Ce qu’il faut savoir sur les (éco)labels
Appellations, logos, pictogrammes, signes distinctifs… Carrés, ronds, rectangles, triangles… Les labels sont partout, proliférant à profusion dans nos rayons, sur nos emballages, au creux des étiquettes de nos vêtements. Avec leurs formes stylisées et leur code de couleur, ils nous permettent de disposer d’une information sûre au premier coup d’œil. Signes distinctifs de bonne conformité aux normes juridiques et environnementales, ils sont à la production industrielle et à la consommation ce que les panneaux de signalisation sont au code de la route : des gages de bonne conduite. Attention toutefois aux trompe-l’œil. En route, on vous en dit plus
Qu'est-ce qu'un label ?
Un label, selon son origine anglo-saxonne, « étiquette » : c’est un élément d’identification qui différencie, distingue, garantit une entreprise, un produit ou bien un service certifiés conformes à des exigences fixées par un cahier des charges propre à chaque labellisation. En France, l’appellation « label » est encadrée par la loi. Pour être reconnu, elle doit faire l’objet d’une publication au Journal Officiel.
Qui décerne les labels ?
Un label est un blanc-seing attribué en principe par un organisme public national ou international, ou par délégation à des organismes accrédités, dans le cadre d'une procédure réglementaire impartiale, indépendante, au service de l'intérêt général.
Qu'est-ce qu'un écolabel ?
Attention : Un “label” n’est pas obligatoirement « éco-responsable ». Et tous les labels éco-responsables ne sont pas obligatoirement des « écolabels » : le terme renvoie aux labels environnementaux répondant à la norme ISO 14024. Ils doivent prendre en compte les impacts environnementaux des produits tout au long de leur cycle de vie. Des produits certifiés par un organisme indépendant, qui garantissent la conformité du produit selon des critères élaborés en commun par des professionnels, les pouvoirs publics, des associations de consommateurs et de protection de l’environnement.
Trois écolabels sont disponibles en France : l’ « Écolabel Européen », l’écolabel « Ange bleu » et l'« écolabel nordique » (ou Nordic Swan)
Attention aux pseudos labels et aux labels gadget
Un label c’est vendeur : laisser sous-entendre qu’une matière ou qu’un produit est labellisée, c’est frauduleux dans certains cas. C’est le cas du label BCI, le label du coton prétendument responsable ou le label GRS, appliqué aux fibres recyclées. On se méfie aussi de l’étiquetage « certifié conforme » (Soit… mais par qui ?)
Mentions, appellations, prix, diplômes, distinctions et agréments sont autant de pseudos-labels : ils ne sont reconnus par aucune instance officielle mais décernés par toutes sorte d’organismes divers - associations, fédérations professionnelles ou sportives, organismes privés, fabricants, distributeurs etc. - suivant des modalités variables, propres à chacun d’eux, bien souvent auto-décernés dans un but promotionnel, sans le contrôle en toute neutralité d’une tierce partie.
Quels labels pour les EPI recyclés ?
- A SAVOIR
Selon une disposition prise en application de la loi AGEC (loi Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire). Les achats publics de certains produits doivent désormais comporter une part minimale de produits issus des filières du réemploi, de la réutilisation ou du recyclage. Parmi la liste de produits concernés par ce décret, on trouve les vêtements, les fournitures et matériels de bureau et informatiques, le mobilier urbain. Un décret entré en vigueur le 1er janvier 2021, pour contraindre la commande publique à tenir compte de la performance environnementale des produits.
- A NE PAS CONFONDRE
Pour approfondir
Une sélection d'articles pour que vous puissiez continuer à développer vos connaissances.
Donner une seconde vie aux EPi
Huit millions de Français, soit une personne active sur trois, portent un uniforme ou un vêtement de travail. Des équipements de protection individuelle dont la durée de vie est strictement encadrée par des normes. Plus que de les enfouir ou de les incinérer, pourquoi ne pas leur offrir une seconde vie ?
Le cycle de vie produit au cœur de l'écoconception
Pour réduire les impacts environnementaux d'un produit, il faut pouvoir les mesurer. Et la méthode la plus efficace est l'analyse de cycle de vie (ACV). Un préalable à toute démarche d'écoconception qui vise à quantifier les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service. Explications.
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