Les débris spatiaux - Ce danger qui vient du ciel

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Un anneau composé de satellites défectueux et de propulseurs de fusées s’est formé depuis quelques années autour de notre planète. À présent, les satellites courent quotidiennement le risque d’entrer en collision avec ces vestiges restés en orbite – un danger constant pour les différentes missions spatiales.

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On appelle débris spatiaux les résidus de l’activité humaine, qui forment un anneau en orbite, autour de la Terre. Il s’agit notamment d’anciens bouts de fusées et de satellites, ou encore de débris de collisions.

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Selon les estimations, 6 500 tonnes de débris spatiaux gravitent autour de la Terre. Une menace constante pour l’ensemble de l’infrastructure spatiale, dont la valeur totale dépasse les 900 milliards de dollars. Grâce à l’aide de satellites, de télescopes, de systèmes radars et d’ordinateurs, nous pouvons actuellement localiser 23 000 artéfacts.

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La plupart des objets sont concentrés dans deux zones : orbite géosynchrone (à 35 786 km d'altitude) et orbite terrestre basse (entre 200 et 2 000 km d'altitude).

L’agence spatiale européenne travaille sur des mécaniques de capture (remorqueurs, pinces, harpons, filets…) pour nettoyer l’espace à une altitude de 800 à 1 000 km.

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Le projet e.Deorbit sur lequel travaille l’Agence spatiale européenne depuis 2012 et qui devrait voir le jour d’ici à 2021, permettrait par ailleurs grâce à des mécaniques de captures (remorqueurs, pinces, harpons, filets…) d’évacuer des objets dont la charge est supérieure à 4 000 kg.

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Plus rapide que le son – les débris spatiaux atteignent une vitesse moyenne de 28 000 km/h. Des vitesses encore plus élevées ont également été observées.

Réaction de chaîne – le syndrome de Kessler
Plus il y a de débris spatiaux en orbite, plus il y a d’accidents; et plus il y a de collisions d’objets à grande vitesse, plus le nombre de débris incontrôlables qui se trouvent projetés dans l’espace augmente. Ce phénomène d’accumulation des déchets porte le nom du « syndrome de Kessler ».

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En 2009, le satellite russe décommissionné Kosmos-2251 est entré à 800 km d’altitude en collision avec l’Iridium 33, satellite américain en fonction, respectivement à une vitesse de 11,7 km/s et 42 120 km/h.

Le choc a provoqué la création de plus de 100 000 fragments qui resteront pendant une centaine d’années dans l’atmosphère, jusqu’à ce qu’ils ne se consument totalement.

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De l’importance du suivi – Rien qu’en 2017, 308 984 quasi-accidents liés aux déchets spatiaux ont été enregistrés par le système américain de surveillance (SSN) et 655 opérateurs de satellites se sont vus prévenus d’un danger proche.

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Le 2 avril 2018, le satellite chinois Tiangong 1 s’est écrasé dans le Pacifique Sud, deux ans après l’interruption du contact radio en mars 2016. Certaines parties ont brûlé, mais d’autres ont atteint l’océan Pacifique, à environ 100 km au nord de Tahiti.

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Donald J. Kessler a formulé dans les années 1970 sa théorie éponyme, qui appelle à une différente approche des objets spatiaux restants. L'objectif est de veiller à ce que leur nombre n’augmente pas indéfiniment et de manière exponentielle. Afin de soustraire des douilles et étages supérieurs de fusées, comme des vieux satellites à notre orbite, il faut construire des composants contrôlables qui peuvent être poussés à quitter la zone proche de la Terre. Une fois leur durée de vie passée, ils se retrancheraient dans l’orbite dite du cimetière.

Un pas vers la bonne direction, mais également une goutte d’eau dans la mer ? Des millions de petites à très petites pièces gravitent autour de la Terre à plusieurs milliers de kilomètres par heure et présentent une menace constante, à la fois pour les missions habitées et non habitées.

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