Afin de répondre à l’urgence écologique, la loi Énergie et Climat s’inscrit en droite ligne avec les ambitions de l’Union européenne en matière d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et de décarbonation. L’objectif est clair : atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 en réduisant ses émissions de GES de 55 % mais aussi de 40 % la consommation d’énergies fossiles en 2030 (par rapport à 2012). Dans ce cadre, la loi Énergie et Climat attaque la question sur plusieurs fronts : la réduction de la part du nucléaire (même si celle-ci est de plus en plus remise en cause depuis la crise énergétique touchant l’industrie en termes d’approvisionnement de gaz), la sortie définitive du charbon et la fermeture dès 2022 des dernières centrales existant encore en France, la fin programmée des « passoires thermiques » (mesure qui, cependant, concerne davantage le logement), ou encore l’installation obligatoire de panneaux photovoltaïques sur tout nouvel entrepôt.
D’autres mesures se veulent plus incitatives. Elles misent par exemple sur l’hydrogène, le solaire ou la géothermie, avec l’idée de pousser les entreprises industrielles à privilégier le « mix énergétique » et atteindre, dans un premier temps du moins, 33 % d’énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, méthanisation...).