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      • Publié le 1 févr. 2023
      • Mis à jour le 6 sept. 2023
    • 8 min

    Guide : les vêtements de protection

    Les normes liés aux vêtements de protection

    Les vêtements de travail sont présents dans de nombreux métiers. D’abord conçus pour protéger le salarié contre les salissures liées à sa profession, ils constituent aussi dans certains cas un équipement de protection individuelle (EPI). Dans ce cadre, les vêtements doivent remplir certains critères pour répondre aux exigences des directives européennes et françaises en matière de sécurité. Quelles sont les normes liées aux vêtements de protection ? Quelles sont les spécificités des vêtements de travail ?

    Le marquage CE des vêtements de protection

    Les équipements de protection individuelle (EPI) doivent obligatoirement porter un marquage CE garantissant la conformité aux réglementations européennes. Pour les vêtements de travail, c’est la directive 89/686/CEE qui s’applique.

    Les vêtements sont répartis en trois classes en fonction de leur niveau de protection :

    • catégorie 1 (risques mineurs, sans conséquences irréversibles sur la santé) ;
    • catégorie 2 (risques importants, potentiellement irréversibles, mais non-mortels) ;
    • catégorie 3 (risques graves et mortels).

    Les EPI doivent être conformes à la norme générale NF EN 340, qui définit des exigences globales :

    • confort ;
    • résistance ;
    • innocuité.

    Ensuite, d’autres normes plus spécifiques s’appliquent aux vêtements de protection, par exemple NF EN 343 pour la protection contre les intempéries ou NF EN 471 pour la visibilité.

    Marquage CE

    Les principales normes de protection des vêtements de travail

    Les vêtements portés par les travailleurs dans l’exercice de leurs missions ont des spécificités particulières selon les conditions de travail. Un vêtement peut répondre à plusieurs normes. Les normes sont identifiées par des pictogrammes accompagnés de chiffres représentant les niveaux de protection.

    Vêtements de protection contre les intempéries (norme NF EN 343)

    Ils protègent contre la pluie et la neige, mais aussi contre l’humidité ambiante et les effets du vent. Le pictogramme associé est un parapluie. Les deux critères de ses vêtements sont :

    • le niveau d’étanchéité (premier chiffre) ;
    • le degré de respirabilité (deuxième chiffre).

    Ces vêtements sont fabriqués dans des matériaux permettant de réguler la température, y compris lorsque le travailleur transpire alors qu’il fait froid à l’extérieur. Les tissus les plus utilisés sont le coton, naturellement doux et absorbant, mais aussi le polyester plus facile d’entretien.

    Vêtements contre les intempéries

    Vêtements de protection contre le froid (norme EN 14058 et EN 342)

    Il s’agit des vêtements protégeant contre des températures à partir de -5°C et en dessous. Le marquage est un flocon de neige accompagné de 1 à 5 chiffres qui définissent :

    • la classe de résistance thermique (de 1 à 3) ;
    • le degré de perméabilité à l’air ;
    • la résistance à la pénétration de l’eau ;
    • l’isolation thermique effective résiduelle ;
    • l’isolation thermique effective.

    Seule la première caractéristique est obligatoire, les autres sont facultatives.

    Vêtements de protection haute visibilité (norme EN ISO 20471)

    Ces vêtements sont des EPI de catégorie 2. Ils permettent aux travailleurs d’être vus de loin ou dans des circonstances où la visibilité est faible (travaux publics, bâtiment, ramassage des ordures, routiers...). Ils sont classifiés en 3 catégories en fonction du niveau  de visibilité obtenu :

    • Classe 1 lorsque la surface fluorescente est d’au moins 0,14 m² et la surface réfléchissante d’au moins 0,10 m² ;
    • Classe 2 lorsque la surface fluorescente est d’au moins 0,50 m² et la surface réfléchissante d’au moins 0,13 m² ;
    • Classe 3 lorsque la surface fluorescente est d’au moins 0,80 m² et la surface réfléchissante d’au moins 0,20 m².
    Vêtements de haute visibilité

    Vêtements de protection pour le travail agenouillé (norme EN 14404)

    Les vêtements de travail concernent aussi les pantalons, avec des protections spécifiques pour les genoux. Elles sont utilisées notamment par des professionnels du bâtiment (carreleurs) ou des espaces verts (jardiniers). Ces équipements sont classés selon leur configuration :

    • les protections de genoux de type 1 se fixent indépendamment du vêtement ;
    • les protections de type 2 s’insèrent dans des poches spécialement conçues dans le pantalon ;
    • les protections de type 3 ne sont pas fixées sur le corps (par exemple un coussin) ;
    • les protections de type 4 sont associées à un autre équipement.

