Éclairage : les 3 facteurs à prendre en compte

Vous prévoyez d’installer des luminaires dans vos locaux prochainement ? Ne vous fiez pas seulement à la puissance de l’éclairage. L’éclairage des locaux de travail doit répondre, en effet, à de nombreuses exigences. Faciliter les actions quotidiennes, assurer le bien-être et le confort visuel, permettre d’éviter les erreurs et booster la productivité en entreprise… Tout cela doit être rendu possible par l’éclairage ! Dès lors, comment savoir si l’éclairage choisi est suffisant ? Lumière sur trois facteurs à ne jamais négliger : la luminosité, la température de couleur et l’indice de rendu des couleurs.

Éclairage, les 3 facteurs

Article publié le 12/10/2021

N°1- La luminosité

Sans surprise, la luminosité contribue au confort visuel de tous. Afin que l’éclairage soit optimal, le choix des luminaires est important, notamment en matière d’uniformité. Au sein du local, aucun endroit ne doit se trouver à moins de 70-80% du niveau de luminosité de l’endroit le plus éclairé. Autrement dit, il vous faut toujours assurer une cohérence et une constante dans l’émission de la luminosité au sein de l’établissement.

D’autre part, afin d’obtenir un éclairage sans nuisance, il est important de réaliser une vue d’ensemble des équipements mis en place dans les locaux. Disposition des bureaux, situation des machines, évolution des travailleurs dans l’espace… Tout doit être analysé de manière à disposer les luminaires aux meilleurs emplacements.

Cela permet d’éviter à la fois :

  • L’éblouissement direct causé par les sources lumineuses,
  • L’éblouissement indirect lié à la réflexion des sources de lumière sur les différentes surfaces brillantes. Il est généralement recommandé d’opter pour des surfaces mates sur les plans de travail, le sol et les parois afin d’éviter ce type de désagrément.

Selon l’article R. 232-6-2 du Code de Travail, plusieurs valeurs minimales sont à respecter selon les espaces de travail et le type d’activité. Les voici :

  • 200 lux → Mécanique moyenne, dactylographie, travaux de bureau.
  • 300 lux → Travail de petites pièces, bureau de dessin, mécanographie.
  • 400 lux → Mécanique fine, gravure, comparaison de couleurs, dessins difficiles, industrie du vêtement.
  • 600 lux → Mécanique de précision, électronique fine, contrôles divers.
  • 800 lux → Tâche très difficile dans l'industrie ou les laboratoires.

NB : En cas de travail sur écran, les valeurs minimales sont de 300 à 500 lux si l’écran présente un fond clair, 200 à 300 lux si l’écran est sombre.

    
Activités - Tâches Éclairement (lux)
Blanchisserie
  • Triage et marquage, nettoyage à sec et repassage.
  • Contrôle et réparation


→ 300 lux
→ 750 lux
Salons de coiffure
  • Coiffure


→ 500 lux
Construction et réparation de véhicules
  • Carrosserie et montage
  • Peinture


→ 500 lux
→ 750 - 1000 lux
Travail du bois
  • Travaux sur machine
  • Contrôle qualité


→ 500 lux
→ 1000 lux
Bureaux
  • Écriture, lecture
  • Travail sur écran


→ 500 lux
→ 500 lux
Magasins
  • Caissières


→ 500 lux

Recommandations de luminosité d’après la norme NF EN 12464-1. Source : Tableau INRS.

De manière complémentaire, la norme française NF EN 12464-1 indique des niveaux d’éclairements minimaux pour le plafond et les murs, soit > 50 lx sur les murs et > 30 lx sur le plafond.

N°2 - La température de couleur

Parmi les facteurs à prendre en compte dans l’éclairage des locaux, la température de couleur est cruciale. Si les établissements recherchent avant tout le confort visuel, il ne faut pas négliger la température de couleur. Mais qu’est-ce que cela signifie, concrètement ? La température de couleur est, à partir de la source lumineuse installée, la couleur apparente de la lumière. Mesurée en degré Kelvin, elle permet de distinguer différentes ambiances et de classer les lampes selon plusieurs teintes :

  • La teinte chaude (lumière chaude) = < 3300°K
  • La teinte intermédiaire (lumière blanche, neutre) = entre 3300 ° et 5000°K
  • La teinte froide (lumière bleutée) = > 5000°K

Selon l’INRS, il existe certaines activités où la couleur (IRC et température) joue un rôle très important. Travaux de peinture, imprimerie, salles d’examen en hôpital ou encore salons de coiffure, tous ces locaux ont besoin d’un bon équilibre des couleurs. Il est alors préconisé de choisir des lampes avec un IRC élevé (> ou égal à 90) et une température de couleur intermédiaire (environ 4000° K).

N°3 - L’indice de rendu de couleur (IRC)

Tout comme la température de couleur, l’indice de rendu des couleurs est souvent laissé de côté au profit de la luminosité. Pourtant, l’IRC des sources lumineuses a toute son importance. Son principe ? Il évalue les capacités de la lumière émise à restituer la couleur de l’objet éclairé. Autrement dit, si un marteau rouge est posé sur la table, la lumière doit être suffisamment performante, au moment de l’éclairage, pour révéler la couleur de l’objet utilisé.

Pour aider les établissements à se repérer, la Commission Internationale de l’Éclairage a conçu un indice du rendu des couleurs ainsi qu’une grille d’évaluation allant de 1 à 99. L’idée est d’observer une parfaite qualité de rendu des couleurs via les sources lumineuses installées dans les locaux. En fonction de l’activité de l’établissement, une souplesse dans l’évaluation est possible : un IRC supérieur à 80 est toujours attendu pour un bon éclairage, indice abaissé à moins de 60 dans le cadre des activités qui ne nécessitent pas d’avoir un bon rendu des couleurs.

Bon à savoir : un IRC à 100 correspond à la lumière naturelle du jour. Les couleurs sont alors parfaitement vues, sans déperdition pour l'œil !

Comment choisir le bon éclairage pour son entreprise ?

Comme mentionné préalablement, tout dépend de l’activité réalisée en entreprise. Néanmoins, quelques critères sont à prendre en compte :

  • La capacité visuelle et l’âge des travailleurs,
  • Les détails à observer au cours des tâches quotidiennes,
  • Le contraste entre les objets manipulés et le fond,
  • Le rythme de travail et la vitesse d’exécution.

Une circulaire émise le 11 avril 1984 explique qu’il “est souhaitable de modifier les niveaux d'éclairement en fonction de certaines conditions rencontrées et notamment des possibilités visuelles des travailleurs. Des mesures peuvent être proposées par le médecin du travail.” En mettant en place un bon système d’éclairage, vous réduisez le risque de baisse d’acuité visuelle ou de fatigue oculaire de vos collaborateurs. Moins fatigués, ils travaillent mieux et plus !

Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une décision à prendre à la légère. L’éclairage en entreprise permet de fournir les conditions optimales de travail à l’ensemble des collaborateurs. Cet éclairage va de pair avec l’éclairage de sécurité attendu dans ce type d’établissement.

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