Choisir un casque de chantier adapté exige de connaître les risques liés à son métier, ainsi que les normes qui encadrent le port d’un EPI sur son lieu de travail.
Il convient également de tenir compte des diverses contraintes pratiques et sécuritaires de son environnement professionnel, et bien sûr, de l’utilisateur destiné à porter le casque.
Analyser les dangers de son métier
Les activités professionnelles dans lesquelles le port d’un EPI est nécessaire sont celles où les travailleurs s’exposent à un variété de risques :
- Les chutes d’objets, matériaux, débris ou outils ;
- Les chocs du crâne contre des obstacles fixes (poutres, coin saillant, plafonds bas, etc.) ;
- La chute du travailleur sur la tête ;
- Les projections de liquides corrosifs ou brûlants, d’étincelles ou de métaux en fusion ;
- Les électrocutions.
L’environnement de travail peut également présenter son lot de contraintes impactant le choix d’une protection adaptée. La protection de la tête au travail ne doit pas engendrer de gêne ni de nouveaux dangers en entravant les capacités du travailleur. Voici des contraintes courantes à considérer pour les équipements de protection :
- Conduites d’engins : le casque ne doit pas gêner la visibilité ;
- Environnement électrifié : le casque doit être isolant ;
- Travail en hauteur : le casque doit avoir une fixation (jugulaire) qui le maintient sur la tête du travailleur en cas de chute ;
- Contraintes thermiques : le casque devrait être ventilé et muni de bandeaux anti-sueur par fortes chaleurs ;
- Intempéries : le casque peut être muni d’une gouttière et d’un protège-nuque évitant à l’eau de ruisseler sur le travailleur.
Prendre en compte les utilisateurs
La question du confort du casque de chantier est subjective et dépend de chaque utilisateur. Certains préfèrent une protection de tête très couvrante, et d’autres des équipements plus légers et ventiles. La taille de la visière, qui protège tant du soleil que des chocs et projections, mais peut réduire la visibilité, est aussi un choix personnel.
Enfin, un casque doit être adapté au tour de tête du travailleur. Un bon ajustement est nécessaire à l’efficacité de la protection.
Choisir la norme adaptée
En Europe, 4 normes définissent les niveaux des équipements de protection de la tête au travail :
- Norme EN-397 : Casque de protection d’usage courant. Cette protection basique protège la tête et le crâne en cas de chocs, de chutes d’objets et de perforation.
- Norme EN-14052 : Casque de protection haute performance. Ce type de protection offre une protection supérieure, avec une meilleure résistance aux chocs violent et perforations.
- Norme EN-50365 : Casques d’électricien. Ces casques isolent des courants électriques jusqu’à une certaine limite.
- Norme EN-812 : Casques de sécurité. Les casquettes anti-heurt offrent une protection légère contre les projections d’objets.
Quelques exemples en fonction des risques métiers et de l’environnement
Sur un chantier de BTP classique, un casque de protection ventilé offre une protection efficace et confortable par temps chaud, tout en intégrant une protection auditive. Les modèles avec gouttière sont idéaux pour protger l’utilisateur des intempéries, en plus des chocs et chutes d’objets.
Dans des galeries et milieux exigus, les travailleurs qui privilégient le confort peuvent se contenter d’une casquette anti-heurt pour se protéger des chocs contre des objets fixes (bas plafond, tuyauterie, etc.).
Dans un environnement où le travailleur s’expose à un risque accru de chute de débris ou d’objets, un casque de protection certifié EN 50365 est plus indiqué pour assurer une protection contre les risques spécifiques.
Les casques de protection avec visière intégrée sont plus adaptés aux travaux électriques, ainsi qu’aux environnements comportant un risque d’éclaboussure de liquides dangereux.