céramique que sur le sol en acier : la première du talon vers l’avant, l’autre à plat vers l’avant, ce qui permet d’octroyer à la chaussure un coefficient de frottement en dynamique
- Des niveaux d’adhérence qui décident des normes de glisse.
Trois normes certifient la capacité antidérapante de la semelle d’une chaussure, chacun établie en fonction du type de sol :
- Le marquage SRA correspond aux sols humides
- Le marquage SRB correspond aux sols graisseux
- Le marquage SRC conjugue la résistance à l’eau et aux produits gras.
Quand on parle de chaussures à usage professionnel, on distingue deux types de chaussures : la chaussure de sécurité et la chaussure de travail. Quelles différences ?
- Leur design n’est pas le même : à la différence des chaussures de travail, les chaussures de sécurité disposent d’une coque de protection, appelée aussi « embout de sécurité ». Une coque rigide, placée au bout de la chaussure au-dessus des orteils, qui protège contre les risques d’écrasement dus aux chutes d’objets.
- Elles sont réglementées par des normes complémentaires. Aux normes SRA et SRB qui estampillent les chaussures de travail anti-glissades, s’ajoute la norme européenne EN ISO 20345 : cette norme s’applique aux coques et embouts de protection résistant à une pression de 200 Joules. Une pression correspondant à la chute d’un objet de 20 kg depuis un mètre de haut.
- La législation définit de manière stricte le port de chaussures de sécurité. Elles sont obligatoires dans la majorité des métiers : le BTP, l’industrie, la logistique, les métiers des espaces verts et forestiers, la restauration, l’agroalimentaire, le secteur du nettoyage…
Vos employés et collaborateurs travaillent sur des chantiers ? Optez pour des chaussures de sécurité anti-dérapantes aux semelles crantées, ce qui leur confère une adhérence optimale sur des sols meubles, rocheux ou boueux.
Pour l’industrie agroalimentaire, privilégiez plutôt des chaussures aux semelles adhérentes sur sols gras et mouillés.
Quant aux secteurs médicaux ou de cuisine, des chaussures de travail non coquées, dotées de semelles anti-dérapantes, feront très bien l’affaire.