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      • Publié le 12 janv. 2023
      • Mis à jour le 17 nov. 2023
    • 18 min

    Protéger son corps en hiver, au travail, de la tête aux pieds

    Quelles protections en hiver pour le corps ?

    Les travailleurs en extérieur, pendant les saisons froides, en environnement particuliers (en altitude ou dans l’eau) ou encore en milieu réfrigéré doivent se protéger des effets du froid. Les extrémités du corps, en particulier, sont fragilisées. Comme les environnements extérieurs froids et humides sont synonymes de risques de chutes et de glissades, il est parfois nécessaire d’associer à la protection thermique une protection mécanique.

    Commençons par quelques rappels sur le corps humain. Lorsqu’il fait froid, votre cerveau focalise l’énergie du corps pour maintenir une température à 37 °C et préserver les fonctions vitales. Les premières manifestations du corps (frissons, chair de poule) entraînent un resserrement des vaisseaux sanguins périphériques et une augmentation de la pression artérielle et du rythme cardiaque.

    Sans que le code du travail ne donne une définition précise du froid, on parle d’ambiance froide pour des températures inférieures à 5°C, ce qui est la moyenne des températures à la saison froide dans l’hémisphère nord. En intérieur, les températures d’une chambre climatisée vont de 0 à 12 °C , celle d’une chambre froide de 0 °C à – 30°C. Par ailleurs, divers facteurs influent sur le ressenti du froid, dont le vent, on parle alors d’indice de refroidissement éolien, et l’humidité. Dans le cas d’une immersion, les pertes de chaleur sont 25 fois supérieures à celles observées dans l’air.

    Quels types de protection de la tête ?

    Les effets du froid sur la tête

    Ce sont la tête et les oreilles qui souffrent généralement le plus lors de températures glaciales. Le principal effet directement lié au froid sur la tête est l’hypothermie soit la diminution de la température du corps en dessous de 35°C, une atteinte grave voire mortelle si elle n’est pas rapidement prise en charge. Respirer de l’air froid peut également aggraver l’état de santé des personnes affectées par des maladies respiratoires, comme l’asthme, la bronchite chronique ou l’emphysème (broncho-pneumopathie chronique obstructive ou BPCO). L’inhalation d’un air glacé et humique est un facteur déclenchant de l’asthme.

    Par grand froid, surtout lors de température négative, l’irrigation sanguine se concentre sur les organes vitaux. Les extrémités du corps sont moins irriguées et se refroidissent plus vite : les doigts, les orteils mais aussi le nez et les oreilles, souvent oubliées. Leur peau fine et sensible risque des engelures voire des gelures, notamment lorsque le froid est associé à du vent et de l’humidité.

    En outre, travailler en environnement extérieur froid et/ou humide présente un risque accru de chutes et de glissades.

    Protéger sa tête en hiver

    Les protections

    On distingue différents types de protections selon les zones de la tête, les casques et casquettes pour le crâne, la protection du visage (oreilles, bouche et nez) et des yeux.

    Dans la catégorie des EPI, il existe deux types de protection du crâne en fonction des risques rencontrés et du contexte d'utilisation : les casquettes anti-heurt qui permettent de se protéger des risques de blessures superficielles provoquées par des objets fixes, essentiellement destinées à des utilisateurs en intérieur. Et les casques de sécurité, régis par la norme EN 397 dont le port permet de se prémunir contre des chocs et des chutes plus importants :

    • Une capacité d’absorption des chocs jusqu’à 5 kN soit la résistance à un percuteur de 5kg lâché à une hauteur de 1 mètre.
    • Une résistance à la pénétration par un percuteur pointu de 3kg qui ne doit pas toucher la forme de la tête.
    • Une résistance à la flamme.
    • Une résistance de la jugulaire jusqu’à 25 daN (soit environ 25 kg).

    Cette norme associe des essais facultatifs, dont des températures de -20 °C ou -30 °C pour les essais d’absorption des chocs et de résistance à la pénétration. C’est la seule norme pour les EPI du crâne à associer une spécification facultative pour les températures extrêmes.

    Les casques et casquettes offrent une protection mécanique. Ils sont à associer avec une protection thermique.

    Les autres protections du crâne ne sont pas des EPI. Ce sont des vêtements chauds, des bonnets, des cagoules, des passe-montagnes ou des tours de cou. Ils permettent de maintenir au chaud le crâne mais aussi le reste du visage, les oreilles, la bouche et le nez. En fonction des modèles, ces zones sont couvertes. Ils sont proposés dans diverses matières, à adapter en fonction des températures subies, de leur épaisseur (port sous un casque ou non) et du confort de l’utilisateur.

    Il est nécessaire de dissocier la protection des yeux et celle de la bouche/nez, pour éviter les problèmes de buée sur les verres des lunettes.

