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    Comment les techniques de réparation contribuent à l’économie circulaire ?
     
      • Publié le 9 nov. 2023
      • Mis à jour le 14 nov. 2023
    • 6 min

    Comment les techniques de réparation contribuent à l’économie circulaire ?

    Réparation machines - Economie circulaire

    Face à l’épuisement des ressources naturelles, aux risques environnementaux et à une démographie croissante, le système de production et de consommation n’est désormais plus viable et doit évoluer vers une approche plus durable. L’économie circulaire se profile comme étant la réponse incontournable à ces nouveaux enjeux. Réparer et prolonger la durée de vie des biens et équipements jouent un rôle essentiel dans la transition vers un nouveau modèle économique. Décryptage sur ces techniques de réparation et comment ces dernières contribuent à l'économie circulaire.

    Les principes de l’économie circulaire

    En France, le concept apparaît pour la première fois en 2015 dans la loi relative à la transition énergétique.

    Qu’est-ce que l’économie circulaire ?

    La réglementation en vigueur et les attentes du public font de la transition écologique l’affaire de chacun. Tous les secteurs économiques sont concernés. Ils sont encouragés à repenser leur mode de fonctionnement et à entamer une transition vers une économie circulaire.

    Cette dernière a pour but de sortir d’un système linéaire reposant sur le schéma « extraire-fabriquer-consommer-jeter ». En d’autres termes, elle consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources ainsi que la production de déchets.

    Pourquoi changer de modèle économique ?

    Les défis environnementaux poussent à revoir le système de consommation et de production, datant de la révolution industrielle, basé sur l’exploitation de matières premières abondantes. En effet, ce modèle n’est plus soutenable pour diverses raisons :

    • l’épuisement des ressources naturelles ;
    • le réchauffement climatique ;
    • l’augmentation de la population ;
    • et la multiplication des déchets.

    L’objectif de l’économie circulaire est donc de préserver chaque produit, de les conserver telles des ressources, en évitant qu’ils ne se transforment en déchets sans aucune utilité.

    Les 3 R pour une démarche plus responsable

    Les modes de production sont amenés à évoluer au même titre que les modes de consommation. Dans cette optique, les 3 R constituent le fondement de l’engagement collectif contre le réchauffement climatique. Ils s’appliquent aussi bien aux industriels qu’aux particuliers.

    Réduire

    Réduire la consommation de matières premières et la quantité de déchets produite est à la base de l’économie circulaire. Y parvenir nécessite de privilégier le matériel réutilisable et d’entretenir les outils et appareils afin de prolonger leur durée de vie.

    Réutiliser

    Réutiliser les objets le plus souvent possible en allongeant leur cycle de vie passe par diverses étapes :

    • réparer au lieu de jeter ;
    • donner plutôt que jeter ;
    • ou encore transformer pour leur offrir une seconde vie.

    Recycler

    Recycler permet de limiter le gaspillage de ressources en réutilisant la matière d’un objet pour en créer un nouveau. Le recyclage représente ainsi également un gain en matière première.

    RS Réparation

    RS Réparation

    RS France travaille avec ses fabricants partenaires afin de vous proposer un service de réparation sur l'ensemble de vos produits Test & Mesure et outillage achetés chez RS ou non.

    Introduction de la réparation dans l’économie circulaire

    La réparation occupe une place majeure au sein de l’économie circulaire. Le secteur est vaste, aussi bien par les produits concernés que par les acteurs impliqués. Artisans indépendants, petites et moyennes entreprises, grandes sociétés ou encore start-up, tous sont investis.

    Réparer pour prolonger la vie des équipements

    Chaque étape du cycle de vie d’un bien génère d’importants impacts environnementaux. La phase de production (extraction de matières premières) et celle d’élimination (production de déchets) ont une incidence particulièrement forte.

    En France, la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire a pour objectif principal la gestion et la prévention des déchets dans le but d’atteindre une empreinte écologique neutre. Dans cette optique, l’application de la législation sur la réparabilité passe par :

    • la mise à disposition de pièces détachées ;
    • la réalisation d’un affichage sur la réparabilité des produits ;
    • l’offre de services de réparation ;
    • ou encore la réinitialisation de la garantie lorsque le bien est réparé.

    Pilier de l’économie circulaire, la réparation joue donc un rôle clé en prolongeant le cycle de vie des équipements. Réparer permet de moins jeter, une solution à la fois écologique et économique.

    Les avantages financiers de la réparation

    Dans un contexte où les ressources naturelles sont de plus en plus rares et leur approvisionnement particulièrement difficile, réduire la consommation de matières brutes sans cesse plus coûteuses offre un avantage financier certain. Diminuer les acquisitions de matière première permet à la fois de limiter la dépendance à certaines ressources tout en abaissant les coûts de production.

    Par ailleurs, les clients sont toujours davantage regardants sur la qualité et la pérennité de leurs investissements. De plus en plus d’entre eux s’opposent à l’obsolescence programmée, refusent le gaspillage et cherchent des alternatives durables. La réparation en est une. Proposer des solutions pour étendre la durée de vie des biens peut s’avérer vecteur de nouveaux marchés économiques.

    Enfin, limiter la production de déchets et revaloriser les matériaux contribue à réduire le coût de traitement des déchets.

    Recyclage et réparation pour une meilleure durabilité

    Le recyclage, pierre angulaire du développement durable, favorise la préservation des ressources naturelles et la réduction de la pollution. Recycler permet en effet de diminuer les besoins en eau, en matières premières et les émissions de CO2.

    Aujourd’hui, le recyclage s’améliore et gagne en efficacité. Pourtant, recycler n’est pas une solution miracle. En effet, tout au long du processus, on constate une perte de matière à chaque étape. Par ailleurs, la collecte reste partielle. Certains éléments sont complexes à récupérer (c’est le cas des produits électroniques qui nécessitent de nombreux éléments en très petites quantités) et certains matériaux sont difficiles, voire impossibles, à transformer (les métaux et le verre se recyclent assez mal). Enfin, les matières recyclées sont parfois de moins bonne qualité.

    Le réemploi, la réutilisation et la réparation se présentent alors comme 3 alternatives complémentaires au recyclage.

    1. Le réemploi : utilisation d’un produit ou d’un matériau pour un usage identique à celui pour lequel il a été conçu.
    2. La réutilisation : recours à des biens ou des matériaux qui sont devenus des déchets dans le but de les convertir. Également appelé surcyclage.
    3. La réparation : remise en fonction d’un bien afin de prolonger son cycle de vie.

    La différence réside donc dans la nature de l’objet. Quand le recyclage transforme des déchets, le réemploi et le surcyclage traitent des biens dont l’usage initial reste inchangé. Ces actions coordonnées concourent à un même objectif : le développement d’une activité plus durable.

    La prise de conscience environnementale incite un grand nombre d’entreprises à revoir leur modèle économique. Elles s’engagent de plus en plus quant à la pérennité de leurs produits. Intégrer les techniques de réparation à leur politique RSE permet aux sociétés de répondre aux enjeux actuels et d’affirmer leur place en tant qu’acteurs de l’économie circulaire.

    Pour aller plus loin

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