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      • Publié le 12 janv. 2023
      • Mis à jour le 25 oct. 2024
    • 13 min

    Quels sont les risques respiratoires et quelle protection choisir ?

    Quels sont les risques respiratoires et quelle protection choisir ?

    Article publié le 09/10/2020

    Les affections respiratoires représentent 20 % de maladies professionnelles. L’inhalation des poussières, des fumées, des vapeurs et des gaz provoque des troubles respiratoires. Plusieurs métiers y sont exposés, mais certains le sont plus que d’autres. Toutefois, des mesures permettant d’atténuer les risques respiratoires existent. Hormis la mise en place des mesures permettant de réduire le niveau d’exposition des salariés à ces risques, le port obligatoire des équipements de protection respiratoire est une autre précaution à prendre.

    L’identification des facteurs de risque

    En matière de protection respiratoire, il existe deux types de risques. Pour être tout à fait précis sur la question, il convient de préciser que les risques respiratoires se regroupent en deux grandes catégories. La première catégorie, ce sont les particules fines ou poussières. Quant à la seconde, elle est constituée de gaz et de vapeurs. La raison d’être de cette catégorisation, c’est qu’elle permet de prévenir les risques respiratoires de deux manières.

    Concrètement, tout ce qui est mesurable rentre dans la catégorie des particules. Il faut donc faire appel aux équipements spécialisés pour déterminer la taille de certaines particules fines. Il en est ainsi des nanoparticules qui, malgré leur caractère invisible, sont pourtant présentes dans l’air. Les fumées, les brouillards, les déchets métalliques, les fibres, les bactéries, les virus, les champignons microscopiques sont quelques-unes de ces substances. Enfin, il ne faut pas perdre de vue que les particules fines peuvent aussi être d’origine liquide.

    Concernant les gaz et les vapeurs, il ne s’agit plus de particules fines mesurables, mais plutôt de molécules. Autant le dire, c’est cette particularité qui justifie le fait de classifier différemment les gaz et les vapeurs. En effet, la technologie mise en place pour les filtrer ou empêcher leur inhalation par l’utilisateur est, pour ainsi dire, différente de la méthode utilisée pour le captage des particules fines.

    L’évaluation des risques

    Pour effectuer cette évaluation, il est important de connaître le niveau de concentration des contaminants auxquels l’on est exposé sur le lieu de travail. Par la suite, il est recommandé de comparer le niveau de concentration relevé à la valeur légale tolérée pour chaque contaminant. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut connaître la quantité de gaz ou de poussière à diminuer pour rester dans la limite admise et tolérée par l’organisme. On parle dans ce cas d’une détermination des niveaux de protection.

    Il existe trois niveaux de protection en ce qui concerne les particules fines. Ces niveaux de protection respiratoire se déclinent à travers les masques de type FFP1, FFP2 et FFP3. En guise de précision, soulignons que FFP3 est le niveau de protection le plus élevé. Ce type de masque protège contre les particules fines de très petite taille. Concernant les masques FFP3, ceux-ci permettent de diviser par cinquante la concentration en contaminants présents dans le milieu où l’on se trouve.

    D’un autre côté, les gaz et les vapeurs offrent quant à eux deux niveaux de protection respiratoire. Il s’agit notamment du niveau 1 et du niveau 2. Mais comme il existe une multiplicité de gaz et de vapeur nocifs, l’autre donnée à intégrer est la classe chimique à laquelle appartiennent ces molécules. Il en existe 4 au total. La classe A qui regroupe les composés organiques, la classe B pour les composés inorganiques, la classe E, pour les acides et enfin la classe K pour les amines.

    Les différents masques FFP

    Les secteurs d’activités où le risque respiratoire est plus élevé

    Les industries minières constituent l’un des domaines d’activités les plus à risque. L’extraction des mines produit une grande quantité de poussières. Ces poussières contiennent des particules solides en suspension dans l’air. Les corps susmentionnés sont d’origine organique. Cependant, elles sont remplies de substances toxiques, microbiennes ou fongiques. À travers le broyage des minerais et des roches, l’industrie minière expose ses salariés à de réelles perturbations respiratoires.

    L’industrie du bois est une autre source de production de risques respiratoires. Les travaux de ponçage, de perçage, de rabotage ou de sciage abîment sérieusement l’appareil respiratoire des salariés. De plus, dans les métiers du bois, on utilise le vernis et la colle qui contiennent des agents chimiques dangereux. Le domaine de la métallurgie n’est pas en reste. Les activités comme la soudure, le meulage ou le frisage font inhaler une quantité de poussière.

