Si depuis 2019 la loi Énergie et Climat vise la neutralité carbone en 2050 (soit une division par 6 des émissions de gaz à effet de serre), la Loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) fixe quant à elle à 32% la part des énergies renouvelables de la consommation finale d'énergie en 2030.
Pour atteindre ces objectifs, et viser au final l’autonomie énergétique, plusieurs moyens existent. Outre les démarche à mener en matière d’efficacité énergétique et de récupération d'énergie, diminuer la consommation d'énergies fossiles en la remplaçant par les énergies renouvelables (ENR) est le chemin à emprunter.
Pour y parvenir, des technologies existent déjà, à commencer par les systèmes fournissant de la chaleur dite haute température (> 100 °C) grâce à la biomasse, au biogaz ou la récupération de chaleur (par exemple sur les fumées de certains fours) sont compatibles avec tous les types d'usage. Il est également possible de raccorder un procédé avec une unité d'incinération via un réseau de chaleur vapeur haute pression.
Ces technologies répondent à de très nombreux besoins, pour les secteurs aussi variés que la métallurgie, le verre ou la chimie, l'agroalimentaire, l’industrie manufacturière, le papier ou encore la forge et la fonderie. Ces systèmes sont en effet capables de fournir de la chaleur dite basse température (c’est-à-dire en-dessous des 100°C) à l’image de la géothermie très basse énergie (TBE), la récupération de chaleur (comme les buées de séchage) et de chaleur fatale, permettant d’utiliser la chaleur perdue comme source d’énergie, ou encore des procédés industriels à basse température.
Selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), « l'industrie rejette chaque année 100 TWh de chaleur fatale, soit un tiers de la consommation de combustibles de ce secteur. En 2017 on estimait que 52,9 TWh sont perdus à plus de 100°C ». Il s’agit d’une solution également intéressante du point de vue économique puisqu’il transforme une perte en gain d’énergie substantiel. En outre, les entreprises industrielles peuvent se tourner vers des solutions solaires thermiques afin de produire de l'eau chaude sanitaire et de chauffer le bâtiment.