    Il existe un grand nombre de lunettes de protection adaptées aux tâches à effectuer dans le froid et qui préservent de l’éblouissement de la neige, des cristaux de glace et des vents forts. Ces lunettes sont régies par la norme EN 1836 pour les lunettes solaires et les filtres de protection contre les rayonnements solaires pour un usage général, au travail comme dans le privé. Il existe cinq catégories classées selon une échelle de 0 à 4, selon le pourcentage de lumière filtrée, 4 étant le degré de protection le plus élevé.

    Les gants de protection thermique

    On considère que le port de gants de protection est nécessaire à partir de 4°C et en dessous. A partir de cette température, les extrémités du corps sont exposées à des gelures, qui présentent trois stades de gravité et dont le dernier est grave (nécrose). En outre, le froid induit des troubles vasomoteurs qui provoquent une perte de sensibilité et parfois une « sensation de doigts mort » dit syndrome de Raynaud.

    Les 3 niveaux de performances

    La norme européenne EN511 définit les exigences minimales applicables aux gants de protection contre le froid. Les gants certifiés selon cette norme doivent assurer une protection aussi bien contre le froid de convection (pénétrant) que contre le froid de contact (direct) jusqu’à -50°C. Les performances sont classées selon 3 niveaux, lesquelles doivent être clairement indiquées. Elle le sont par trois chiffres en dessous du pictogramme "risques par le froid" qui figure un flocon de neige.

    • Le niveau 1 : « Résistance au froid convectif », indique de 0 à 4 la valeur de l'isolation thermique du gant.
    • Le niveau 2 : « Résistance au froid de contact », indique de 0 à 4 la valeur de la résistance thermique du gant en contact avec un objet froid.
    • Le niveau 3 : « Imperméabilité à l'eau » indique qu'il y a ou non, 0 ou 1, pénétration de l’eau au bout de 30 minutes.

    Tous les gants thermiques doivent également répondre à la norme EN 388 contre les risques mécaniques et atteindre au minimum un niveau de performance 1 pour l'abrasion et la déchirure.

    D’autres spécifications peuvent être associées telle que la conformité au contact alimentaire.

    Au-delà, pour des applications spécifiques telles que la cryogénie, terme utilisé pour les basses températures inférieures à - 150°C, il n’existe pas de référentiel ni de méthode d’essai pour vérifier la résistance d’un gant. Certains laboratoires définissent eux même des niveaux de protection minimum à atteindre.

    Les gants de protection

    Comment bien choisir ses gants thermiques ?

    Le premier critère est celui du type de protection recherchée en fonction du risque. Il en existe 5 majeurs : le risque mécanique, le risque chimique, le risque thermique, le risque électrique et le risque hygiénique. Plusieurs risques peuvent être associés. Par exemple : un travailleur de l’industrie alimentaire dans un atelier de découpe de viande, portera des gants spécial froid, étanches, agréés alimentaire et anti-coupure ou antiglisse. La fréquence d’utilisation est également un élément important. Combiné à l’usage, ces critères de choix déterminent la longévité du gant et garantissent ainsi une bonne protection pour son utilisateur.

    Les gants de protection sont classés selon différents critères dont leur usage, le type de protection offerte, leurs matériaux, leur épaisseur, leur durabilité, etc. Ils sont répartis en quatre catégories : les gants en polymère non supporté, les gants tricotés, les gants enduits et les gants cousus. Dans une journée de travail, il est parfois nécessaire de porter plusieurs paires de gants différentes en fonction des tâches.

    Choisir ses gants contre le froid

    Il est impératif que les gants soient à la bonne taille. À cet effet, il existe des tableaux de tailles proposés par des fabricants pour permettre à l’acheteur de trouver celle qui lui convient. Il est d’ailleurs recommandé que le travailleur d’une part mesure la taille de ses mains et essaie différentes marques et modèles de gants avant l’achat et d’autre part qu’il reste vigilant quant à une éventuelle différence de taille entre ses mains droite et gauche.

    Afin de renforcer le protection contre le froid, il existe des sous gants thermo régulateurs. Ces gants très fins et chauds peuvent être portés tels quels ou bien en-dessous d'autres paires de gants. Ils sont proposés en différentes matières, en laine, en soie ou synthétique. Ils peuvent contenir de l’élasthanne afin de s’ajuster parfaitement à la main. Ils sont généralement conçus pour être respirants et évacuer rapidement la transpiration. Certains modèles sont également fongicides et anti bactériens pour une parfaite hygiène des mains.

    Gants de manutention contre le froid

    Gants contre le froid

    Choisissez des gants contre le froid afin de résister aux températures négatives et de travailler en toute sécurité.

    Les gants

    Quels vêtements pour protéger son corps ?

    Protéger son corps en hiver

    Comment conserver la chaleur du corps ?