    L’on n’oubliera pas le secteur de l'agroalimentaire. En procédant à la transformation des céréales : maïs, blé, soja, riz ou mil pour produire de la farine, les travailleurs exposent dangereusement leurs voies respiratoires. Le secteur des BTP présente, lui aussi, un risque respiratoire évident. Les peintures, les colles, le ciment et les autres produits utilisés dans ce domaine renferment des solvants industriels. Ces substances sont notoirement connues pour leur capacité à attaquer l’appareil respiratoire.

    La réglementation régissant la protection contre les risques respiratoires

    Selon l’article R. 4121-1 du Code du travail, une évaluation de tous les risques présents en milieu professionnel doit être faite. Les résultats obtenus au terme de cette évaluation doivent être consignés dans un document unique de santé et de sécurité au travail. Dans le même sillage, l’article R. 4121-3 prescrit la méthode à utiliser lors du recensement des risques. Ainsi, l’inventaire des risques doit clairement identifier les risques dans chaque division de l’entreprise.

    La norme EN 149 est celle qui encadre l’utilisation des appareils de protection respiratoire. Ces appareils sont équipés de filtres et offrent une protection contre les poussières, les fumées et les brouillards. Cependant, l’utilisation de ces EPI de protection est déconseillée dans un environnement contenant les vapeurs et les gaz.

    La norme EN 140, pour sa part, se focalise sur les masques de protection respiratoire. Ce sont des équipements à ventilation libre équipés de filtres. Ces masques sont réutilisables étant donné que les filtres sont renouvelables, et n’empêchent pas le fonctionnement du masque. C’est cette caractéristique qui fait la grande différence entre les masques jetables et les masques non jetables. Les filtres des masques non jetables sont disponibles en cartouches.

    La réglementation sur les protections respiratoires

    Nouveaux aménagements, nouvelles exigences

    Deux conséquences peuvent être identifiées à la suite d’une exposition aux risques respiratoires. Il s’agit d’une part des accidents de travail et d’autre part, des maladies professionnelles. C’est pourquoi les changements évoqués concernent davantage les actions de contrôle et de vérification des EPI (équipements de protection individuelle). Autrement dit, grâce à cette nouvelle réglementation, l’utilisateur bénéficie d’un niveau de sécurité plus évolué en ce qui concerne la qualité des équipements de protection respiratoire.

    De ce point de vue, procéder à la certification d’un EPI, avant son entrée sur le marché, est désormais une obligation du fabricant. Les contrôles des déclarations de conformité et les examens CEII seront plus réguliers. Cela dit, la mise en place d’une démarche cohérente permet de mieux atteindre ces objectifs. Elle impose quatre étapes incontournables à savoir :

    • L’identification des dangers ou des risques
    • Leur évaluation
    • Le choix du matériel
    • Et enfin le volet formation.

    Le choix du matériel

    Le port du masque n’est pas toujours synonyme de protection respiratoire, surtout si cela est fait dans le but d’impressionner les autres ou de faire plaisir à son employeur. En réalité, le port du masque va bien au-delà de ces considérations et s’inscrit dans une volonté réelle de protection et de sécurité sanitaire des utilisateurs. Après avoir identifié et évalué le risque présent sur le lieu de travail, l’employeur a l’obligation de choisir un EPI adapté pour ses travailleurs.

    Mais choisir un masque de protection respiratoire ne suffit pas. Le non-port du masque ou un masque mal porté ne donnera pas le résultat escompté à savoir la protection de l’utilisateur. À titre d’exemple, différents équipements offrant une protection de type FFP3 sont proposés par 3M. Le premier est un masque jetable anti-poussière de niveau 3. Le second est un demi-masque muni de cartouches rechargeables FFP3 permettant de se protéger. Enfin, le troisième est un masque sans maintenance muni de filtres P3.

    Pour résumer, le choix du matériel dépend d’abord et avant tout de l’utilisation à laquelle le masque est destiné. La prise en compte de l’environnement de travail est par conséquent indispensable pour choisir un matériel ou un équipement de protection respiratoire. L’activité de l’entreprise, la nécessité d’une formation des utilisateurs, le coût des équipements peuvent aussi être des critères de choix des EPI.

    Nécessité d’une formation au port du masque respiratoire

    Cette phase correspond à la mise en place des tests d’ajustement. Les tests en question se font à l’aide d’appareils spécifiques. Leur rôle consiste à déterminer si oui ou non l’EPI correspond à l’utilisateur ou si au contraire, des ajustements sont nécessaires. C’est aussi le lieu de vérifier la qualité de l’étanchéité. En effet, pendant la fixation de l’équipement sur le visage, l’on doit s’assurer qu’il reste bien en place, qu’il est confortable et ne laisse rien passer au travers.

