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    Comment entretenir les systèmes de gestion climatique des bâtiments ?
     
      • Publié le 21 févr. 2023
      • Mis à jour le 29 août 2023
    • 7 min

    Comment entretenir les systèmes de gestion climatique des bâtiments ?

    Comment entretenir les systèmes de gestion climatique des bâtiments ?

    Article publié le 07/02/2023

    Les installations de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC), tout comme les systèmes d’éclairage, nécessitent d’effectuer un entretien régulier pour bien fonctionner. Mais en connaissez-vous toutes les règles ? Car outre le respect de la réglementation, ces consignes d’inspection et d’entretien sont essentielles pour optimiser l’exploitation de ces installations et éviter toute surconsommation d’énergie.

    L’entretien des systèmes de gestion climatique et énergétique du bâtiment passe en premier lieu par l’installation de chauffage-ventilation-climatisation (CVC). En entretenant parfaitement son système CVC, il est à la fois possible d’améliorer la qualité et la pureté de l’air (et donc le confort et la santé des salariés). Cet entretien est également nécessaire pour maintenir le bon rendement et ainsi la performance de l’installation, en prolonger sa durée de vie tout en consommant moins, et donc en faisant des économies d’énergie. De même, outre la facture liée à la consommation d’énergie, le fait de réduire les pannes – et ainsi les interventions de maintenance – permet de réduire les coûts et les temps de mobilisation des techniciens.

    À l’inverse, mal entretenir ou assainir son système CVC peut générer des pollutions de l’air en raison des multiples poussières et débris qui obstruent les conduits. On peut également voir apparaître la formation de virus, de champignons et de moisissures qui viennent de fait contaminer l’air et causer des problèmes de santé. Et c’est sans compter l’altération des performances du système qui très vite, ne jouera plus son rôle. Pire, mal entretenu et donc mal réglé, l’installation consommera outre mesure.

    Comment s'y prendre ?

    Entretenir un système CVC se révèle être une tâche complexe, c'est pourquoi il est plutôt conseillé de passer par des professionnels. Dans le cas contraire, intervenir soi-même impose d'ores-et-déjà le port du masque et des gants de protection, après avoir bien entendu pris connaissance des recommandations du constructeur.

    Avant l'intervention, il faut veiller à débarrasser tout ce qui peut encombrer puis commencer par nettoyer les évents, les grilles et les registres en les essuyant soigneusement. Ensuite, on doit retirer la poussière et autres débris formés dans les conduits avant de procéder au nettoyage avec un aspirateur puis de les essuyer. Vérifier l'état des filtres ; les nettoyer (une fois par mois) ou les remplacer si besoin, en général une fois par trimestre.

    Concernant cette fois l'assainissement d'un système CVC, celui-ci est également nécessaire car il permet de nettoyer en profondeur et de façon beaucoup plus efficace que manuellement. L'assainissement permet ainsi de s'attaquer aux micro-organismes générateurs de moisissures et autres virus. La brumisation est, la plupart du temps, effectuée par des professionnels qui ont recours à des produits chimiques destinés à éliminer les micro-organismes présents dans le système et purifier l’air. Mais attention à bien les doser car ces produits peuvent altérer la circulation de l'air et créer des problèmes de santé. Il est possible d'installer à la place des lampes à ultra-violet afin d'assainir l’air en permanence. Autres systèmes pouvant être installés, cette fois près des serpentins, des nettoyeurs ou des unités de désinfection d'air.

    Il en est de même pour l'inspection de la thermodynamique et toute installation de traitement d'air équipé d'un système de chauffage (dont la puissance de chauffe est supérieure à 70 kW) ; elle aussi répond à des procédures bien définies. Destiné à transférer de la chaleur entre un bâtiment (ou une installation industrielle à travers la récupération de chaleur fatale) et son milieu environnant pour réchauffer ou de refroidir l'air intérieur, le système thermodynamique est lui aussi soumis à une procédure d'inspection drastique.

