Entre chaque étape de la production, la vérification du bon fonctionnement des appareils et des équipements permet d’anticiper les risques de panne et d’assurer une production continue et non contaminée. D’ailleurs les BPF soulignent que “la mise en place et le maintien d’un système d’assurance de la qualité satisfaisant de même que la qualité de la fabrication des médicaments, reposent sur l’ensemble du personnel » (chapitre 2, Principes).
Les différentes opérations de maintenance
Pour se préserver des risques de contamination et garantir la sécurité du personnel, il est nécessaire de nettoyer régulièrement toutes les infrastructures et d’imposer des règles très strictes d’hygiène ainsi que le port d’équipement de protection individuel, EPI, pour le personnel opérant.
Les opérations de maintenance comprennent :
- La réalisation de contrôles et de tests dans le cadre d’une maintenance préventive.
- L’identification des dysfonctionnements et le déploiement des mesures à prendre (diagnostic et mesure corrective). L’opérateur de maintenance doit être capable de reconnaître les formes galéniques des médicaments, un savoir indispensable pour intervenir sur les procédés de fabrication et de conditionnement.
- Les interventions sur des équipements (démontage, ajustage, tolérance de serrage, remplacement, remontage…) incluant le remplacement de certaines pièces (roulements, pignons, départs moteurs…) ainsi que le changement de composants d’automates, de capteurs et d’instruments de mesure (sonde de température, enregistreurs…)
- Le paramétrage des équipements : réglages et contrôles de remise en route.
- Les opérations de nettoyage des locaux et des équipements en accord avec la réglementation.
- L’application des contraintes relatives à la sécurité du personnel, en particulier dans les zones à atmosphère contrôlée, ZAC.
- L’organisation des plannings de maintenance et la formation des techniciens et opérateurs.
- La rédaction de document : description des procédures, des modes opératoires, analyse des indicateurs de qualité…
Ces opérations sont réparties en 5 niveaux qui définissent la complexité des interventions.
Les formes de maintenance
Elles se distinguent par leur nature mais aussi leur fréquence et leur durée.
La maintenance préventive : Il s’agit de toutes les opérations de nettoyage et d’entretien pour se protéger d’accidents et des risques de contamination. Elle est définie à partir de l’étude de criticité et suit un planning précis.
La maintenance prédictive : Elle inclut de remplacer régulièrement certaines pièces ou machines afin de prévenir les pannes et défaillances et d’assurer une production ininterrompue (mise en place d’outils de contrôle et d’un stock de pièces critiques).
La maintenance corrective : Elle intervient lorsqu’une réparation ou un remplacement est nécessaire.
La maintenance palliative : Plus temporaire, il s’agit d’une intervention d’urgence, par exemple quand un équipement est en panne.
Si des maintenances correctives sont régulièrement nécessaires, la palliative, plus coûteuse et ponctuelle, peut être évitée grâce à la mise en place d’opérations préventives et curatives. Mais, le choix de leur mise en œuvre dépend de plusieurs facteurs : tarif, fiabilité, formation et compétences du personnel…
Des procédures rigoureuses
À partir des documents techniques, des supports d’exploitation et des relevés, des audits réguliers permettent d’évaluer avec précision la maintenance à mettre en œuvre. En plus de ces documents, les procédures sont soumises à de nombreuses règles : consignes de nettoyage, tests systématiques des machines…
Au niveau des équipements, le logbook permet d'enregistrer toutes les données sur l'étalonnage, l’entretien, le nettoyage et les réparations. Toutes les interventions de maintenance sont ainsi archivées et peuvent être consignées dans l’ERP, un progiciel de gestion intégré, de l’entreprise.