Quelles sont les différentes typologies d’achats ?

Alors que les achats représentent en moyenne 60% du chiffre d’affaires d’une entreprise, diverses catégories et classes d’achats coexistent. Qu’il s’agisse de produits ou de services, d’achats directs ou indirects, voire sauvages, il convient de les identifier clairement et de les codifier. En quoi cette classification contribue-t-elle à l’optimisation des processus d’achats ? Comment la digitalisation des achats, avec l’e-sourcing et l’e-procurement, facilite-t-elle leur cycle de vie ? Et qu’en est-il des achats responsables ?

Quelles sont les différentes typologies d'achats ?

Article publié le 01/04/2022

Les différentes typologies d’achats

Les achats directs

Il s’agit des achats dits « de production » ou stratégiques. Ils appartiennent à la classe A. Autrement dit, cela concerne l’ensemble des achats qui servent directement à la fabrication d’un produit ou d’un service. Les matières premières, les composants électroniques, les matériaux de construction... tout ce qui est indispensable à la continuité des activités. Il est donc important que leurs coûts soient négociés en amont, et que ces achats soient centralisés pour optimiser les dépenses.

Les achats indirects

À l’inverse des achats directs, les achats indirects ou « hors production » correspondent aux achats qui ne sont pas directement intégrés dans le produit ou le service. Ces achats sont catégorisés dans la classe B, s’ils sont récurrents et stratégiques. Ou dans la classe C, s’ils sont non récurrents et non stratégiques.

Qu’ils soient ou non considérés comme stratégiques, ils sont pour autant nécessaires au fonctionnement de l’entreprise. De plus, les achats indirects, s’ils sont bien encadrés, contribuent de façon non négligeable à la réduction des coûts de revient. Nous retrouvons dans cette catégorie les biens immobiliers, les équipements, les services de nettoyage ou d’entretien, les énergies, les transports, les fournitures, etc.

Les achats sauvages

Associés aux achats indirects, les achats dits « sauvages » sont considérés comme des dépenses secondaires, voire parfois indésirables. Souvent réalisés dans l’urgence, les achats sauvages échappent à tout contrôle, et n’entrent pas dans les cycles d’achats prédéfinis. On estime qu’ils représentent 20% des achats indirects, et 80% des coûts de gestion. Autant dire que leur maîtrise peut générer des économies substantielles pour les entreprises.

Calcul du coût de revient et du TCO (Coût Total d’Acquisition)

En 2021 la réduction des coûts est redevenue un enjeu majeur pour 77% des directeurs achats interrogés. Ainsi, le coût de revient d’un produit ou d’un service se doit d’intégrer l’ensemble des charges directes (coûts visibles) et indirectes (coûts invisibles). Or, dans les faits, ces dépenses « hors production » ne sont pas toujours prises en compte.

En effet, des coûts cachés échappent souvent au calcul du TCO (Total Cost of Ownership), alors que les achats indirects peuvent représenter jusqu’à 30 % des dépenses annuelles d’une entreprise. L’ensemble du cycle de vie d’un produit ou d’un service doit donc être considéré pour calculer le TCO. Les coûts induits par le transport, la gestion des stocks, la maintenance, le recyclage... autant de charges indirectes qu’il convient d’identifier et de quantifier.

Comment l’e-procurement permet-il d’optimiser ces achats ?

Avec l’e-sourcing, le nombre de fournisseurs est désormais réduit, et seuls ceux ayant accepté la politique d’achat de l’entreprise sont référencés. La maîtrise des coûts est donc garantie, que les achats soient directs ou indirects. Par ailleurs, l’e-sourcing favorise les achats responsables et contribue à l’amélioration de la stratégie RSE de l’entreprise. En savoir plus.

L’automatisation des achats présente aussi de nombreux avantages. Avec un catalogue hébergé ou Punch out, la vision du cycle d’achat est globale, et permet de réduire les coûts indirects. Les solutions d’e-procurement diminuent également les délais et les coûts de traitement, tout en limitant les risques d’erreurs.

Opter pour un outil de gestion des achats « Procure to Pay » va permettre par ailleurs de centraliser les demandes (l’effet volume favorisant une meilleure tarification), et d’éviter les coûts cachés. Disposant d’indicateurs de performance, ces outils contribuent enfin à une analyse très précise des dépenses et à une anticipation des besoins.

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Améliorer la performance des collaborateurs est l’un des principaux objectifs de la transformation digitale des entreprises. Cette attente arrive en seconde position après l’optimisation de l’organisation, et avant même le gain d’agilité ou la maîtrise des coûts. Mais pour parvenir à des résultats probants, encore faut-il que toutes les étapes d’amélioration du processus d’achat aient été préalablement mises en œuvre.

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Si les achats sont de plus en plus responsables, leur digitalisation n’est toujours pas une réalité pour la majorité des entreprises. Un retard dans le processus de transformation numérique confirmé par 56% des personnes interrogées, déclarant qu’aucun projet de digitalisation des achats n’était mis en place dans leur organisation (étude CNA, juin à septembre 2020).

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