Pendant longtemps mis de côté (à tort), ce que l’on nomme communément « l’or bleu » revient subitement dans le débat portant sur l’efficacité énergétique, la décarbonation et la réduction de l’empreinte environnementale des entreprises. Les nombreuses restrictions d’eau à venir en cas de sécheresse (devenue monnaie courante dans le monde, y compris dans des territoires pourtant connus pour le fort taux de pluviométrie) accélèrent les prises de décisions au sein des entreprises visant à économiser cette ressource de plus en plus rare.
D’une part parce que la France, comme bon nombre de pays européens, manque d’eau ; un phénomène qui assèche les nappes phréatiques et met sérieusement en danger la biodiversité, sans oublier les besoins en eau potable, à la fois de la population, de l’agriculture, de l’industrie et d’une multitude d’activités annexes. D’autre part parce que l’eau devient – logiquement – de plus en plus coûteuse ; son prix varie en outre d’une commune à l’autre, tout comme la disponibilité de l’eau, posant parfois davantage de problèmes encore pour les entreprises implantées par exemple dans la moitié sud de la France.
De récentes études menées l’an dernier, notamment au moment de la sécheresse ayant profondément marqué l’été 2022, ont confirmé que l’agriculture demeure le plus gros consommateur d’eau (utilisant 48% de la ressource en eau en France, surtout par le biais de l’irrigation – céréales, fruits et légumes, sucre de canne, cultures fourragères...), devant l’industrie (surtout le textile – 8 000 litres pour un jean, la chimie et la fabrication de carton – 500 litres pour 1 kg de papier) et l’énergie (comme le refroidissement des centrales électriques en particulier). Lll. Mais au niveau des entreprises du secteur tertiaire et des bâtiments aussi, la consommation d’eau peut être importante (que ce soit dans les commerces, les bureaux ou les hôtels).