    Plus précisément, les systèmes thermodynamiques, en application de l'article L. 224-1 du code de l’Environnement, tout comme les systèmes de ventilation combinés à un chauffage par effet joule définis à l'article R. 224-42, doivent faire l'objet d'une inspection périodique, dans le cas où la puissance nominale utile est supérieure à 70 kilowatts. Cette inspection doit être effectuée au moins une fois tous les cinq ans ; dans ce cadre, l'inspection comprend l’examen du livret CVC (chauffage ventilation climatisation). Cette inspection permet de s'assurer que le rendement est optimal, sinon de le réajuster et y apporter des améliorations. Le rapport de l'inspection (qui est effectuée par un inspecteur provenant d'un organisme de certification indépendant et agréé) vient alimenter le livret CVC qui doit être conservé par l’entreprise.

    Idem pour les chaudières. Les articles R. 224-31 à R. 224-41 du code l’Environnement définissent les procédures à suivre pour l'entretien périodique des chaudières dont la puissance est supérieure à 400 kW – tous les trois ans (pour les installations dont la puissance est inférieure à 5 MW) et tous les deux ans (pour des puissances supérieures ou égales à 5 MW). Ces entretiens sont effectués par des organismes techniques accrédités Cofrac. Cette opération de contrôle permet à la fois de garantir le bon rendement et le dimensionnement de l'installation, de l'état de ses composants chargés de chauffer les locaux et l'eau sans oublier la distribution de l'énergie thermique, ainsi que, comme pour les systèmes thermodynamiques, le livret associé à la chaufferie.

    livre blanc économie d'énergie

    La GTB et la GTC pour renforcer la surveillance et améliorer l’utilisation des installations CVC

    Émanation du décret BACS, la GTB (gestion technique du bâtiment) présente de nombreux avantages. En centralisant la gestion des équipements techniques et en collectant l’ensemble des données énergétiques des installations, un système GTB permet de suivre, enregistrer et analyser les datas liées à la consommation énergétique. Il permet également de paramétrer et de programmer des alertes envoyées aux techniciens compétents afin de stopper une dérive ou intervenir directement sur l’équipement. Aussi, à partir de cette analyse de données, il est possible d’optimiser voire d’ajuster en temps réel les consommations d’énergie selon les besoins réels de l’entreprise. La GTB concerne tous les équipements consommateurs d’énergie, mais elle s’adresse aussi à la partie CVC. Cette dernière se montre particulièrement coûteuse du point de vue consommation d’énergie, en particulier dans les ateliers de production exigeant des intervalles de température bien précis. Mais la GTB va également servir à maintenir un niveau de confort régulier pour le personnel de l’usine. Si la GTB prend en compte le bâtiment dans sa globalité (ou sur un thème précis comme la baisse de la facture énergétique ou l’amélioration du confort dans l’entreprise), la GTC (gestion technique centralisée) se focalise quant à elle sur un lot en particulier, à l’exemple du chauffage, de la ventilation et de la climatisation (voire du poste « CVC » dans son ensemble). Du point de vue de la technologie, la GTC appliquée à l’installation CVC met en œuvre des éléments que l’on retrouve dans l’immotique (solutions automatiques ou informatiques destinées au bâtiment) pour le

    contrôle et le pilotage à travers le monitoring des équipements ; ce monitoring se traduit par l’intégration de capteurs et d’automates intelligents, d’un logiciel de supervision et de pilotage donnant la possibilité de suivre les équipements, de prendre des relevés et faire de la mesure mais aussi d’intervenir ou redémarrer à distance (en cas d’arrêt suite à une coupure de courant par exemple) dans le cadre d’une gestion active. Ces technologies donnent enfin la possibilité de détecter des anomalies, de créer des alertes, d’aider au diagnostic et d’optimiser, in fine, l’exploitation et l’entretien de chaque équipement.

    Pour aller plus loin

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