Chutes et glissades : comment les éviter ?

Les chutes de plain-pied ou dans des escaliers, attribuables à des glissades ou à des trébuchements, sont à l’origine de 17 % des accidents de travail (Assurance Maladie : Rapport Annuel 2020, AT avec arrêt). Aucun secteur d'activité n’est épargné : on glisse aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur, sur des chantiers de BTP, dans des usines agroalimentaires ou de fabrication industrielle, au sein d’entreprises de logistique et de transport, dans des cuisines, des garages, des réserves ou des bureaux. Comment prévenir ces risques d’accident ? En sécurisant les lieux mais aussi en équipant ses collaborateurs de chaussures adaptées.

Article publié le 01/02/2022

Identifier les situations à risque

La grande majorité des chutes sont imputables à une glissade. Glisser sur son lieu de travail est la cause de 10% des accidents (INRS : Les glissades, ED 6210, 2015), des accidents souvent perçus comme bénins. A tort. Bon nombre d’entre eux donnent lieu à des arrêts de travail, quand ils n’entrainent pas des conséquences plus dramatiques et irréversibles. D’où l’importance de la prévention.

Le pied d'immersion ou pied des tranchées survient chez des personnes dont les pieds sont humides et froids, mais non gelés (exposés à des températures supérieures à 0°C), pendant plusieurs jours ou semaines. Le pied devient alors pâle, moite, enflé, insensible et froid. Après réchauffement, il devient rouge et douloureux à la palpation. Des cloques peuvent apparaître et s'infecter.

Sécuriser les lieux

Sécuriser les lieux doit être le premier souci d’un employeur. Les superviseurs, les gestionnaires et les membres des comités de santé et de sécurité doivent veiller à l’optimisation de l'éclairage, à la maintenance et à l’entretien des locaux. Les escaliers, les dénivelés, les encombrements temporaires, les zones glissantes, les rampes et les mains courantes doivent être signalées et sécurisées. Des opérations pour lesquelles l’entreprise a l’embarras du choix :

  • Carreaux en céramique
  • Dispositifs antidérapants autoadhésifs
  • Revêtement de sol de sécurité antidérapant
  • Plaques et grilles métalliques
  • Tapis antiglisse
  • Peintures antidérapantes
  • Nez de marches antidérapants

Tout un arsenal d’outils et de dispositifs qui permettent d’assurer la sécurisation des zones à risques et de prendre les mesures correctives appropriées.

Equiper ses collaborateurs de chaussures anti-dérapantes

La prévention collective, même si elle est essentielle, ne suffit pas à abolir tous les dangers. Une fois que l’employeur a pris toutes les précautions, il demeure des risques liés à un moment d’inattention ou à une étourderie de son employé ou de son collaborateur, à sa fatigue, au froid qui engourdit et diminue les réflexes. Pour renforcer la prévention, l’employeur est tenu par la loi, sous peine de poursuite pénale en cas d’accident, de fournir à ses employés et à ses collaborateurs un équipement de protection individuelle (EPI). Sur les lieux de travail où les sols peuvent être lisses, graisseux, mouillés, inégaux, accidentés, les employés et les collaborateurs doivent être équipés de chaussures appropriées, aux frais de l’entreprise. Toutefois, il n'existe pas de chaussures anti-dérapantes « tout-terrain », qui couvriraient toutes les situations à risque. Une fois encore, c’est à l’employeur de faire son choix dans une vaste gamme de chaussures anti-dérapantes, avec ou sans coque, en fonction des risques les plus « courants » au sein d’un environnement de travail spécifique.

Trouver chaussure « à son pied »

Pour assurer la sécurité et le confort de ses employés et de ses collaborateurs, c’est à chaque entreprise de trouver « chaussure à son pied ». Des chaussures classées selon leurs performances d’adhérence.

Vos employés et collaborateurs travaillent sur des chantiers ? Optez pour des chaussures de sécurité anti-dérapantes aux semelles crantées, qui leur confèrent une adhérence optimale sur des sols meubles, rocheux ou boueux.

Pour l’industrie agroalimentaire, privilégiez plutôt des chaussures aux semelles adhérentes sur sols gras et mouillés.

Quant aux secteurs médicaux ou de cuisine, des chaussures de travail non coquées, dotées de semelles anti-dérapantes, feront très bien l’affaire.

Dans tous les cas, il faut veiller à l’adhérence de ses chaussures, que la boue, les graviers, les saletés de toutes sortes, incrustées dans les sillons de la semelle, peuvent diminuer. Pour cela, on les nettoie régulièrement. Un bon moyen de préserver une adhérence au top mais aussi de repérer les signes d’usure, pour demander l’octroi d’une nouvelle paire. Une responsabilité qui incombe cette fois à vos salariés et à vos collaborateurs.

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