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    Comment entretenir les systèmes de gestion climatique des bâtiments ?

    Comment entretenir les systèmes de gestion climatique des bâtiments ?

    Article publié le 07/02/2023

    Les installations de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC), tout comme les systèmes d’éclairage, nécessitent d’effectuer un entretien régulier pour bien fonctionner. Mais en connaissez-vous toutes les règles ? Car outre le respect de la réglementation, ces consignes d’inspection et d’entretien sont essentielles pour optimiser l’exploitation de ces installations et éviter toute surconsommation d’énergie.

    L’entretien des systèmes de gestion climatique et énergétique du bâtiment passe en premier lieu par l’installation de chauffage-ventilation-climatisation (CVC). En entretenant parfaitement son système CVC, il est à la fois possible d’améliorer la qualité et la pureté de l’air (et donc le confort et la santé des salariés). Cet entretien est également nécessaire pour maintenir le bon rendement et ainsi la performance de l’installation, en prolonger sa durée de vie tout en consommant moins, et donc en faisant des économies d’énergie. De même, outre la facture liée à la consommation d’énergie, le fait de réduire les pannes – et ainsi les interventions de maintenance – permet de réduire les coûts et les temps de mobilisation des techniciens.

    À l’inverse, mal entretenir ou assainir son système CVC peut générer des pollutions de l’air en raison des multiples poussières et débris qui obstruent les conduits. On peut également voir apparaître la formation de virus, de champignons et de moisissures qui viennent de fait contaminer l’air et causer des problèmes de santé. Et c’est sans compter l’altération des performances du système qui très vite, ne jouera plus son rôle. Pire, mal entretenu et donc mal réglé, l’installation consommera outre mesure.

    Comment s'y prendre ?

    Entretenir un système CVC se révèle être une tâche complexe, c'est pourquoi il est plutôt conseillé de passer par des professionnels. Dans le cas contraire, intervenir soi-même impose d'ores-et-déjà le port du masque et des gants de protection, après avoir bien entendu pris connaissance des recommandations du constructeur.

    Avant l'intervention, il faut veiller à débarrasser tout ce qui peut encombrer puis commencer par nettoyer les évents, les grilles et les registres en les essuyant soigneusement. Ensuite, on doit retirer la poussière et autres débris formés dans les conduits avant de procéder au nettoyage avec un aspirateur puis de les essuyer. Vérifier l'état des filtres ; les nettoyer (une fois par mois) ou les remplacer si besoin, en général une fois par trimestre.

    Concernant cette fois l'assainissement d'un système CVC, celui-ci est également nécessaire car il permet de nettoyer en profondeur et de façon beaucoup plus efficace que manuellement. L'assainissement permet ainsi de s'attaquer aux micro-organismes générateurs de moisissures et autres virus. La brumisation est, la plupart du temps, effectuée par des professionnels qui ont recours à des produits chimiques destinés à éliminer les micro-organismes présents dans le système et purifier l’air. Mais attention à bien les doser car ces produits peuvent altérer la circulation de l'air et créer des problèmes de santé. Il est possible d'installer à la place des lampes à ultra-violet afin d'assainir l’air en permanence. Autres systèmes pouvant être installés, cette fois près des serpentins, des nettoyeurs ou des unités de désinfection d'air.

    Il en est de même pour l'inspection de la thermodynamique et toute installation de traitement d'air équipé d'un système de chauffage (dont la puissance de chauffe est supérieure à 70 kW) ; elle aussi répond à des procédures bien définies. Destiné à transférer de la chaleur entre un bâtiment (ou une installation industrielle à travers la récupération de chaleur fatale) et son milieu environnant pour réchauffer ou de refroidir l'air intérieur, le système thermodynamique est lui aussi soumis à une procédure d'inspection drastique.

