La GTB au service du confort thermique

En quelques années, le Smart building est devenu une composante à part entière de la RSE. La Gestion Technique des Bâtiments (GTB) est un dispositif électronique et numérique d’aide à la gestion et au contrôle des équipements techniques d’un bâtiment afin d'optimiser les flux énergétiques (air, eau, électricité). Un outil indispensable qui permet de générer entre 20% et 40 % d'économies d'énergie tout en assurant le confort thermique et le bien-être des salariés, des visiteurs, des partenaires et des sous-traitants, en hiver comme en été.

Le confort thermique Article publié le 13/06/2022

Un cadre législatif renforcé

2002 : Dans le cadre des accords de Kyoto, l’Union européenne adopte la Directive sur la Performance Energétique des Bâtiments (LDPEB). L’objectif ? Réduire de 20% de la consommation énergétique globale des bâtiments, l’un des secteurs le plus émetteurs de gaz à effet de serre : selon le Ministère de la Transition écologique, ce secteur, qui représente 44 % de l’énergie consommée en France, loin devant le secteur des transports (31,3%), émet chaque année plus de 123 millions de tonnes de C02.

En 20 ans, les pouvoirs publics se sont saisis de l'enjeu stratégique constitué par la transition énergétique des bâtiments (Loi Elan, Loi Climat…) Dans le droit français, la directive européenne LDPEB a été traduite par le décret Bacs (Building Automation and Controlf Systems), publié au Journal officiel le 21 juillet 2020 : un décret qui prévoit l'obligation pour les entreprises d'équiper les bâtiments non résidentiels de systèmes GTB d'ici le 1 Janvier 2025 (Centres commerciaux, immeubles de bureaux, hôpitaux, hôtels, établissements scolaires…)

La GTB, une domotique à grande échelle

Grâce à des capteurs, des automates et autres concentrateurs numériques de fonctions installés aux endroits clés, le système, disponible sur une plate-forme Cloud, collecte toutes les données propres aux équipements techniques : chauffage, climatisation, ventilation, électricité, mais aussi ascenseurs, alarmes, contrôles d’accès, vidéos surveillance, régulation des températures, gestion des périodes d’inoccupation, détection incendie…
Une maintenance 4.0 qui permet de les configurer, de les piloter, de visualiser à distance leur fonctionnement... Les données relevées en continu permettent d’ajuster les réglages au plus près des besoins des occupants.

Le confort thermique, un enjeu RSE de santé publique

Le confort thermique, l’un des enjeux du bâtiment durable, est aussi une composante inhérente à la RSE.

Selon le Code du travail (Article R 4121-1), c’est à l'employeur qu’il revient de procéder à l'évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, des risques incluant les risques liés à l'ambiance thermique.

En parallèle, une norme internationale datée de mars 2006 (Norme X35-203) livre des méthodes pour appréhender la sensation thermique générale et le degré d'inconfort (insatisfaction thermique) général des personnes exposées à des ambiances thermiques modérées. Une norme qui préconise une température comprise entre 20 à 22 °C dans les bureaux, entre 16 à 18 °C dans les ateliers avec faible activité physique, entre 14 à 16 °C en cas de forte activité physique.

La mesure de la température ne garantit pas un confort thermique ressenti !

La sensation de confort thermique, défini comme « un état de satisfaction du corps vis-à-vis de l’environnement thermique », varie d’un individu à l’autre, selon son métabolisme, son activité, l’environnement de travail (repos, travail modéré, activité intense et/ou sportive…) Le confort ressenti dans une pièce ne dépend donc pas seulement de la température indiquée par le thermomètre. Il est aussi tributaire des températures des parois, du sol et du plafond. Le taux d’humidité, les polluants intérieurs et les courants d'air jouent aussi un rôle important.

Le bleu de travail

Un ajustement sur mesure au gré des besoins

S’il s’agit d’abord de réguler la consommation énergétique des bâtiments pour réduire leur empreinte environnementale, la GTB vise aussi l’amélioration du confort et du bien-être de leurs occupants. En toutes saisons, et notamment lors des vagues de chaleur, de plus en plus fréquentes, pour un contrôle personnalisé en temps réel.

En été, il est recommandé de ne pas ouvrir les fenêtres pour éviter que l’air chaud ne pénètre dans les bâtiments. Grâce à la GBT, on peut

  • Programmer le contrôle automatique des stores ou des brise-soleils, en fonction de la course du soleil. Couplés à des capteurs solaires à l'extérieur du bâtiment, les stores deviennent des régulateurs thermiques.
  • Programmer l’ouverture automatique de certaines fenêtres pendant la nuit, le meilleur moment pour faire circuler l’air frais dans les pièces.
  • Optimiser le confort de chacun-e : chaque bureau peut être équipé d’une régulation dédiée à la pièce, permettant de régler l’intensité de la lumière et de la température à sa guise.
  • Placer tous les équipements dans les conditions d'économie maximales, quand un bureau n’est pas occupé : L’éclairage, le chauffage, la climatisation et la distribution d’électricité peuvent être programmés salle par salle en fonction de leur occupation. Les écrans, les imprimantes et les appareils sous tension ne génèrent alors plus de chaleur. Une fonction particulièrement intéressante lorsque les emplois du temps sont aménagés en raison d’un épisode de canicule.

Pour l'heure, seul 6% du parc immobilier du secteur tertiaire ont adopté un tel dispositif. Une démarche à inciter et à inscrire dans une démarche globale, qui passe par la consommation raisonnée des fluides (eau, gaz, électricité), une empreinte carbone minimale et un choix intelligent de matériaux de construction comme le bois ou les produits recyclables.

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Comment définit-on le confort thermique ?

Comment définit-on le confort thermique ?

Le confort thermique est une sensation liée à la température ambiante. Il est propre à chaque individu. C'est un concept tout à fait subjectif puisqu'il reflète l'état de satisfaction du corps vis-à-vis de l'ambiance thermique. Dans les pays au climat tempéré, pour assurer le confort thermique dans le bâtiment, il s'agit de garantir aux occupants une sensation suffisante de chaleur en hiver, alors qu'en été, il faut prévenir toute élévation excessive de température.

L’importance de la qualité de l’air au travail

Souvent sous-estimée, la qualité de l'air intérieur joue un rôle très important dans la santé physique et mentale des travailleurs. Que ce soit au sein d'un open space, dans une agence recevant du public, un entrepôt, un laboratoire ou une usine, elle représente un enjeu de santé qui est notamment régulé par le Code du travail. C'est donc l'occasion d'en savoir plus sur le sujet, entre pollution, poussières et renouvellement de l'air pour mettre en place de bonnes conditions de travail.

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