    La chaleur du corps est maintenue par une bonne isolation. Or, l’air est un excellent isolant. En superposant plusieurs couches de vêtements, on maintient une couche d’air entre chacune. L’idéal est d’associer 3 couches de vêtements, chacune remplissant une fonction spécifique, tout en assurant une mobilité optimale :

    • La première couche est composée de sous-vêtements seconde peau chauds, légers et anti-transpirants. Cette couche technique doit laisser le corps respirer, en le maintenant au chaud et au sec.
    • La seconde couche est en général composée d’un pull polaire ou d’un gilet polaire, ajusté au corps. Elle isole du froid, conserve la chaleur corporelle et évacue l’humidité vers l’extérieur.
    • La troisième couche protège de toutes les intempéries (pluie, vent, neige, etc.). Elle doit donc être imperméable mais respirante pour laisser l’humidité du corps s’échapper sans créer de condensation.

    Cette dernière couche sera celle qui varie le plus en fonction de la météo. Par temps sec, on privilégie un vêtement coupe-vent. Par temps humide, différents vêtements gardent le corps au sec grâce à 3 types de matières qui protègent de la pluie :

    • les tissus imperméables, qui ne laissent pas la pluie traverser.
    • les tissus déperlants, sur lesquels la pluie glisse sans imprégner le tissu.
    • les tissus hydrofuges, qui préservent de l’humidité et de l’eau.

    Pour être parfaitement efficaces, on adopte des liens de resserrage ou des scratchs aux poignets et aux chevilles évitent de prendre l’eau, ainsi que des coutures scellées. Par forte pluie, on préfère des bottes plus hautes que les chaussures de travail classiques et un capot réglable pour protéger la tête et les oreilles, sans affecter la visibilité.

    Les normes EN 342 (vêtements de protection contre le froid), EN 14058 (vêtements de protection contre les climats frais) et EN 343 (vêtements de protection contre les intempéries) permettent de classifier les vêtements selon des critères précis. Des tests relatifs notamment à l’isolation thermique, à la perméabilité à l’air et à la résistance à la pénétration de l’eau déterminent 3 niveaux de classe. Plus la classe est élevée, plus le vêtement est performant.

    Nous avons vu que le froid attaque en premier lieu les extrémités du corps. Il convient donc de protéger tout le corps de la tête aux pieds, tout en conservant une sécurité maximale. Pour cela, des chaussures de travail doublées de matière polaire constituent la bonne option. Pour les mains, le port de gants chauds est nécessaire mais doit laisser toute liberté de mouvement et de préhension. Au sommet du corps, un bonnet polaire accompagné d’un tour de cou ou de cache-oreilles doublés ou encore une cagoule à porter sous un casque de chantier font l’affaire.

    Quels vêtements choisir en hiver ?

    Le choix du vêtement adapté à la saison hivernale se fait en premier lieu sur les matières. Pour chacune des couches évoquées, certaines matières sont à privilégier :

    • sous-vêtements : coton et matière naturelle, avec un peu d’élasthanne pour plus de confort sont idéales car agréables à porter sur la peau ;
    • seconde couche : polyester ou mélange coton et polyester pour les polaires ;
    • troisième couche : recouverte de PU, de PVC ou softshell, elle doit être résistante aux intempéries. À noter, il existe désormais des doudounes chauffantes pour les plus frileux qui fonctionnent grâce à une batterie.

    En outre, plus le grammage est élevé, plus le tissu est épais et chaud. Le grammage exprimé en g/m2 détermine le poids au mètre carré d’un vêtement. Pour des vêtements chauds, on s’intéressera à des grammages supérieurs à 300 g/m2.

    Au-delà des matières, un confort maximal peut être apporté par des détails simples : absence de coutures sur les sous-vêtements, présence d'élasthanne pour la mobilité, fibres hypoallergéniques pour éviter toute réaction des peaux les plus sensibles.

    Dans un second temps, on pense à l’ensemble du corps : on sélectionne des sous-vêtements chauds non seulement sur le torse mais aussi sur les jambes. On superpose un pull ou un gilet polaire confortable et résistant ainsi qu’un pantalon doublé ou pantalon thermique. Ensuite, un blouson ou une parka constitue la troisième couche. On n’oublie pas les gants, chaussures, et cagoule ou bonnet.

    Surtout, on ne néglige jamais sa sécurité ! Ainsi, si besoin, les vêtements chauds se déclinent en version haute visibilité. Quelle que soit la température, on porte à chaque instant les équipements de protection individuelle (EPI) indispensables. Les vêtements chauds s’adaptent parfaitement aux EPI : chaussures de sécurité doublées de polaire, cagoule à porter sous un casque de chantier, etc.