    C’est une phase incontournable, car elle ouvre la voie à d’éventuelles corrections afin de proposer une nouvelle version plus optimisée du produit. C’est également une étape explicative durant laquelle le produit et son utilité sont présentés à l’utilisateur. Cette explication lui permettra par exemple de comprendre la nécessité du port du masque. L’objectif étant qu’il découvre la nécessité de bien porter son EPI et de façon permanente pour se protéger des risques auxquels il est exposé.

    Les maladies respiratoires professionnelles : un enjeu de santé majeur

    Les maladies respiratoires chroniques constituent une préoccupation croissante dans le monde du travail. Parmi les plus fréquentes, on trouve la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), l'asthme professionnel et diverses formes de pneumoconioses. Ces affections peuvent entraîner une insuffisance respiratoire, altérant gravement la qualité de vie des travailleurs.

    La BPCO : une maladie pulmonaire sous-estimée

    La BPCO est une maladie pulmonaire obstructive qui se caractérise par une obstruction progressive et irréversible des voies aériennes. Dans le contexte professionnel, l'exposition prolongée à des poussières, fumées ou vapeurs toxiques peut être un facteur de risque important. Les symptômes incluent une toux chronique, une dyspnée (difficulté à respirer) et une diminution de la fonction pulmonaire.

    L'asthme professionnel : quand le travail devient un déclencheur

    L'asthme professionnel est une forme d'asthme directement liée à l'exposition à des substances présentes sur le lieu de travail. Il se manifeste par des crises de toux, une respiration sifflante et une sensation d'oppression thoracique. L'identification précoce des agents déclencheurs est cruciale pour prévenir l'aggravation de la maladie.

    Prévention et gestion des risques respiratoires au travail

    Évaluation de la fonction pulmonaire et les affections respiratoires

    La surveillance régulière de la fonction pulmonaire des travailleurs exposés est essentielle. Des tests de spirométrie peuvent être effectués pour détecter précocement toute altération de la capacité respiratoire.

    Optimisation de la protection respiratoire

    Le choix des équipements de protection individuelle (EPI) doit être adapté aux risques spécifiques de chaque environnement de travail. Par exemple :

    • Pour les environnements à forte concentration en poussières, des masques FFP3 offrent une protection optimale.
    • Dans les cas d'exposition aux gaz toxiques, des masques à cartouches filtrantes spécifiques sont recommandés.

    Formation à l'utilisation des EPI respiratoires

    Une formation approfondie sur l'utilisation correcte des EPI respiratoires est cruciale. Elle doit inclure :

    • Les techniques d'ajustement pour assurer une étanchéité parfaite
    • La reconnaissance des signes d'usure ou de dysfonctionnement des équipements
    • Les procédures de nettoyage et d'entretien des masques réutilisables

    Gestion des complications respiratoires aiguës

    En cas de complication respiratoire aiguë sur le lieu de travail, des protocoles d'urgence doivent être mis en place. Cela peut inclure :

    • La disponibilité immédiate d'oxygénothérapie
    • La formation du personnel aux premiers secours respiratoires
    • Un plan d'évacuation rapide vers des services médicaux spécialisés

    Amélioration de l'environnement de travail

    Ventilation et filtration de l'air

    L'installation de systèmes de ventilation efficaces et de filtration de l'air peut considérablement réduire l'exposition aux polluants respiratoires. Ces systèmes doivent être régulièrement entretenus et mis à jour pour garantir leur efficacité.

    Substitution des substances dangereuses

    Lorsque possible, il est recommandé de remplacer les substances à haut risque respiratoire par des alternatives moins nocives. Cette approche peut significativement réduire les risques d'inhalation de produits toxiques.En intégrant ces éléments, l'article offrirait une vision plus complète des risques respiratoires en milieu professionnel et des stratégies de prévention et de protection. Cela permettrait aux lecteurs de mieux comprendre l'importance d'une gestion proactive de la santé respiratoire au travail.

    Le risque respiratoire est réel dans un environnement de travail où l’on manipule certains types de produits. En France, ce risque est responsable d’environ 20% de maladies professionnelles. L’exposition professionnelle des salariés aux poussières, aux fumées, aux gaz et aux vapeurs détériore leur appareil respiratoire. Les secteurs les plus touchés sont les industries minières, métallurgiques, les métiers de bois, les BTP ainsi que l’agroalimentaire. Des mesures de prévention et des EPI permettant de lutter contre ces risques existent. Ces éléments empêchent la survenue des maladies professionnelles respiratoires.

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    Masques FFP1

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    Les masques antipoussières FFP1 protègent contre de faibles niveaux de poussière, ainsi que contre les aérosols liquides et solides.

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