    Le degré de protection contre la pénétration offre une autre classification. Le niveau 0 n’offre aucune protection, tandis que le niveau 1 protège contre une pénétration d’objets inférieurs à 1 cm. Le niveau 2 protège contre la pénétration d’objets supérieurs à 1 cm.

    Les vêtements de protection contre la chaleur et les flammes (norme EN ISO 11612)

    La norme EN ISO 11612 concerne les vêtements de travail, ainsi que les guêtres, les couvre-chaussures et les cagoules. Elle donne plusieurs indications sur la résistance du vêtement à :

    • la propagation de la flamme (A) ;
    • la chaleur de convection (B) ;
    • la chaleur radiante (C) ;
    • la projection d’aluminium en fusion (D) ;
    • la projection de fer en fusion (E) ;
    • la chaleur de contact (F).

    Cette norme définit aussi des standards que les vêtements doivent respecter pour bénéficier de la conformité. Par exemple, la veste doit recouvrir d’au moins 20 cm lorsque le travailleur est debout. Les manches et les jambes ne doivent pas avoir de rebords et les poches être sans rabats. En revanche, un rabat doit recouvrir les fermetures.

    De nombreux métiers sont concernés par cette norme, dans l’industrie métallurgique, mais aussi la restauration ou l’industrie pétrolière. Par ailleurs, les vêtements spécifiques pour les opérations de soudure (norme EN ISO 11611 et NF EN 470) protègent contre les projections de matériel en fusion, le rayonnement de chaleur et le contact de courte durée avec une flamme.

    De même, les sapeurs-pompiers ont des vêtements spécifiques pour leurs interventions, encadrés par la norme NF EN 469.

    Vêtements de protection contre la chaleur et les flammes

    La protection contre les risques chimiques

    Les personnes travaillant dans des environnements soumis à des produits chimiques doivent avoir des vêtements de protection. Plusieurs normes définissent les caractéristiques de ces vêtements :

    • protection contre les produits chimiques liquides et avec des liaisons étanches aux pulvérisations (EN 465) ou étanches aux liquides (EN 466) ;
    • protection contre les produits chimiques liquides à certaines parties du corps (EN 467) ;
    • protection contre les produits chimiques liquides et gazeux comme les aérosols (EN 943) ;
    • protection contre des expositions légères aux aérosols liquides et éclaboussures de produits chimiques (EN 13034).

    D’autres normes sont moins courantes, comme EN 1149 qui définit la protection des vêtements contre les charges électrostatiques. Ces habits permettent d’éviter la production d’étincelles, par exemple dans un environnement gazeux ou avec des hydrocarbures. La norme EN 61482-2 définit la résistance aux arcs électriques.

    L’entretien des vêtements de protection

    Outre le marquage CE et les pictogrammes récapitulant les niveaux de protection, les vêtements de travail ont une étiquette comportant les codes d’entretien. En effet, les performances de protection et de résistance peuvent être affectées par le lavage.

    De manière générale, il est conseillé :

    • de laver fréquemment les vêtements de travail pour enlever les tâches ;
    • d’éviter un essorage trop rapide ;
    • de ne pas utiliser des lessives contenant du chlore ou des agents de blanchiment.

    Le nettoyage professionnel est recommandé afin de préserver les caractéristiques réfléchissantes, imperméabilisantes ou d’ignifugation.

    Certains EPI ont aussi des durées de vie limitées ou nécessitent un traitement spécifique pour retrouver toutes leurs caractéristiques. C’est le cas par exemple des protections chimiques ou des imperméabilisants qui doivent être renouvelés régulièrement.

    Il revient enfin à l’employeur de fournir les équipements de protection et d’en assurer le remplacement lorsque ceux-ci sont abîmés ou tachés. Il doit également prendre en charge l’entretien courant des vêtements de travail, soit directement, soit par le versement d’une indemnité.

    Infographie

    Infographie : les normes sur les vêtements de protection

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