    Plus précisément, les systèmes thermodynamiques, en application de l'article L. 224-1 du code de l’Environnement, tout comme les systèmes de ventilation combinés à un chauffage par effet joule définis à l'article R. 224-42, doivent faire l'objet d'une inspection périodique, dans le cas où la puissance nominale utile est supérieure à 70 kilowatts. Cette inspection doit être effectuée au moins une fois tous les cinq ans ; dans ce cadre, l'inspection comprend l’examen du livret CVC (chauffage ventilation climatisation). Cette inspection permet de s'assurer que le rendement est optimal, sinon de le réajuster et y apporter des améliorations. Le rapport de l'inspection (qui est effectuée par un inspecteur provenant d'un organisme de certification indépendant et agréé) vient alimenter le livret CVC qui doit être conservé par l’entreprise.

    Idem pour les chaudières. Les articles R. 224-31 à R. 224-41 du code l’Environnement définissent les procédures à suivre pour l'entretien périodique des chaudières dont la puissance est supérieure à 400 kW – tous les trois ans (pour les installations dont la puissance est inférieure à 5 MW) et tous les deux ans (pour des puissances supérieures ou égales à 5 MW). Ces entretiens sont effectués par des organismes techniques accrédités Cofrac. Cette opération de contrôle permet à la fois de garantir le bon rendement et le dimensionnement de l'installation, de l'état de ses composants chargés de chauffer les locaux et l'eau sans oublier la distribution de l'énergie thermique, ainsi que, comme pour les systèmes thermodynamiques, le livret associé à la chaufferie.

    Le cas de l'éclairage

    Avec le temps, on constate une dégradation – plus ou moins franche – des performances du système d'éclairage. Sans pour autant que les lampes soient hors d'usage, une perte progressive d’efficacité lumineuse ou une baisse du flux lumineux peuvent apparaître. La raison à ce phénomène ? Une défaillance d'une ou plusieurs lampes liée à la poussière ou au jaunissement des réflecteurs et des diffuseurs, mais aussi des sources lumineuses y compris au niveau de la capacité de réflexion du bâtiment.

    D'où la nécessité de mener un programme de maintenance. Celle-ci peut être de nature systématique avec le remplacement en une seule fois de toutes les lampes à intervalle de temps régulier. Elle a lieu le plus souvent lors d'une opération générale de maintenance préventive ; elle pose toutefois le problème du coût d'approvisionnement élevé et d'un réel gaspillage lorsqu'on se débarrasse de lampes encore en état de fonctionnement. Il peut s’agir aussi d’une maintenance curative : celle-ci consiste en un remplacement des lampes grillées uniquement. Moins coûteuse, cette méthode nécessite néanmoins l'intervention immédiate d'une personne disponible à tout moment pour effectuer une tâche sans réelle valeur ajoutée pour l'entreprise.

    Il est cependant possible de combiner ces deux types de maintenance ; celle-ci reste à définir selon les besoins et les ressources en interne de l'atelier. Cela est valable quand l'éclairage optimal est indispensable dans l'immédiat, de la nature des lampes et de leur durée, lesquelles peuvent varier en fonction des marques d'une lampe à l'autre, même s'il s'agit d'un même modèle. Pour la led, le problème se pose moins dans la mesure où les durées de vie sont nettement plus importantes que des tubes fluorescents par exemple.

    En matière d'efficacité d'éclairage, il convient là aussi d'entretenir ses installations. Cela passe notamment par un plan de nettoyage périodique. Celui-ci consiste à retirer la poussière, toujours en fonction des recommandations des fabricants, des lampes mais aussi de toute source lumineuse comme les vitres et les puits de lumière. L’objectif étant de nettoyer l’ensemble de l’installation et des surfaces du local, des lampes aux parois en passant par tout autre luminaire nécessaire pour maintenir la valeur d’éclairement initialement programmée. Cette opération de nettoyage doit, selon les spécialistes, avoir lieu deux fois par an afin d'éviter une réduction de ce niveau d'éclairement. Il est également possible d'utiliser des luminaires étanches à la poussière, ce qui n'exclut pas de contrôler le degré d'éclairement tous les six mois ou tous les ans.

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