Entretenir un système CVC se révèle être une tâche complexe, c'est pourquoi il est plutôt conseillé de passer par des professionnels. Dans le cas contraire, intervenir soi-même impose d'ores-et-déjà le port du masque et des gants de protection, après avoir bien entendu pris connaissance des recommandations du constructeur.
Avant l'intervention, il faut veiller à débarrasser tout ce qui peut encombrer puis commencer par nettoyer les évents, les grilles et les registres en les essuyant soigneusement. Ensuite, on doit retirer la poussière et autres débris formés dans les conduits avant de procéder au nettoyage avec un aspirateur puis de les essuyer. Vérifier l'état des filtres ; les nettoyer (une fois par mois) ou les remplacer si besoin, en général une fois par trimestre.
Concernant cette fois l'assainissement d'un système CVC, celui-ci est également nécessaire car il permet de nettoyer en profondeur et de façon beaucoup plus efficace que manuellement. L'assainissement permet ainsi de s'attaquer aux micro-organismes générateurs de moisissures et autres virus. La brumisation est, la plupart du temps, effectuée par des professionnels qui ont recours à des produits chimiques destinés à éliminer les micro-organismes présents dans le système et purifier l’air. Mais attention à bien les doser car ces produits peuvent altérer la circulation de l'air et créer des problèmes de santé. Il est possible d'installer à la place des lampes à ultra-violet afin d'assainir l’air en permanence. Autres systèmes pouvant être installés, cette fois près des serpentins, des nettoyeurs ou des unités de désinfection d'air.
Il en est de même pour l'inspection de la thermodynamique et toute installation de traitement d'air équipé d'un système de chauffage (dont la puissance de chauffe est supérieure à 70 kW) ; elle aussi répond à des procédures bien définies. Destiné à transférer de la chaleur entre un bâtiment (ou une installation industrielle à travers la récupération de chaleur fatale) et son milieu environnant pour réchauffer ou de refroidir l'air intérieur, le système thermodynamique est lui aussi soumis à une procédure d'inspection drastique.
Plus précisément, les systèmes thermodynamiques, en application de l'article L. 224-1 du code de l’Environnement, tout comme les systèmes de ventilation combinés à un chauffage par effet joule définis à l'article R. 224-42, doivent faire l'objet d'une inspection périodique, dans le cas où la puissance nominale utile est supérieure à 70 kilowatts. Cette inspection doit être effectuée au moins une fois tous les cinq ans ; dans ce cadre, l'inspection comprend l’examen du livret CVC (chauffage ventilation climatisation). Cette inspection permet de s'assurer que le rendement est optimal, sinon de le réajuster et y apporter des améliorations. Le rapport de l'inspection (qui est effectuée par un inspecteur provenant d'un organisme de certification indépendant et agréé) vient alimenter le livret CVC qui doit être conservé par l’entreprise.
Idem pour les chaudières. Les articles R. 224-31 à R. 224-41 du code l’Environnement définissent les procédures à suivre pour l'entretien périodique des chaudières dont la puissance est supérieure à 400 kW – tous les trois ans (pour les installations dont la puissance est inférieure à 5 MW) et tous les deux ans (pour des puissances supérieures ou égales à 5 MW). Ces entretiens sont effectués par des organismes techniques accrédités Cofrac. Cette opération de contrôle permet à la fois de garantir le bon rendement et le dimensionnement de l'installation, de l'état de ses composants chargés de chauffer les locaux et l'eau sans oublier la distribution de l'énergie thermique, ainsi que, comme pour les systèmes thermodynamiques, le livret associé à la chaufferie.