L’industrie 4.0 n’est pas un mythe ! Le progrès des nouvelles technologies et du digital a profondément
changé le visage et l’organisation des entrepôts. L’homme travaille désormais aux côtés de machines
intelligentes guidées par de puissants logiciels.
Les logiciels de gestion des stocks
Le logiciel de gestion de stock (ERP ou WMS), par ses nombreuses fonctionnalités, est un outil devenu
incontournable pour fluidifier les processus logistiques des entreprises. Il contrôle le flux des marchandises
et des commandes clients, génère des rapports et des indicateurs de performance (KPI) et simplifie la
comptabilité.
Combinés à de l’IoT (Internet des objets) et à une solution Cloud, le potentiel de ses logiciels est sans cesse
revu à la hausse :
- L’information est disponible partout dans le monde en temps réel, avec un accès sécurisé aux
données pour tous les collaborateurs de l’entreprise (certificats GDPR/RGPD) ;
- La traçabilité des commandes clients est complète, avec une planification, un suivi et des alertes
pour anticiper la rupture de stock et éviter les problèmes de livraison ;
- L’interconnectivité du logiciel avec des solutions d’inventaire (distributeurs automatisés, magasins
autonomes, etc.) ou d’automatisation (transstockeurs, robots, lecteurs de codes-barres, etc.) qui
assurent un contrôle intégral de l’entrepôt, du comptage et de l’approvisionnement.
Le Machine Learning
L’Intelligence artificielle (IA) donne aujourd’hui la capacité à des machines (ou au logiciel de gestion des
stocks) d’apprendre à réaliser certaines tâches, sans avoir été préalablement programmées pour le faire.
Le Machine Learning (apprentissage automatique) est donc une technologie prédictive qui permet
d’automatiser tout ou partie de votre chaîne d’approvisionnement.
Le fonctionnement de la Machine Learning
Dans un premier temps, le logiciel doit « apprendre » en collectant et en analysant une grande quantité de
données. Selon les tâches que l’on souhaite lui confier, différents algorithmes sont utilisés :
- L’apprentissage supervisé. L’ordinateur doit résoudre des calculs. Les questions et les réponses
sont fournies par le programme qui s’évalue et progresse de ses erreurs.
- L’apprentissage non supervisé. C’est le même principe, sauf que l’algorithme pose les questions
sans fournir les réponses. Le logiciel doit alors identifier des modèles qui se répètent dans la chaîne
logistique (les « patterns ») et établir des différences et des ressemblances.
- L’apprentissage par renforcement. Cette fois-ci, aucun exemple n’est fourni à la machine. Elle va
donc générer sa propre expérience, en réalisant des essais et en constatant le résultat. Au fur et à
mesure de ses échecs, le programme va ajuster ses scénarios jusqu’à trouver la bonne solution.
Les applications du Machine Learning dans l’entrepôt
Le Machine Learning sert à :
- Regrouper des produits par famille pour faciliter l’étiquetage ou la préparation de commandes ;
- Réduire l’espace de stockage, grâce au système de vision artificielle ou au système de navigation
intelligente qui optimise le rangement en fonction des dimensions du colis et des emplacements
disponibles ;
- Orienter les préparateurs de commandes dans la recherche des articles, grâce à la reconnaissance
vocale (système voice picking) ;
- Guider les véhicules autonomes (robots AGV ou drones), sans se heurter sur des obstacles ou des
opérateurs ;
- Détecter des anomalies (maintenance prédictive) ;
- Obtenir des estimations précises d’heure d’arrivée des commandes et améliorer ainsi la qualité du
service client ;
- Diminuer les stocks résiduels, analyser la rotation des produits, anticiper les périodes de forte
activité, etc.
Le Deep Learning
Le Deep Learning (apprentissage profond) est une technique au sein même du Machine Learning. Elle vise
à fournir plusieurs milliards de données au logiciel pour accroître sa performance et sa précision à des
niveaux qui surpassent de loin les capacités humaines. Pour collecter suffisamment d’informations, le
programme utilise le Big Data. Il a ainsi accès à toutes les données des objets et machines connectés.
L’ordinateur devient alors capable de traiter des modèles infiniment complexes.
Le Deep Learning est une technologie récente, mais qui tend à se développer dans les entrepôts logistiques
au vu des avantages procurés !
La réalité augmentée
La réalité augmentée superpose des images virtuelles et des informations numériques au monde réel.
L’opérateur, muni de lunettes, d’une tablette ou d’un smartphone, accède ainsi à des données (ou des
instructions) en se déplaçant le long des allées et en visualisant des emplacements dans une zone de
stockage.
Ainsi, la réalité augmentée aide les opérateurs de la chaîne logistique :
- En les orientant vers les articles à récupérer, tout en minimisant leur nombre de pas (système
vision picking) ;
- À identifier et à scanner automatiquement les codes-barres (ou puces RFID) des produits ;
- À trouver rapidement un emplacement vide, adapté à la taille du colis à ranger ;
- À former le personnel sur l’utilisation de machines ou de robots, grâce à la simulation virtuelle.
Pour augmenter la performance de ses fonctionnalités, la réalité augmentée est souvent couplée au
Machine Learning.
Les exosquelettes et les cobots
Les exosquelettes sont des robots d’assistance physique au port de charges lourdes. L’idée est de
mécaniser les mouvements des opérateurs pour leur conférer plus de force, limiter leur fatigue et le risque
d’accident lors de la manutention.
Les cobots sont des robots collaboratifs qui travaillent « main dans la main » avec les opérateurs. Ceci est
rendu possible grâce à leurs nombreux capteurs et leur grande intelligence artificielle. Bras robotique,
robots AGV, AMR… il existe une multitude de cobots pouvant intervenir à tout niveau de la chaîne
d’approvisionnement, de la réception des marchandises à la livraison des commandes clients.