Gants pour le contact alimentaire
Dans la vie courante comme sur les lieux de travail, les mains sont les parties du corps les plus exposées aux risques de blessures. Elles sont impliquées dans 27% des causes des accidents du travail, soit le taux le plus élevé par rapport aux autres parties du corps. Elles sont tout particulièrement exposées dans les industries agroalimentaires où les risques mécaniques, chimiques biologiques et thermiques sont fréquents.Outre la protection des mains des salariés contre les risques induits par la manipulation d’objets et outils tranchants, chauds ou des produits chimiques, les gants de protection alimentaires garantissent surtout une parfaite hygiène lors de la manipulation des aliments. Il en existe 3 types : les gants réutilisables, jetables et liés à une protection spécifique.
Article publié le 16/05/2022
Quelles certifications et obligations pour le contact alimentaire ?
Les objets et matériaux destinés au contact alimentaire ou avec l’eau pour la consommation humaine, pour être compatibles avec les exigences sanitaires des IAA et des métiers de la restauration, doivent être conformes au règlement CE 1935/2004. Plus particulièrement, les gants répondent au règlement UE 10/2011, qui concerne les matières plastiques destinées au contact des aliments.
Les matières et matériaux utilisés pour la fabrication des gants ne doivent pas constituer un risque pour la santé humaine ni altérer les aliments manipulés par une migration de certaines substances les composant. Ces gants, qu’ils soient en latex, en vinyle ou en tissu, sont souvent bleus, afin de pouvoir repérer facilement un éventuel morceau accidentellement perdu.
Les gants certifiés pour le contact alimentaire sont marqués avec un logo qui représente un verre et une fourchette.
Le choix des gants se fait en fonction de la nature de l’activité et du niveau de protection requis. Il est important de prêter attention à leur taille afin de ne pas perdre en dextérité et en protection. Ils sont souvent conçus avec une coupe slim, proche du contour de la main. Ils existent par paire mais aussi par main : droitier, gaucher et ambidextre.
L’indispensable hygiène des mains
Le port de gants vient en complément d’une hygiène irréprochable des mains. Des dispositifs de lavages, des savons, lingettes et crèmes protectrices et hydratantes sont mis à disposition des travailleurs. En cuisine industrielle ou collective, un lave-mains à commande non manuelle est obligatoire. L’hygiène est d’autant plus indispensable que le port prolongé de gants de protection, en particulier en période chaude et/ou humide, peut provoquer transpiration, irritations et allergies. Il est donc conseillé de retirer les gants de temps à autre pour laisser respirer les mains à l’air libre. Un gant se porte sur des mains sèches et propres et doit être changé régulièrement.
Les gants jetables et réutilisables, pour quel usage ?
Les gants à usage unique, en latex, nitrile ou vinyle présentent des manchettes de différentes épaisseurs selon le modèle.
En latex, ils sont surtout utilisés lors de manipulations de produits basiques ou non-agressifs, en usage court ou courant. Ils peuvent être poudrés ou non. Confortables, leur finesse laisse libres les mouvements de la main et permettent à l’utilisateur de conserver une bonne sensation de toucher.
Les gants en textile souple offrent de la dextérité pour manipuler les produits alimentaires. Ils présentent pour avantages d’être respirants, lavables et réutilisables
Les gants de protection étanches en néoprène sont également lavables et réutilisables. En nitrile, ils apportent un confort et des sensations similaires au latex, tout en éliminant les risques allergiques. Les gants en néoprène sont surtout utilisés lors de la manipulation de solvants et les gants en vinyle offrent une bonne résistance aux acides.
Les EPI
Les EPI sont indispensables dans les IAA. La norme EN 420 ou EN ISO 21420 définit et précise les critères généraux de conception, de fabrication, d'information ainsi que les méthodes de test utilisées pour la certification des gants de protection mais aussi des mitaines, maniques et protections de bras.
La conception des gants, selon la norme, doit tenir compte notamment de leur innocuité, de leur confort ainsi que la dextérité, la taille et le marquage.
La norme EN 420/EN ISO 21420 doit toujours être accompagnée des normes complémentaires en fonction de la typologie de l’utilisation et de l'exposition aux dangers. En voici quelques-unes pertinentes dans les IAA :
- La norme EN 388 - Dangers mécaniques : abrasion, coupure, déchirure, perforation.
- La nouvelle norme anti-coupure EN 388 : 2016 ISO 13997.
- La norme EN 407 : chaleur, flamme et feu. Les performances du gant sont illustrées par un pictogramme représentant une flamme avec 6 chiffres en dessous correspondant à la résistance des gants selon l'exposition.
- La norme EN 511 : résistance au froid de convection et de contact à -50°C.
- La norme EN ISO 374 : résistance aux produits chimiques, micro-organismes et virus.
Certains EPI sont conçus pour être portés sous d’autres types de gants, par exemple un gant anti-coupure sous un gant en latex.
Ces EPI techniques associent différentes matières et traitements précis selon les zones sensibles afin d’associer la protection au confort.
Les solutions de recyclage
Les gants, et surtout ceux à usage unique, constituent une source importante de déchets et de pollution car ils ne sont, pour la plupart, pas biodégradables. Ils nécessitent une incinération. Il existe aujourd’hui des initiatives en France pour limiter leur impact environnemental à la fin de leur cycle de vie :
- Collecte, tri et recyclage par broyage pour une transformation en matières premières secondaires utilisées dans la fabrication de nouveaux produits, notamment du mobilier d’extérieur.
- Collecte, lavage, tri, contrôle et retour pour les modèles réutilisables dans un emballage identifié.
- Reconditionnement, lavage, désinfection, vérification, traçage et remballage des gants d’hygiène jetables et non stériles
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