Comment protéger sa tête en été ?

Les accidents de travail ne prennent pas de vacances. Selon l’environnement dans lequel on travaille, travailler tête nue parce qu’il faut chaud peut nuire gravement à la santé.

Protéger sa tête en été Article publié le 30/06/2022

Il y a peu, un maçon qui travaillait sur le chantier de réhabilitation d’un collège a reçu sur la tête un bloc de béton pesant 100 kg, tombé de 5 mètres de haut. Projeté dans une tranchée, l’ouvrier a perdu connaissance. Traumatisme crânien. Grâce au casque qu’il portait, retrouvé perforé, ses jours ne sont heureusement pas en danger.

Jamais sans mon casque de sécurité ?

Avec leur double rôle d’anti-pénétration et d’amortisseur, les casques de sécurité protègent la partie supérieure de la tête contre les chocs :

  • provoqués par des chutes d’objets venues du haut ;
  • causés par des heurts avec des installations, lors d’une chute de plain-pied ou de travaux en hauteur ;
  • d'éclats solides ou de liquides projetés.

Selon le Code du Travail, son port n’est obligatoire que dans deux situations :

  • Sur les chantiers de démolition (Art. R.4534-73) ;
  • Lors de travaux de montage, de démontage et de levage de charpentes et d'ossatures (Art. R.4534-102).

Toutefois, de nombreux maitres d’ouvrage l’imposent

Toute contravention à la règle entraine des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement.

Et s'il fait chaud ?

Pour être protégé sans « crever de chaud », on peut opter pour des solutions favorisant aération et protection contre le soleil, dotées d’un effet rafraîchissant.

  • Une casquette de travail coquée (norme EN 812) : Avec ses empiècements en maille filet sur les côtés, elle permet à l’air de circuler. On peut la choisir avec une coiffe textile amovible, lavable en machine et un bandeau mousse sur le front pour une meilleure absorption de la sueur

Attention : grâce à sa coque, une casquette de travail protège votre tête des chocs légers. Mais elle ne peut pas se soustraire au casque de sécurité, dans les environnements de travail où il est obligatoire. Quant à la casquette sans coque, elle n’est pas un EPI.

  • Un casque aéré (EN 397) muni de basane anti-sudation : Avec ses aérations latérales et sa basane anti-sudation en coton égyptien placée au niveau du front, il permet confort et sécurité.

Grâce à leur doublure interne insérée d'un côté ou de l'autre, certains casques de sécurité peuvent être portés "à l'envers", la visière côté nuque, sans compromettre les spécifications EN.

  • Un protège-nuque à fixer au casque pour protéger sa nuque des rayons UV. Le mode d’emploi est simple : on le trempe dans de l’eau fraîche pendant 2 minutes avant de le fixer sur son casque : 4h de fraîcheur continue. On peut préférer les écharpes rafraîchissantes à porter autour du cou, qui fonctionnent selon le même procédé.

Attention : si elles rafraichissent, elles ne protègent que du rayonnement UV…

Casque et rayonnement UV

La durée de vie d'un casque de sécurité est sensible aux rayonnements UV. Lorsqu'elle est exposée à la lumière du soleil, la stabilité de la coque en plastique peut être affectée, ce qui peut affaiblir le chapeau et compromettre la sécurité de celui qui le porte. Il existe des casques dotés d’un capteur permettant d’évaluer l'intégrité du casque UV. Si elle n’est plus optimale, le casque doit être remplacé. En général tous les 2 ans (contre tous les 5 ans pour des casques exposés à des températures plus élevées ou à la lumière du soleil extrême.)

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Les dessous du casque de sécurité