    Les chaussures contre le froid

    Les effets et les risques pour les pieds exposés au froid

    Tout comme les mains, une personne dont les pieds sont exposés au froid risque en premier lieu des engelures. Ce sont des lésions bénignes causées par une exposition répétée et prolongée à des températures ambiantes froides (à partir de 0°C, qui est le point de congélation). En dessous, cette personne risque une gelure, une lésion qui endommage gravement les vaisseaux sanguins, la circulation sanguine étant alors interrompue. Les symptômes englobent une sensation de picotement et des engourdissements, des démangeaisons, de la douleur, un œdème ou encore l'apparition de cloques. Dans les cas extrêmes, les tissus peuvent se nécroser, engendrant une gangrène.

    Le pied d'immersion ou pied des tranchées survient chez des personnes dont les pieds sont humides et froids, mais non gelés (exposés à des températures supérieures à 0°C), pendant plusieurs jours ou semaines. Le pied devient alors pâle, moite, enflé, insensible et froid. Après réchauffement, il devient rouge et douloureux à la palpation. Des cloques peuvent apparaître et s'infecter.

    Outre les symptômes dus aux températures, les environnements froids et humides présentent souvent un risque de glissades et de chutes.

    La norme EN ISO 20345 CI

    Les 3 types de chaussures :

    • La chaussure de travail : norme EN ISO 20347.
    • Les chaussures de protection : norme EN ISO 20346.
    • Les chaussures de sécurité : norme EN ISO 20345 dite “S”.

    La norme EN ISO 20345 CI certifie que les chaussures de sécurité sont isolantes et protègent du froid. Elle atteste que la température à l’intérieur de la chaussure ne va pas baisser de plus de 10°C lorsque celle-ci est soumise à une température de -17°C pendant 30 minutes.

    Les chaussures de sécurité en hiver

    Quels éléments à considérer avant de les choisir ?

    Les chaussures de sécurité sont des EPI conçus pour protéger les pieds mais aussi lorsque c’est nécessaire les chevilles et les mollets. Elles sont choisies selon les risques découlant de la multitude d’exigences de chaque métier et de leurs environnements de travail. Le travail à l'extérieur par temps froid en impose un large choix.

    Les chaussures en cuir à semelles de caoutchouc doublées et munies de semelles adaptées sont le mieux adaptées au travail dans un environnement froid parce que le cuir est poreux, ce qui permet aux bottes de « respirer » et à la transpiration, de s'échapper. Il est possible d'imperméabiliser les bottes en cuir avec certains produits qui ne bloquent pas les pores du cuir.

    En milieu humide ou boueux, les bottes imperméables sont plutôt recommandées. Bien que ces bottes protègent les pieds du travailleur contre l'humidité, elles empêchent aussi la transpiration de s'échapper. Les matériaux isolants et les chaussettes seront plus rapidement mouillés, ce qui augmente le risque de gelures et de pied d’immersion.

    Les semelles sont proposées en différentes épaisseurs et sont fabriquées dans divers matériaux. On doit les choisir en fonction des risques et du type de revêtement de sol au lieu de travail. La résistance au glissement diminue avec l’usure des reliefs, il faut alors veiller à renouveler son EPI.

    Il est possible en complément, pour augmenter la protection thermique, de porter sur les chaussures de protection des couvre-chaussures isolants et des manchons isolants autour des chevilles et sur les chaussures. Il faut également tenir les jambes au chaud avec des sous-vêtements thermiques.

    Les chaussettes

    Il existe de nombreux modèles de chaussettes adaptés à chaque situation et morphologie. Les chaussettes en polypropylène maintiennent les pieds secs et chauds tout en absorbant la sueur. Mais, en absorbant l'humidité, la chaussette perd ses propriétés isolantes. Si les conditions de travail le permettent, il est recommandé de prévoir des chaussettes supplémentaires et de les changer durant la journée. En plus de la matière, il faut être attentif à l’épaisseur de la chaussette. Si elles sont trop épaisses, les chaussures sont trop serrées et compriment excessivement le pied : les chaussettes perdent alors une grande partie de leurs propriétés isolantes. Un autre effet de la compression est de ralentir la circulation sanguine et d'augmenter le risque de blessures dues au froid. Si les chaussettes sont à l’inverse trop minces, les chaussures sont trop lâches et entrainent la formation de cloques.

    Certaines personnes préfèrent porter deux paires de chaussettes l’une sur l’autre. Dans ce cas, les chaussettes extérieures doivent être plus grandes afin que les chaussettes intérieures ne soient pas comprimées.

    Vous savez désormais comment vous habiller chaudement ! Pour passer un hiver sans aucun souci, pensez également à adapter vos habitudes : manger plus et boire plus pour augmenter votre taux métabolique interne. Et sachez que le corps humain possède des qualités d’adaptation incroyables et indispensables à la survie de l’espèce. Aussi les premiers jours de froid sont les plus terribles. Ensuite, votre corps et votre cerveau s’habituent.

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